Huit (8) policiers et un ex-combattant ont comparu devant le Tribunal des flagrants délits d’Abidjan-Plateau, le jeudi 13 décembre 2012. Accusés de diverses infractions commises courant novembre 2012, le ministère public a requis des peines d’emprisonnement allant de 5 à 10 ans, à l’encontre des prévenus, dans trois affaires différentes.
Le président du Tribunal des flagrants délits d’Abidjan-Plateau, Mme Messoum Dominique a renvoyé les affaires pendantes devant elle au lundi 17 décembre 2012. Pour la première affaire, B. Aristide, G. Sylvestre, G. K. Jean et D. Maxime, tous sergents de police, sont accusés de vol en réunion et à main armée. Il leur est reproché d’avoir soutiré deux portables et la somme de 350.000 FCFA à Y. Rodrigue, le cousin de G. Sylvestre, le 2 novembre dernier à la Riviéra-Palmeraie. Les prévenus ont soutenu à la barre que les faits ne se sont pas déroulés comme cela est expliqué dans le procès-verbal d’instruction. «C’était pour le chahuter, je ne savais pas qu’il irait porter plainte», a dit G. Sylvestre. «Vous voulez tellement mentir qu’on se retrouve dans tout ce qui est écrit dans le P.V d’instruction», a noté Mme Messoum Dominique qui n’accordait aucun crédit aux déclarations des prévenus. Dans ses réquisitions, le ministère public a démontré une rupture «du bail de confiance» entre les populations et les forces de l’ordre, qui se transforment souvent en «voyous». Le ministère public a donc demandé des peines de 10 ans à chacun d’eux, assortis de 500.000 FCFA d’amende et leur radiation du corps de la police. Dans la deuxième affaire, A. Marius, A. Eric et D. Samba, ex-combattant, sont accusés de tentative d’extorsion de fonds et détention illégale d’armes. Ils ont pris en chasse un taxi-compteur dans lequel se trouvait dame D. Esther, de Marcory à Yopougon, pour, disent-ils, «vérification d’une information» selon laquelle D. Esther serait impliquée dans une affaire d’arnaque. «Ils se sont présentés comme des policiers et ils voulaient voir le reçu du retrait d’argent que je venais d’effectuer à Marcory», a témoigné D. Esther à la barre. Le ministère public a requis 5 ans de prison, 10 ans de privation de liberté et 10 ans d’interdiction de paraître pour ces trois prévenus qui se sont confondus en excuses devant la présidente du Tribunal. La dernière affaire concernait des faits d’enlèvement, séquestration et voies de fait reprochés à G. Pacôme Didier et Z. Zéphirin, tous deux à la Force d’intervention rapide (FIR) de la police. En l’absence des témoins cités à la barre, Mme Messoum Dominique a renvoyé le délibéré au lundi 17 décembre 2012.
Olivier Dion
Le président du Tribunal des flagrants délits d’Abidjan-Plateau, Mme Messoum Dominique a renvoyé les affaires pendantes devant elle au lundi 17 décembre 2012. Pour la première affaire, B. Aristide, G. Sylvestre, G. K. Jean et D. Maxime, tous sergents de police, sont accusés de vol en réunion et à main armée. Il leur est reproché d’avoir soutiré deux portables et la somme de 350.000 FCFA à Y. Rodrigue, le cousin de G. Sylvestre, le 2 novembre dernier à la Riviéra-Palmeraie. Les prévenus ont soutenu à la barre que les faits ne se sont pas déroulés comme cela est expliqué dans le procès-verbal d’instruction. «C’était pour le chahuter, je ne savais pas qu’il irait porter plainte», a dit G. Sylvestre. «Vous voulez tellement mentir qu’on se retrouve dans tout ce qui est écrit dans le P.V d’instruction», a noté Mme Messoum Dominique qui n’accordait aucun crédit aux déclarations des prévenus. Dans ses réquisitions, le ministère public a démontré une rupture «du bail de confiance» entre les populations et les forces de l’ordre, qui se transforment souvent en «voyous». Le ministère public a donc demandé des peines de 10 ans à chacun d’eux, assortis de 500.000 FCFA d’amende et leur radiation du corps de la police. Dans la deuxième affaire, A. Marius, A. Eric et D. Samba, ex-combattant, sont accusés de tentative d’extorsion de fonds et détention illégale d’armes. Ils ont pris en chasse un taxi-compteur dans lequel se trouvait dame D. Esther, de Marcory à Yopougon, pour, disent-ils, «vérification d’une information» selon laquelle D. Esther serait impliquée dans une affaire d’arnaque. «Ils se sont présentés comme des policiers et ils voulaient voir le reçu du retrait d’argent que je venais d’effectuer à Marcory», a témoigné D. Esther à la barre. Le ministère public a requis 5 ans de prison, 10 ans de privation de liberté et 10 ans d’interdiction de paraître pour ces trois prévenus qui se sont confondus en excuses devant la présidente du Tribunal. La dernière affaire concernait des faits d’enlèvement, séquestration et voies de fait reprochés à G. Pacôme Didier et Z. Zéphirin, tous deux à la Force d’intervention rapide (FIR) de la police. En l’absence des témoins cités à la barre, Mme Messoum Dominique a renvoyé le délibéré au lundi 17 décembre 2012.
Olivier Dion