Un chef d’Etat qui répond à un organe de presse dans son message de fin d’année pourtant très attendu par les populations. C’est le spectacle désolant que Alassane Ouattara a offert aux Ivoiriens dans son adresse du 31 décembre dernier. Il a préféré répondre aux critiques, pourtant pertinentes, de Notre Voie là où les Ivoiriens - dont la situation sociopolitique se dégrade de plus en plus - attendaient qu’il leur donne un peu d’espoir. Hélas !
Dans une série d’articles, votre quotidien Notre Voie (que vous appelez affectueusement la Bible), avait critiqué avec tout le sérieux que cela impose, la gestion économique d’Alassane Ouattara. Nous avions notamment dénoncé la non-circulation de l’argent et donc la pauvreté grandissante au sein de la population.
Votre journal avait également dénoncé le taux exponentiel du chômage dû à la politique de « rattrapage ethnique » instaurée dans l’administration publique par Ouattara.
C’est donc à ces deux points que Ouattara a cru devoir répondre.
S’agissant du premier point relatif à la non-circulation de l’argent, le chef de l’Etat estime que l’argent ne circule pas parce que cet argent travaille. Il a même indiqué que le pays tout entier est en chantier.
Il convient de faire remarquer que Ouattara est vraiment le seul à voir les chantiers dont il parle. Les seuls chantiers en cours en ce moment en Côte d’ivoire sont le 3ème pont dédié à Henri Konan Bédié, l’échangeur de la riviera II et le prolongement de l’autoroute du nord. Aucun de ces chantiers n’a été initié par l’équipe de Ouattara. Ces chantiers ont été mis en route par l’équipe du président Gbagbo. Il n’est donc pas juste de dire que le pays tout entier est en chantier. C’est même une insulte aux Ivoiriens qui attendent toujours les milliards promis par Ouattara à chaque région du pays.
Cela dit, il est surprenant que celui dont on dit qu’il est un grand économiste indique que l’argent ne circule pas parce qu’il travaille. Est-ce à dire que l’argent a remplacé les hommes sur les chantiers au point de ne pas circuler ? La question trouve tout son sens dans la mesure où si le pays était effectivement en chantier comme le laisse croire Ouattara, cela voudrait dire qu’il y a création d’emplois et donc redistribution de richesse à travers les salaires. Et alors le panier de la ménagère en profiterait. Or ce n’est pas le cas. Bien au contraire, les Ivoiriens n’ont pas d’argent. Et le panier de la ménagère n’est pas que vide, mais il est même troué. Au point que pour répondre à Ouattara, un Ivoirien a écrit sur son face-book ceci : « l’argent ne circule pas, mais la mort si… ».
En réalité, le pays n’est pas en chantier comme Ouattara veut le faire croire. Il n’y a pas eu de création d’emplois nouveaux.
Concernant justement le problème du chômage qui est le deuxième aspect abordé par Ouattara, ce qu’il appelle création d’emplois est plutôt une bombe qu’il prépare pour la Côte d’Ivoire de demain.
En effet, Ouattara a fait arrêter tous les concours dans les établissements publics. Notamment l’Ecole nationale de police, l’Ecole de gendarmerie, le Trésor public, la Douane, les Impôts. Et il fait embaucher directement des ex-rebelles qui ont fait la guerre pour lui. Ainsi les Impôts se sont imposé plus de 700 ex-rebelles, la Douane, plus de 500, le Trésor public plus de 500. Dans les écoles de police et gendarmerie, c’est par centaine que le gouvernement y a déversé les ex-rebelles. Ces recrues qui n’ont pour la plupart aucune formation sont en ce moment en formation dans ces différentes structures. Si c’est ce que Ouattara appelle création d’emplois, il faut simplement craindre pour l’avenir de ce pays.
Boga Sivori
bogasivo@yahoo.fr
Dans une série d’articles, votre quotidien Notre Voie (que vous appelez affectueusement la Bible), avait critiqué avec tout le sérieux que cela impose, la gestion économique d’Alassane Ouattara. Nous avions notamment dénoncé la non-circulation de l’argent et donc la pauvreté grandissante au sein de la population.
Votre journal avait également dénoncé le taux exponentiel du chômage dû à la politique de « rattrapage ethnique » instaurée dans l’administration publique par Ouattara.
C’est donc à ces deux points que Ouattara a cru devoir répondre.
S’agissant du premier point relatif à la non-circulation de l’argent, le chef de l’Etat estime que l’argent ne circule pas parce que cet argent travaille. Il a même indiqué que le pays tout entier est en chantier.
Il convient de faire remarquer que Ouattara est vraiment le seul à voir les chantiers dont il parle. Les seuls chantiers en cours en ce moment en Côte d’ivoire sont le 3ème pont dédié à Henri Konan Bédié, l’échangeur de la riviera II et le prolongement de l’autoroute du nord. Aucun de ces chantiers n’a été initié par l’équipe de Ouattara. Ces chantiers ont été mis en route par l’équipe du président Gbagbo. Il n’est donc pas juste de dire que le pays tout entier est en chantier. C’est même une insulte aux Ivoiriens qui attendent toujours les milliards promis par Ouattara à chaque région du pays.
Cela dit, il est surprenant que celui dont on dit qu’il est un grand économiste indique que l’argent ne circule pas parce qu’il travaille. Est-ce à dire que l’argent a remplacé les hommes sur les chantiers au point de ne pas circuler ? La question trouve tout son sens dans la mesure où si le pays était effectivement en chantier comme le laisse croire Ouattara, cela voudrait dire qu’il y a création d’emplois et donc redistribution de richesse à travers les salaires. Et alors le panier de la ménagère en profiterait. Or ce n’est pas le cas. Bien au contraire, les Ivoiriens n’ont pas d’argent. Et le panier de la ménagère n’est pas que vide, mais il est même troué. Au point que pour répondre à Ouattara, un Ivoirien a écrit sur son face-book ceci : « l’argent ne circule pas, mais la mort si… ».
En réalité, le pays n’est pas en chantier comme Ouattara veut le faire croire. Il n’y a pas eu de création d’emplois nouveaux.
Concernant justement le problème du chômage qui est le deuxième aspect abordé par Ouattara, ce qu’il appelle création d’emplois est plutôt une bombe qu’il prépare pour la Côte d’Ivoire de demain.
En effet, Ouattara a fait arrêter tous les concours dans les établissements publics. Notamment l’Ecole nationale de police, l’Ecole de gendarmerie, le Trésor public, la Douane, les Impôts. Et il fait embaucher directement des ex-rebelles qui ont fait la guerre pour lui. Ainsi les Impôts se sont imposé plus de 700 ex-rebelles, la Douane, plus de 500, le Trésor public plus de 500. Dans les écoles de police et gendarmerie, c’est par centaine que le gouvernement y a déversé les ex-rebelles. Ces recrues qui n’ont pour la plupart aucune formation sont en ce moment en formation dans ces différentes structures. Si c’est ce que Ouattara appelle création d’emplois, il faut simplement craindre pour l’avenir de ce pays.
Boga Sivori
bogasivo@yahoo.fr