Située à environ 500 kilomètres de la capitale économique de la Côte d’Ivoire (Abidjan), la préfecture de Mankono attend toujours les promesses de campagne d’Alassane Ouattara. «Klôklô ô ya fissa Kpâlé», ce qui signifie en langue Kôyaka que «l’ancien est mieux que le neuf». C’est par cette phrase pleine de sens qu’un patriarche de la localité a reçu la presse, le vendredi 7 décembre 2012, dans la paisible cité de Mankono. Il voulait exprimer ainsi le regret des populations de Mankono d’avoir porté leur choix sur la personne d’Alassane Ouattara. Car, pour lui, le bon choix aurait été Laurent Gbagbo qui avait commencé à travailler pour lespopulations ivoiriennes, malgré les nombreuses difficultés auxquelles il était confronté. Et le patriarche, autrefois partisan de Ouattara, d’expliquer comment les populations ont été trompées par des cadres de la région qui leur ont dit des contrevérités grotesques. «Ils sont venus nous dire ici que le président Houphouët avant de mourir, a laissé beaucoup d’argent pour la Côte d’Ivoire, et que seul Alassane Ouattara pouvait prendre ce argent pour développer le pays et aider les populations. C’est pour cela que nous lui avons donné nos voix. Mais depuis qu’il est là, notre vie est devenue plus difficile, on paie mal nos produits…», a révélé le patriarche très déçu du nouveau régime. Et Zoumana Doumbia, fédéral adjoint Fpi de Mankono d’ironiser en ces termes : «Peut-être qu’il a perdu les clefs du coffre fort où se trouve l’argent». Avant d’ajouter : «on savait que ce monsieur ne venait pas faire l’affaire des Ivoiriens. La preuve, constatez vous-mêmes, la misère s’est accrue, et cela dans tout le Nord. Ceux qui l’ont soutenu, hier, regrettent leur choix aujourd’hui. Mais ce qui est fait est fait. Et les conséquences ne sont pas que pour les pro-Gbagbo. Ouattara est un élément de l’Occident, il n’est pas là pour nous, il est là pour l’Occident.
Il est donc forcément un ennemi des intérêts des Ivoiriens. Il pose des premières pierres, entame des constructions de ponts et routes, on nous parle de pays émergent, alors qu’on n’a pas d’argent pour acheter les mèches de nos lampes tempêtes. Ils ont dit des contrevérités à nos parents pour des intérêts partisans». Selon des indiscrétions, le ministre Cissé Bacongo n’a jamais rendu visite aux populations de Mankono, sa ville natale, depuis qu’il est devenu ministre. Et cela est loin de plaire aux villageois. La même source indique que le ministre en question n’a pas de construction à Mankono. Toute chose qui défraie la chronique à Mankono. «Cissé Bacongo ne vient plus ici, depuis qu’il est ministre. Il n’a même pas de construction ici, et dire que ce sont des personnes comme ça qui nous ont induit en erreur, franchement j’ai mal à mon âme», a déploré un ressortissant de ladite localité, sous le sceau de l’anonymat.
Fatime Souamée
Il est donc forcément un ennemi des intérêts des Ivoiriens. Il pose des premières pierres, entame des constructions de ponts et routes, on nous parle de pays émergent, alors qu’on n’a pas d’argent pour acheter les mèches de nos lampes tempêtes. Ils ont dit des contrevérités à nos parents pour des intérêts partisans». Selon des indiscrétions, le ministre Cissé Bacongo n’a jamais rendu visite aux populations de Mankono, sa ville natale, depuis qu’il est devenu ministre. Et cela est loin de plaire aux villageois. La même source indique que le ministre en question n’a pas de construction à Mankono. Toute chose qui défraie la chronique à Mankono. «Cissé Bacongo ne vient plus ici, depuis qu’il est ministre. Il n’a même pas de construction ici, et dire que ce sont des personnes comme ça qui nous ont induit en erreur, franchement j’ai mal à mon âme», a déploré un ressortissant de ladite localité, sous le sceau de l’anonymat.
Fatime Souamée