Le phénomène de la cybercriminalité a gagné du terrain en Côte d’Ivoire. Il y fait même des victimes tant dans l’Administration que dans les foyers. Fort heureusement, des solutions pour son éradication existent. Interview avec un Expert en la matière.
Les Ivoiriens voudraient bien connaître celui qui s’intéresse à la lutter contre la criminalité...
Je me nomme Versaint Troy AMIRI, je suis Ingénieur en Sécurité informatique, Spécialiste en Sécurité Biométrique, Spécialiste en sécurisation des données, Expert en Archivage Electronique Présentement. Je suis le Directeur Général de la Centrale d’Intelligence et de Sécurité - Côte d’Ivoire (CIS-CI) société de lutte contre la fraude des biens et des services, d’identification, de sécurisation et de protection des données.
Qu’est-ce que la cybercriminalité ?
La Cybercriminalité peut se définir comme l’ensemble des crimes commis dans le cyberespace. Elle recouvre ainsi toute activité illégale ou irrégulière réalisée à travers le cyberespace. Par extension, elle intègre toute forme de malveillance électronique effectuée au moyen de l`informatique et des télécommunications (téléphonie, cartes à puce,...).
Comment et depuis quand est-elle entrée en Côte d’Ivoire ?
La population a découvert cette pratique à l’avènement du coupé-décalé dans les années 2002. Ce nouveau concept promu par de jeunes Ivoiriens venus d’Europe et soupçonnés d’être des cyberescrocs. Depuis, le broutage est devenu la pratique cybercriminelle la plus répandue en Côte d’Ivoire. En 2002, on ne dénombrait pas un nombre important de « Brouteurs ». Les arnaques sur Internet n’avaient pas les proportions actuelles. Une observation attentive nous permet de constater que les jeunes gens compris entre 15 et 25 ans qui à cet époque observaient les activités de leurs aînés sont à leur tour, devenus des experts en la matière.
Qu’est-ce qui fait que ce mal prospère tant en Côte d’Ivoire ?
Les Ivoiriens ne prennent pas au sérieux tout ce qui est lié à leurs documents administratifs ou identitaire. En résumé, je peux parler de la négligence et l’ignorance des ivoiriens sur tout ce qui est questions de sécurité des données et non des papiers. La cybercriminalité est la conséquence immédiate du manque de sécurité des données, donc de la fraude (falsification et contrefaçon des documents et des titres).
Quelles sont les conséquences de la cybercriminalité de façon générale et dans la société ivoirienne en particulier ?
La cybercriminalité est une maladie de la société de l’information qui préjudicie aux intérêts des consommateurs et des commerçants dans le commerce électronique. En outre, elle constitue une menace très sérieuse à la stabilité de l’ensemble du système financier national et international étant donné le risque systémique lié notamment aux opérations de blanchiment de l’argent électronique et au financement du terrorisme. Enfin, la cybercriminalité est une menace grave pour les libertés notamment lorsqu’elle s’attaque aux bases de données à caractère personnel ou aux catégories vulnérables (pédopornographie, proxénétisme, traite des enfants et des femmes etc.)
La Côte d’Ivoire présente-elle un bon visage aujourd’hui, par rapport à ce phénomène diabolique ?
La Cybercriminalité est aujourd’hui un fléau qui ternit l’image de la Côte d’Ivoire.
En Côte d’Ivoire, le phénomène a pris une telle ampleur que le pays a perdu sa crédibilité en matière de transaction financière électronique. Notre pays est parmi les pays les plus coptés en matière de cybercriminalité. Il est classé parmi les 10 premiers pays au monde sur la liste rouge de la cybercriminalité. La Côte d’Ivoire a une triste réputation.
Peut-on faire face à ce phénomène ?
Oui, absolument…
Comment ?
Pour juguler la cybercriminalité, les protections techniques sont loin de suffire. Une coopération internationale, la mobilisation et la sensibilisation de tous les acteurs, du citoyen à l`État, sont requises.
A vous comprendre, les solutions existent en interne et en externe…
Avant de proposer quelques réponses, précisons le contexte et les enjeux de la cybercriminalité. Les technologies de l`information et de la communication sont devenues des cibles de la malveillance (vol d`ordinateurs ou de données, prise en otage de ressources informatiques...) ou des moyens pour commettre des actions illicites (chantage, détournement, blanchiment d`argent...). Le réseau Internet facilite des délits classiques, notamment ceux relevant de la criminalité économique, et donne lieu à de nouvelles formes de délits (fraude informatique, piratage de logiciels...).
Vous qui êtes un expert en la chose, comment voyez-vous la sécurité des archives administratives dans notre pays ?
La sécurité des archives n’existe pas en Côte d’Ivoire. Pire il n’y a aucune sécurité pour les documents administratifs. Malheureusement parler d’archivage électronique ou numérique à une structure ou à un particulier est un sujet tabou. Ceux qui arrivent à archiver électroniquement, le font sans sécuriser les données.
Etes-vous persuadé qu’avec vos approches, le phénomène de la cybercriminalité sera éradiqué en Côte d’Ivoire ?
Nous sommes en science informatique et donc nous parlons d’une science exacte. Nous n’appliquons pas les solutions qu’il faut pour arrêter ce phénomène.
Si nous appliquons mes solutions réellement et à la lettre, le phénomène sera éradiqué absolument à plus de 8% en Côte d’Ivoire. Cessons de parler théoriquement autour du phénomène et agissons pratiquement.
En avez-vous parlé avec les autorités ivoiriennes ?
Oui, et jusque là pas de suite vraiment favorable mais les rencontres se multiplient pour arriver au résultat attendu.
Certainement que vous leur avez fait des propositions en la matière. Peut-on les connaître ?
Bien évidemment, je leurs ai fait plusieurs propositions pratiques parmi lesquelles :
Une identification biométrique multimodale associé à la traçabilité de l’identifié des utilisateurs des téléphones mobiles parce que celle déjà faite est quasiment incomplète et inefficace. Une identification biométrique multimodale associée à la traçabilité de tous les demandeurs du service internet. Mettre en place des systèmes de traçabilité très avancés des utilisateurs dans les cyberespaces etc. Je suis désolé, mais je ne peux pas dévoiler toutes ma stratégie de lutte en ligne ici….
Pourquoi selon vous, vos propositions ne tombent pas dans des oreilles attentives ?
Juste une question de négligence et ou de volonté politique je ne sais plus mais vu l’ampleur du fléau et les conséquences pour la Côte d’Ivoire, je pense que mieux vaudra pour tout le monde que les autorités ouvrent plus grand encore les oreilles et les yeux pour nous voir et nous écouter attentivement.
A propos de la cybercriminalité, un grand colloque est en vue, d’ici dix (10) mois. Parlez-nous en…
Ce colloque réunira des experts de 26 pays qui viendront proposer des solutions pratiques sur mesure en vue de faire baisser de plus de 80% ce fléau dans la sous région en général et en Cote d’Ivoire en particulier. Pour préparer ce colloque, nous allons entamer des voyages d’affaire pour rencontrer et travailler avec les différents participants à travers le monde entier. Ces voyages vont se faire pendant 3 mois à 4 mois à partir du 1er Février 2013 en commençant par le Canada, Singapour, Japon, Chine, Usa, France, Danemark, Angleterre, Australie, Afrique du Sud et terminer avec tous les pays de la CEDEAO.
Qui sont les experts attendus à ce grand rendez-vous ?
Nous aurons pour la première fois dans l’histoire de la Cote d’Ivoire, l’arrivée des experts sur la cybercriminalité et bien évidemment sur la fraude car les deux fléaux riment ensemble. Nous aurons des experts venant des structures spécialisées comme : OKIOK DU CANADA, CENTRE ANTI FRAUDE DU CANADA, DATABANX DU CANADA, FIGHT IDENTITY TEFT DU CANADA, CIFAS DE UK, UNWIRE DE DANEMARK, ACTATEK DE SINGAPOUR, SIMANTEC DES USA, IBM SOUTH AFRICA, PROOFTAG DE France, ECOFFRE FORT DE France.
Pourquoi le colloque sur les solutions pratiques contre la cybercriminalité en CI
Au début de l’année 2008, les fournisseurs d’accès Internet ont fait le constat que le volume de spams ou courriers électroniques non sollicités, et dont l’objectif est d’escroquer est devenu considérable. Ces spams ou courriers électroniques non sollicités proviennent, en majorité de la Côte d’Ivoire. Une situation favorisée sans doute par la situation de guerre et de crise que le pays a connue de 2002 à ce jour, et qui focalise les autorités davantage sur la gestion de la crise que la Cybercriminalité.
Pourront-ils proposer des solutions aux Ivoiriens, afin qu’ils puissent se débarrasser de ces criminels en ligne ?
Oui, des solutions pratiques et durables seront proposées. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle tous les experts de la cyber sécurité se réuniront pour la première fois en Afrique. Au cours de ce colloque pour proposer des solutions pratiques pour sortir de ce fléau.
Comment va se faire alors le suivi de ces solutions à la cybercriminalité ?
J’interpelle les différents ministères des tutelles impliqués dans la lutte contre la cybercriminalité à contacter les experts privés que nous sommes, afin de les aider à booster ce phénomène hors de la Côte d’Ivoire. Le plus dur n’est pas de disposer des ressources humaines, mais des ressources humaines capables d’endiguer ce phénomène, et nous CIS-CI nous sommes là.
Interview réalisée par Yohann Rachel
Les Ivoiriens voudraient bien connaître celui qui s’intéresse à la lutter contre la criminalité...
Je me nomme Versaint Troy AMIRI, je suis Ingénieur en Sécurité informatique, Spécialiste en Sécurité Biométrique, Spécialiste en sécurisation des données, Expert en Archivage Electronique Présentement. Je suis le Directeur Général de la Centrale d’Intelligence et de Sécurité - Côte d’Ivoire (CIS-CI) société de lutte contre la fraude des biens et des services, d’identification, de sécurisation et de protection des données.
Qu’est-ce que la cybercriminalité ?
La Cybercriminalité peut se définir comme l’ensemble des crimes commis dans le cyberespace. Elle recouvre ainsi toute activité illégale ou irrégulière réalisée à travers le cyberespace. Par extension, elle intègre toute forme de malveillance électronique effectuée au moyen de l`informatique et des télécommunications (téléphonie, cartes à puce,...).
Comment et depuis quand est-elle entrée en Côte d’Ivoire ?
La population a découvert cette pratique à l’avènement du coupé-décalé dans les années 2002. Ce nouveau concept promu par de jeunes Ivoiriens venus d’Europe et soupçonnés d’être des cyberescrocs. Depuis, le broutage est devenu la pratique cybercriminelle la plus répandue en Côte d’Ivoire. En 2002, on ne dénombrait pas un nombre important de « Brouteurs ». Les arnaques sur Internet n’avaient pas les proportions actuelles. Une observation attentive nous permet de constater que les jeunes gens compris entre 15 et 25 ans qui à cet époque observaient les activités de leurs aînés sont à leur tour, devenus des experts en la matière.
Qu’est-ce qui fait que ce mal prospère tant en Côte d’Ivoire ?
Les Ivoiriens ne prennent pas au sérieux tout ce qui est lié à leurs documents administratifs ou identitaire. En résumé, je peux parler de la négligence et l’ignorance des ivoiriens sur tout ce qui est questions de sécurité des données et non des papiers. La cybercriminalité est la conséquence immédiate du manque de sécurité des données, donc de la fraude (falsification et contrefaçon des documents et des titres).
Quelles sont les conséquences de la cybercriminalité de façon générale et dans la société ivoirienne en particulier ?
La cybercriminalité est une maladie de la société de l’information qui préjudicie aux intérêts des consommateurs et des commerçants dans le commerce électronique. En outre, elle constitue une menace très sérieuse à la stabilité de l’ensemble du système financier national et international étant donné le risque systémique lié notamment aux opérations de blanchiment de l’argent électronique et au financement du terrorisme. Enfin, la cybercriminalité est une menace grave pour les libertés notamment lorsqu’elle s’attaque aux bases de données à caractère personnel ou aux catégories vulnérables (pédopornographie, proxénétisme, traite des enfants et des femmes etc.)
La Côte d’Ivoire présente-elle un bon visage aujourd’hui, par rapport à ce phénomène diabolique ?
La Cybercriminalité est aujourd’hui un fléau qui ternit l’image de la Côte d’Ivoire.
En Côte d’Ivoire, le phénomène a pris une telle ampleur que le pays a perdu sa crédibilité en matière de transaction financière électronique. Notre pays est parmi les pays les plus coptés en matière de cybercriminalité. Il est classé parmi les 10 premiers pays au monde sur la liste rouge de la cybercriminalité. La Côte d’Ivoire a une triste réputation.
Peut-on faire face à ce phénomène ?
Oui, absolument…
Comment ?
Pour juguler la cybercriminalité, les protections techniques sont loin de suffire. Une coopération internationale, la mobilisation et la sensibilisation de tous les acteurs, du citoyen à l`État, sont requises.
A vous comprendre, les solutions existent en interne et en externe…
Avant de proposer quelques réponses, précisons le contexte et les enjeux de la cybercriminalité. Les technologies de l`information et de la communication sont devenues des cibles de la malveillance (vol d`ordinateurs ou de données, prise en otage de ressources informatiques...) ou des moyens pour commettre des actions illicites (chantage, détournement, blanchiment d`argent...). Le réseau Internet facilite des délits classiques, notamment ceux relevant de la criminalité économique, et donne lieu à de nouvelles formes de délits (fraude informatique, piratage de logiciels...).
Vous qui êtes un expert en la chose, comment voyez-vous la sécurité des archives administratives dans notre pays ?
La sécurité des archives n’existe pas en Côte d’Ivoire. Pire il n’y a aucune sécurité pour les documents administratifs. Malheureusement parler d’archivage électronique ou numérique à une structure ou à un particulier est un sujet tabou. Ceux qui arrivent à archiver électroniquement, le font sans sécuriser les données.
Etes-vous persuadé qu’avec vos approches, le phénomène de la cybercriminalité sera éradiqué en Côte d’Ivoire ?
Nous sommes en science informatique et donc nous parlons d’une science exacte. Nous n’appliquons pas les solutions qu’il faut pour arrêter ce phénomène.
Si nous appliquons mes solutions réellement et à la lettre, le phénomène sera éradiqué absolument à plus de 8% en Côte d’Ivoire. Cessons de parler théoriquement autour du phénomène et agissons pratiquement.
En avez-vous parlé avec les autorités ivoiriennes ?
Oui, et jusque là pas de suite vraiment favorable mais les rencontres se multiplient pour arriver au résultat attendu.
Certainement que vous leur avez fait des propositions en la matière. Peut-on les connaître ?
Bien évidemment, je leurs ai fait plusieurs propositions pratiques parmi lesquelles :
Une identification biométrique multimodale associé à la traçabilité de l’identifié des utilisateurs des téléphones mobiles parce que celle déjà faite est quasiment incomplète et inefficace. Une identification biométrique multimodale associée à la traçabilité de tous les demandeurs du service internet. Mettre en place des systèmes de traçabilité très avancés des utilisateurs dans les cyberespaces etc. Je suis désolé, mais je ne peux pas dévoiler toutes ma stratégie de lutte en ligne ici….
Pourquoi selon vous, vos propositions ne tombent pas dans des oreilles attentives ?
Juste une question de négligence et ou de volonté politique je ne sais plus mais vu l’ampleur du fléau et les conséquences pour la Côte d’Ivoire, je pense que mieux vaudra pour tout le monde que les autorités ouvrent plus grand encore les oreilles et les yeux pour nous voir et nous écouter attentivement.
A propos de la cybercriminalité, un grand colloque est en vue, d’ici dix (10) mois. Parlez-nous en…
Ce colloque réunira des experts de 26 pays qui viendront proposer des solutions pratiques sur mesure en vue de faire baisser de plus de 80% ce fléau dans la sous région en général et en Cote d’Ivoire en particulier. Pour préparer ce colloque, nous allons entamer des voyages d’affaire pour rencontrer et travailler avec les différents participants à travers le monde entier. Ces voyages vont se faire pendant 3 mois à 4 mois à partir du 1er Février 2013 en commençant par le Canada, Singapour, Japon, Chine, Usa, France, Danemark, Angleterre, Australie, Afrique du Sud et terminer avec tous les pays de la CEDEAO.
Qui sont les experts attendus à ce grand rendez-vous ?
Nous aurons pour la première fois dans l’histoire de la Cote d’Ivoire, l’arrivée des experts sur la cybercriminalité et bien évidemment sur la fraude car les deux fléaux riment ensemble. Nous aurons des experts venant des structures spécialisées comme : OKIOK DU CANADA, CENTRE ANTI FRAUDE DU CANADA, DATABANX DU CANADA, FIGHT IDENTITY TEFT DU CANADA, CIFAS DE UK, UNWIRE DE DANEMARK, ACTATEK DE SINGAPOUR, SIMANTEC DES USA, IBM SOUTH AFRICA, PROOFTAG DE France, ECOFFRE FORT DE France.
Pourquoi le colloque sur les solutions pratiques contre la cybercriminalité en CI
Au début de l’année 2008, les fournisseurs d’accès Internet ont fait le constat que le volume de spams ou courriers électroniques non sollicités, et dont l’objectif est d’escroquer est devenu considérable. Ces spams ou courriers électroniques non sollicités proviennent, en majorité de la Côte d’Ivoire. Une situation favorisée sans doute par la situation de guerre et de crise que le pays a connue de 2002 à ce jour, et qui focalise les autorités davantage sur la gestion de la crise que la Cybercriminalité.
Pourront-ils proposer des solutions aux Ivoiriens, afin qu’ils puissent se débarrasser de ces criminels en ligne ?
Oui, des solutions pratiques et durables seront proposées. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle tous les experts de la cyber sécurité se réuniront pour la première fois en Afrique. Au cours de ce colloque pour proposer des solutions pratiques pour sortir de ce fléau.
Comment va se faire alors le suivi de ces solutions à la cybercriminalité ?
J’interpelle les différents ministères des tutelles impliqués dans la lutte contre la cybercriminalité à contacter les experts privés que nous sommes, afin de les aider à booster ce phénomène hors de la Côte d’Ivoire. Le plus dur n’est pas de disposer des ressources humaines, mais des ressources humaines capables d’endiguer ce phénomène, et nous CIS-CI nous sommes là.
Interview réalisée par Yohann Rachel