L’artiste ivoirienne Monique Séka est en ce moment présente sur les bords de la lagune Ebrié. Son objectif est de commémorer le 17ème anniversaire du décès de son père Okoi Séka Athanase. La reine de l’Afro-Zouk a profité de l’occasion pour justifier son absence à la caravane de la paix et de la réconciliation qui a eu lieu du 20 octobre au 3 novembre 2012.
Vous organisez la commémoration du 17ème anniversaire du décès de votre père Okoi Séka Athanase. Comment en êtes-vous arrivée à penser cet événement ?
Mon oncle Marcellin Okoi et moi-même n’avons jamais eu le temps de nous retrouver tous les deux en mêm temps à Abidjan. Cette année, nous avons décidé de venir en vacances et puis de commémorer les 17 ans du décès de mon père avec tout le peuple Attié. Les 29, 30 et 31 décembre prochain à Asseudji dans la sous-préfecture d’Affery, nous allons célébrer Okoi Séka Athanase.
C’est la première fois que vous allez chanter à l’honneur de votre père dans son village natal. Vous promettez trois jours de festivités. Qu’est-ce qui va meubler ces trois journées ?
Il y aura un peu de tout ! Ce sera l’occasion pour le peuple Attié de se retrouver après la crise que la Côte d’Ivoire a connue. Aujourd’hui, on n’entend plus parler de la musique Attié. C’est pour moi l’occasion de réunir tout le monde et faire la fête sur trois jours. Il y aura donc les danses traditionnelles. Il est aussi prévu un recueillement sur la tombe de mon père.
Vous voulez aussi booster le processus de réconciliation nationale en proposant dans les six mois à venir une caravane. De quoi s’agit-il exactement ?
Je suis en train de préparer une caravane qui sillonnera toute la région de l’Agnéby-Tiassa. Je suis en train de peaufiner cela depuis Paris avec mon oncle Marcellin Okoi. Les gens ont fait la tournée sans penser aux Attié. On ne peut pas faire la réconciliation sans aller vers les populations, les associations, etc. Nous irons vers les peuples Agni, Abidji et Attié. On a besoin de réconcilier les Ivoiriens.
Vous avez été sollicitée pour la caravane de la paix initiée par Alpha Blondy. Vous avez été annoncée et puis au finish pas de Monique Séka dans la caravane. Que s’est-il passé ?
Posez la question à Alpha Blondy, lui seul peut vous répondre. Moi, j’étais prête pour la caravane. Il m’a appelée à Paris (France), je suis venue et j’ai placé ma voix sur le single sans demander un sou. Alpha Blondy m’a demandé mes conditions. Le moment venu quand l’argent est tombé… Posez-lui la question, il va vous répondre. Il faut qu’on soit assez professionnel dans ce qu’on fait. Je lui ai demandé : « Est-ce qu’on peut m’envoyer un contrat ? Si je l’ai, il n’y a pas de problème ». Ils ont trouvé peut-être que c’était trop compliqué pour eux. Un artiste qui se déplace pour un concert, il y a quand même un contrat qu’on peut signer. Les gens veulent qu’on ne parle pas de contrat et qu’on fasse tout dans le flou. Et puis, le manager qu’il a envoyé pour démarcher, j’ai l’impression qu’il ne connait pas son métier. Comme l’argent est tombé, ils m’ont zappée. Je suis venue à Paris, j’ai payé mon hôtel. Ce n’est pas Alpha Blondy qui a payé mon séjour. Je suis venue parce qu’il s’agit de mon pays. Il fallait que je participe, puisque c’est Alpha Blondy lui-même qui m’a appelée. Pendant combien de mois mon téléphone n’a cessé de crépiter ? A la dernière minute, Alpha Blondy m’a zappée.
Combien vous ont-ils proposé par spectacle si vous veniez jouer ?
Ils m’ont proposé cinq cents (500) Euros, environ 300.000 FCFA par étape. Mon mari est témoin de tout. Il était question que le groupe de Meiway m’accompagne. Je vous dis la vérité parce que je ne suis pas là pour mentir. Je voulais prendre des musiciens sur place ici pour m’accompagner. Alpha Blondy m’a dit : « Ecoute ! Meiway m’a dit que ces musiciens connaissent tes chansons. Donc, ils peuvent t’accompagner ». C’est vrai que je travaille aussi avec les musiciens de Meiway, donc ça marche ! Après cela, on m’appelle pour me dire que je dois faire un playback pour la caravane et qu’on me donne cinq cents (500) Euros. Je me suis dit : « Attends ! Moi, je mérite cette somme alors que des enfants reçoivent des millions de francs CFA ? ». Je leur dis, ok ! Donnez-moi les cinq cents Euros. J’accepte mais donnez-moi un contrat. Le contrat n’est jamais arrivé jusqu’aujourd’hui. C’est pour cela qu’on ne m’a pas vue à la caravane de la paix et de la réconciliation.
Propos recueillis par P. Krou
Vous organisez la commémoration du 17ème anniversaire du décès de votre père Okoi Séka Athanase. Comment en êtes-vous arrivée à penser cet événement ?
Mon oncle Marcellin Okoi et moi-même n’avons jamais eu le temps de nous retrouver tous les deux en mêm temps à Abidjan. Cette année, nous avons décidé de venir en vacances et puis de commémorer les 17 ans du décès de mon père avec tout le peuple Attié. Les 29, 30 et 31 décembre prochain à Asseudji dans la sous-préfecture d’Affery, nous allons célébrer Okoi Séka Athanase.
C’est la première fois que vous allez chanter à l’honneur de votre père dans son village natal. Vous promettez trois jours de festivités. Qu’est-ce qui va meubler ces trois journées ?
Il y aura un peu de tout ! Ce sera l’occasion pour le peuple Attié de se retrouver après la crise que la Côte d’Ivoire a connue. Aujourd’hui, on n’entend plus parler de la musique Attié. C’est pour moi l’occasion de réunir tout le monde et faire la fête sur trois jours. Il y aura donc les danses traditionnelles. Il est aussi prévu un recueillement sur la tombe de mon père.
Vous voulez aussi booster le processus de réconciliation nationale en proposant dans les six mois à venir une caravane. De quoi s’agit-il exactement ?
Je suis en train de préparer une caravane qui sillonnera toute la région de l’Agnéby-Tiassa. Je suis en train de peaufiner cela depuis Paris avec mon oncle Marcellin Okoi. Les gens ont fait la tournée sans penser aux Attié. On ne peut pas faire la réconciliation sans aller vers les populations, les associations, etc. Nous irons vers les peuples Agni, Abidji et Attié. On a besoin de réconcilier les Ivoiriens.
Vous avez été sollicitée pour la caravane de la paix initiée par Alpha Blondy. Vous avez été annoncée et puis au finish pas de Monique Séka dans la caravane. Que s’est-il passé ?
Posez la question à Alpha Blondy, lui seul peut vous répondre. Moi, j’étais prête pour la caravane. Il m’a appelée à Paris (France), je suis venue et j’ai placé ma voix sur le single sans demander un sou. Alpha Blondy m’a demandé mes conditions. Le moment venu quand l’argent est tombé… Posez-lui la question, il va vous répondre. Il faut qu’on soit assez professionnel dans ce qu’on fait. Je lui ai demandé : « Est-ce qu’on peut m’envoyer un contrat ? Si je l’ai, il n’y a pas de problème ». Ils ont trouvé peut-être que c’était trop compliqué pour eux. Un artiste qui se déplace pour un concert, il y a quand même un contrat qu’on peut signer. Les gens veulent qu’on ne parle pas de contrat et qu’on fasse tout dans le flou. Et puis, le manager qu’il a envoyé pour démarcher, j’ai l’impression qu’il ne connait pas son métier. Comme l’argent est tombé, ils m’ont zappée. Je suis venue à Paris, j’ai payé mon hôtel. Ce n’est pas Alpha Blondy qui a payé mon séjour. Je suis venue parce qu’il s’agit de mon pays. Il fallait que je participe, puisque c’est Alpha Blondy lui-même qui m’a appelée. Pendant combien de mois mon téléphone n’a cessé de crépiter ? A la dernière minute, Alpha Blondy m’a zappée.
Combien vous ont-ils proposé par spectacle si vous veniez jouer ?
Ils m’ont proposé cinq cents (500) Euros, environ 300.000 FCFA par étape. Mon mari est témoin de tout. Il était question que le groupe de Meiway m’accompagne. Je vous dis la vérité parce que je ne suis pas là pour mentir. Je voulais prendre des musiciens sur place ici pour m’accompagner. Alpha Blondy m’a dit : « Ecoute ! Meiway m’a dit que ces musiciens connaissent tes chansons. Donc, ils peuvent t’accompagner ». C’est vrai que je travaille aussi avec les musiciens de Meiway, donc ça marche ! Après cela, on m’appelle pour me dire que je dois faire un playback pour la caravane et qu’on me donne cinq cents (500) Euros. Je me suis dit : « Attends ! Moi, je mérite cette somme alors que des enfants reçoivent des millions de francs CFA ? ». Je leur dis, ok ! Donnez-moi les cinq cents Euros. J’accepte mais donnez-moi un contrat. Le contrat n’est jamais arrivé jusqu’aujourd’hui. C’est pour cela qu’on ne m’a pas vue à la caravane de la paix et de la réconciliation.
Propos recueillis par P. Krou