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Afrique Publié le jeudi 10 janvier 2013 | L’intelligent d’Abidjan

Entretien / François Bozizé (président de la République centrafricaine), catégorique : ‘‘Je n’ai pas à négocier’’

© L’intelligent d’Abidjan
Bozizé
Confronté à une rébellion depuis environ un mois, le président centrafricain, François Bozizé dit ne pas comprendre les mobiles des assaillants qui refusent l’arrêt des hostilités. Dans un entretien qu’il a accordé au confrère de Radio France International, il réaffirme sa détermination à ne pas céder au chantage des rebelles.

La rébellion et l’opposition vous demandent de quitter vos fonctions à la tête du pays est-ce-que vous êtes prêts à négocier cela à Libreville?
Non ! Je n’ai pas à négocier. Pourquoi négocier ? Est-ce que la rébellion représente le peuple centrafricain qui m’a élu à double reprises ? Qu’est-ce qu’on me reproche ? Je fais mon travail, une rébellion qui surgit brutalement, qui nous attaque ! Non, on ne peut pas négocier ? Sinon nous rentrons dans la loi de la jungle qui va triompher ? Et cela pourra s’étendre ailleurs et pourquoi pas même dans les pays développés.

Est-ce que vous souhaitez que votre délégation négocie à Libreville ?
Nous l’avons déclaré devant le président en exercice de l’Union Africaine. Nous sommes prêts pour tout gouvernement d’union nationale. Dans notre gouvernement actuel, il y a l’opposition. Pour nous, ce ne sera pas une affaire nouvelle, c’est quelque chose que nous pratiquons depuis toujours, sauf les gens de mauvaise foi qui disent le contraire.

Qui sont ces rebelles qui ont lancé l’attaque sur N’délé le 10 décembre 2012 ?
Je ne les connais pas. Si je les connaissais, j’allais pouvoir les définir. Par contre Dotodia semble être leur chef, nous avons envoyé une délégation le voir, il y a au moins un mois et demi à Gordill. Il avait reconnu les accords de Libreville et il devrait respecter cela. Qu’est ce qui l’a poussé ? Si ce sont les opérateurs économiques qui l’ont poussé, lui seul pourra le dire.

Au moment où les négociations doivent commencer à Libreville, quel est le message que vous adressez aux rebelles de Séléka ?
Dans un premier temps, c’est de respecter la décision de N’djamena qui leur demande de revenir à leur point de départ, ensuite reconnaître la constitution de la République centrafricaine et ne pas se comporter tel qu’ils le font. S’ils sont vraiment des citoyens du pays, seul le respect des institutions de la République doit être pris en compte.

Qu’est que vous attendez justement des repères de la communauté des Etats de l’Afrique Centrale qui doivent se réunir avec vous en sommet à la fin de cette semaine?
Ce sont les chefs d’Etat qui ont l’habitude de gérer le pays, certains connaissent les problèmes de rébellion. Je leur laisse le soin de deviner le reste. Ce qui arrive à la République centrafricaine peut arriver ailleurs. Il est temps de freiner cela.

Pourquoi, selon vous, les rebelles ont repris les activités en décembre ?
Dire que les rebelles ont repris, non ! C’est une fraction. Ce sont des rebelles un peu à part, qui sont allés travailler à l’extérieur et l’opposition démocratique n’a fait que profiter de cela pour présenter ses revendications. Sinon, ce ne sont pas des rebelles habituels. Puisque les rebelles habituelles ont signé les accords de Libreville et nous vivons avec eux. Ils sont dans l’administration, dans le gouvernement, dans la fonction publique.

Il y a, à l’heure actuelle, dans la société centrafricaine en tout cas ici à Bangui un discours anti-français qui commence à monter. Quels est l’état actuel des relations entre la France et la Centrafrique ?
Les relations entre la France et la Centrafrique sont au beau fixe. Ce sont les rebelles de Séléka qui ont créé cette situation nouvelle et dans la mobilisation, la jeunesse a manifesté sa colère vis-à vis de la France à travers des manifestations proches de l’ambassade de France. Nous avons reçu l’ambassadeur de France pour nous en excuser. Mais c’est une colère qui est tout simplement due au fait que la jeunesse a vu son avenir bloqué dans la mesure où elle espérait déjà avec la transformation que nous avions apporté au pays, voilà que brutalement on assiste a une menace dangereuse pour le pays. C’est une colère de circonstance. Cela va s’arranger normalement. Il n’y a pas à développer cela sous d’autres formes.
Propos retranscrit par AK , Source RFI.
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