Depuis le mois de novembre 2012, un nouveau pensionnaire occupe les locaux du ministère du Tourisme. Kacou Roger est le nouveau ministre du Tourisme dans le Gouvernement Ouattara III. Après avoir reçu les charges de son prédécesseur, de grands chantiers attendent ce professionnel du secteur touristique.
Atteindre 500.000 touristes par an, une priorité
Jusqu’en 2011, la Côte d’Ivoire a accueilli environ 270.000 touristes. L’objectif du ministre Aké Atchimon était de faire en sorte que ce chiffre soit doublé d’ici à 2015, soit atteindre 500.000 touristes par an. Ainsi, le ministre diplomate en charge du secteur du tourisme a mis en place un plan quinquennal dès le mois de juin 2011. Ce plan s’appuyait sur six axes stratégiques qui découlaient des dix-huit (18) axes stratégiques pensés par le Gouvernement ivoirien. On en veut pour preuve sur les six (6) axes, entre autres, assurer la relance des infrastructures économiques et la modernisation du système de transport. C’est le cas de l’Hôtel Ivoire dont la première phase de réhabilitation a été achevée et remis pour exploitation à l’enseigne Sofitel du Groupe Accor. Des études étaient en cours pour la réhabilitation du reste du patrimoine hôtelier de l’Etat pour les gros entretiens et la remise aux normes par les grandes enseignes (Hôtel de l’ex-Sietho - société ivoirienne pour l’expansion touristique et hôtelière, Hôtel Président, Hôtel des parlementaires, Golf Hôtel, Ivoire Golf Club, etc.). Le soutien au secteur privé matérialisé par des sessions de perfectionnement organisées en direction des gestionnaires d’établissements au Maroc et en Côte d’Ivoire (30 employés de ces établissements ont été envoyés en perfectionnement en Chine à la fin du mois d’août 2012). Le renforcement de la lutte contre la pauvreté à travers deux projets, à savoir la valorisation du site de Soko à Bondoukou et le lancement d’un projet en vue de la création d’auberges villageoises en vue d’impliquer les populations locales dans l’accueil. Le guidage et l’hébergement des touristes ainsi que la promotion de la culture, de l’art et du tourisme par l’organisation des ‘’Master de la restauration’’ à Yamoussoukro (les 29 et 30 juin 2012) et à sélectionner des cuisiniers et pâtissiers ivoiriens, qui doivent aller concourir en janvier 2013 au concours international de la gastronomie en France (Lyon). Aussi, le ministère du Tourisme a-t-il établi des accords de partenariat dans le domaine du secteur touristique (formation, encadrement et promotion) avec le Royaume du Maroc et la République du Brésil.
Les opérateurs du secteur du Tourisme en accord pour une continuité
Si pour certains opérateurs et promoteurs l’arrivée du ministre Kakou Roger permettra de propulser ou d’insuffler une nouvelle dynamique au Tourisme ivoirien, il est opérant de poursuivre la politique de création de nouveaux produits d’appel en s’appuyant sur les principaux produits d’exportation tels que le cacao, le café, l’anacarde, l’huile de palme, etc. Notamment la croisière et les activités nautiques, le culturel avec le tourisme religieux et les traditions. Par ailleurs, le ministère du Tourisme doit accentuer sa politique de formation par le développement des compétences et la création à terme d’un institut supérieur du tourisme et de l’hôtellerie pour accroître le taux d’emploi dans le secteur. En plus, les promoteurs penchent pour l’institutionnalisation des initiatives portant sur la saison touristique et le Grand buffet d’Abidjan. Depuis quelques mois, le district d’Abidjan est en chantier avec la construction d’une série de réceptifs hôteliers de hauts standings pour absorber le flux de touristes d’ici à 2015 : le Radisson Blu Abidjan Airport dont les promoteurs et financiers sont le Groupe Carlson Rezidor à Port-Bouët, d`un hôtel 4 étoiles du Groupe Teylium internationnal au Plateau, un hôtel quatre étoiles du Groupe Azalaï hôtels (13 milliards de FCFA) à Marcory et un hôtel de 5 étoiles du Groupe Lithium de la Turquie à Yamoussoukro (48 milliards de FCFA). Le montant global des investissements dans la construction des réceptifs hôteliers s’élève à environ 150 milliards francs CFA. Selon des sources bien introduites, le vœu du chef de l’Etat est de créer dix à quinze nouveaux réceptifs d’ici l’an 2015.
«Vision 2015», un programme ambitieux et réaliste
La Côte d’Ivoire dispose d’atouts et de potentialités diverses dont la mise en valeur et l’exploitation devraient permettre de capter une part plus importante du marché mondial. Ainsi, la Côte d’Ivoire ne reçoit aujourd’hui que 250.000 touristes, en majorité des Africains de la sous-région (70%) dont les motifs de visites concernant essentiellement « les affaires » et les « visites de famille ». La clientèle des vacances et de loisirs ne représente à peine que 20% de ce flux. Les recettes générales sont estimées à environ 50 milliards de francs pour une contribution au PIB (produit intérieur brut) de moins 0,5%. La définition et la mise en œuvre d’actions cohérentes en matière de tourisme en synergie avec tous les autres secteurs d’activités pourrait garantir à l’économie ivoirienne, dans les cinq (5) prochaines années, une contribution d’au moins 2% au PIB. Le tourisme pourra devenir un complément crédible au binôme café-cacao capable de corriger durablement des déséquilibres économiques. A cet effet, un programme quinquennal bâti autour de la vision du ministère de tutelle de développement du tourisme dénommée « Vision 2015 » a été élaborée. « Vision 2015 » est l’émanation du programme de Gouvernement du président de la République Alassane Ouattara et de la volonté des acteurs du ministère du Tourisme d’enregistrer cinq cents mille touristes à l’horizon 2015.
Patrick Krou
Atteindre 500.000 touristes par an, une priorité
Jusqu’en 2011, la Côte d’Ivoire a accueilli environ 270.000 touristes. L’objectif du ministre Aké Atchimon était de faire en sorte que ce chiffre soit doublé d’ici à 2015, soit atteindre 500.000 touristes par an. Ainsi, le ministre diplomate en charge du secteur du tourisme a mis en place un plan quinquennal dès le mois de juin 2011. Ce plan s’appuyait sur six axes stratégiques qui découlaient des dix-huit (18) axes stratégiques pensés par le Gouvernement ivoirien. On en veut pour preuve sur les six (6) axes, entre autres, assurer la relance des infrastructures économiques et la modernisation du système de transport. C’est le cas de l’Hôtel Ivoire dont la première phase de réhabilitation a été achevée et remis pour exploitation à l’enseigne Sofitel du Groupe Accor. Des études étaient en cours pour la réhabilitation du reste du patrimoine hôtelier de l’Etat pour les gros entretiens et la remise aux normes par les grandes enseignes (Hôtel de l’ex-Sietho - société ivoirienne pour l’expansion touristique et hôtelière, Hôtel Président, Hôtel des parlementaires, Golf Hôtel, Ivoire Golf Club, etc.). Le soutien au secteur privé matérialisé par des sessions de perfectionnement organisées en direction des gestionnaires d’établissements au Maroc et en Côte d’Ivoire (30 employés de ces établissements ont été envoyés en perfectionnement en Chine à la fin du mois d’août 2012). Le renforcement de la lutte contre la pauvreté à travers deux projets, à savoir la valorisation du site de Soko à Bondoukou et le lancement d’un projet en vue de la création d’auberges villageoises en vue d’impliquer les populations locales dans l’accueil. Le guidage et l’hébergement des touristes ainsi que la promotion de la culture, de l’art et du tourisme par l’organisation des ‘’Master de la restauration’’ à Yamoussoukro (les 29 et 30 juin 2012) et à sélectionner des cuisiniers et pâtissiers ivoiriens, qui doivent aller concourir en janvier 2013 au concours international de la gastronomie en France (Lyon). Aussi, le ministère du Tourisme a-t-il établi des accords de partenariat dans le domaine du secteur touristique (formation, encadrement et promotion) avec le Royaume du Maroc et la République du Brésil.
Les opérateurs du secteur du Tourisme en accord pour une continuité
Si pour certains opérateurs et promoteurs l’arrivée du ministre Kakou Roger permettra de propulser ou d’insuffler une nouvelle dynamique au Tourisme ivoirien, il est opérant de poursuivre la politique de création de nouveaux produits d’appel en s’appuyant sur les principaux produits d’exportation tels que le cacao, le café, l’anacarde, l’huile de palme, etc. Notamment la croisière et les activités nautiques, le culturel avec le tourisme religieux et les traditions. Par ailleurs, le ministère du Tourisme doit accentuer sa politique de formation par le développement des compétences et la création à terme d’un institut supérieur du tourisme et de l’hôtellerie pour accroître le taux d’emploi dans le secteur. En plus, les promoteurs penchent pour l’institutionnalisation des initiatives portant sur la saison touristique et le Grand buffet d’Abidjan. Depuis quelques mois, le district d’Abidjan est en chantier avec la construction d’une série de réceptifs hôteliers de hauts standings pour absorber le flux de touristes d’ici à 2015 : le Radisson Blu Abidjan Airport dont les promoteurs et financiers sont le Groupe Carlson Rezidor à Port-Bouët, d`un hôtel 4 étoiles du Groupe Teylium internationnal au Plateau, un hôtel quatre étoiles du Groupe Azalaï hôtels (13 milliards de FCFA) à Marcory et un hôtel de 5 étoiles du Groupe Lithium de la Turquie à Yamoussoukro (48 milliards de FCFA). Le montant global des investissements dans la construction des réceptifs hôteliers s’élève à environ 150 milliards francs CFA. Selon des sources bien introduites, le vœu du chef de l’Etat est de créer dix à quinze nouveaux réceptifs d’ici l’an 2015.
«Vision 2015», un programme ambitieux et réaliste
La Côte d’Ivoire dispose d’atouts et de potentialités diverses dont la mise en valeur et l’exploitation devraient permettre de capter une part plus importante du marché mondial. Ainsi, la Côte d’Ivoire ne reçoit aujourd’hui que 250.000 touristes, en majorité des Africains de la sous-région (70%) dont les motifs de visites concernant essentiellement « les affaires » et les « visites de famille ». La clientèle des vacances et de loisirs ne représente à peine que 20% de ce flux. Les recettes générales sont estimées à environ 50 milliards de francs pour une contribution au PIB (produit intérieur brut) de moins 0,5%. La définition et la mise en œuvre d’actions cohérentes en matière de tourisme en synergie avec tous les autres secteurs d’activités pourrait garantir à l’économie ivoirienne, dans les cinq (5) prochaines années, une contribution d’au moins 2% au PIB. Le tourisme pourra devenir un complément crédible au binôme café-cacao capable de corriger durablement des déséquilibres économiques. A cet effet, un programme quinquennal bâti autour de la vision du ministère de tutelle de développement du tourisme dénommée « Vision 2015 » a été élaborée. « Vision 2015 » est l’émanation du programme de Gouvernement du président de la République Alassane Ouattara et de la volonté des acteurs du ministère du Tourisme d’enregistrer cinq cents mille touristes à l’horizon 2015.
Patrick Krou