Réunis le samedi dernier en Assemblée générale (Ag), les syndicats membres de l’Intersyndicale du secteur éducation formation (Isef) après la grève d’une semaine lancée le 19 novembre dernier, ont décidé de relancer leur mouvement de grève à partir du 14 janvier, juste après le retour des congés de Noël. Au cours de l’Ag qui s’est tenue au lycée technique de Cocody, Jean Yves Abonga et ses camarades de l’Isef, ont balayé du revers de la main les propositions à eux faites par le Gouvernement. Ils jugent ces propositions insuffisantes. A travers cet arrêt de travail, il s’agira, pour eux, «d’inviter le Gouvernement à entamer des négociations avec des propositions sérieuses» a-t-il précisé. Il a appelé l’ensemble de ses camarades à la mobilisation et à la vigilance. La nouvelle année sera donc marquée par un arrêt de travail dans tous les établissements primaires, secondaires et techniques. Par cet arrêt de travail, les enseignants entendent arracher au pouvoir quatre revendications majeures : Le paiement de la seconde moitié de la bonification indiciaire et le rappel y afférent ; le paiement de la seconde moitié des effets financiers du reclassement indiciaire et le rappel y afférent ; le paiement du reliquat de l’indemnité de logement des instituteurs et le rappel y afférent; et enfin le paiement de la dernière tranche du rappel de Cap 1988 à 1992. On se rappelle, à l’issue de cette grève, le gouvernement a fait des propositions aux enseignants. Mais ces derniers estiment qu’aucune précision n’est faite sur le rappel des 5000FCFA restants de l’indemnité contributive de logement que l’Etat veut payer en 2013. A en croire l’Isef, le flou demeure sur le rappel Cap 1988-1992. Selon Jean Yves Abonga, le porte parole de l’Isef, «le gouvernement promet de payer 2 milliards Fcfa en 2013 sans précision de date. Le reste (2 milliards FCFA en 2014) sans préciser également une date. Concernant les effets financiers de la bonification indiciaire et du reclassement, L’Etat propose de payer 25% sans aussi préciser de date. Idem pour les autres 25% restants et les rappels y afférents. Bien plus, rien n’est dit sur les arriérés y afférents. Raison pour laquelle il précise que cet arrêt de travail vise à donner un signal».
Jean Prisca
Jean Prisca