Florence Olonandé, chef de la délégation ivoirienne et entraîneur pour la circonstance de N’dri Konan Sévérin et Fanny Nanou à l’occasion du 5ème Marathon international de la BOA qui s’est achevée dimanche dernier à Bamako, juge la prestation des deux athlètes et le niveau de la compétition.
Notre Voie : Les deux athlètes ivoiriens que vous avez coachés à l’occasion de la 5ème édition du Marathon international de la BOA n’ont pu monter sur le podium à Bamako dimanche dernier. Comment expliquez- vous cela ?
Florence Olonandé : La compétition était très serrée. N’dri Konan Sévérin méritait d’être sur le podium. Malheureusement, il a terminé à la 6ème place. Cet athlète était au terme des 21 premiers kilomètres parmi les dix du peloton de tête. Il s’est ensuite retrouvé avec les 7 qui se sont détachés. Il y est resté jusqu’au 28ème kilomètre avant d’être victime d’une crampe qui l’a obligé à marquer deux arrêts pour s’étirer. Pendant ce temps, les autres poursuivaient la course. Dès lors, ses chances se sont amenuisées. Malgré la douleur, il a terminé à la 6ème place. C’est une grosse performance. Il a même amélioré sa performance de 9 minutes par rapport à l’année dernière où il a terminé 13ème avec un temps de 3h10mn 10 secondes. Le second athlète ivoirien, Fanny Nanou, souffrait d’une douleur à la poitrine au douzième kilomètre. Néanmoins, il a résisté et a terminé 19ème avec un temps de 2h 56 mn 25 secondes. Il a gagné quelques points par rapport à l’année dernière où il avait terminé à la 8ème avec un temps de 3h 03mn.
Dans tous les cas, le climat a joué contre les athlètes. Il faisait énormément chaud. Les deux doivent être examinés à Abidjan.
N.V : N’dri Konan Sévérin a toujours eu des crampes pendant les marathons. A quoi cela est-il dû et pourquoi ce problème n’a pas été résolu avant le déplacement de Bamako ?
F.O : Généralement, les crampes arrivent aux athlètes qui ne boivent pas assez d’eau. Comme l’on sait que ses crampes sont enregistrées aux environs de 30 km, les médecins sportifs doivent chercher à savoir pourquoi c’est à cette distance qu’elles surviennent. C’est un athlète qui vit à Bouaké. Personnellement, je n’en sais pas beaucoup sur sa santé.
N.V : Comment analysez-vous la victoire du Kenyan ?
F.O : Je ne voyais pas cet athlète arriver le premier. La lutte était très serrée. Le niveau de la compétition était très bon. S’il n y avait pas eu ces crampes, N’dri Konan Sévérin aurait pu être sur le podium.
N.V : Plusieurs marathons pointent à l’horizon. En tant qu’ancienne athlète de haut niveau et par ailleurs présidente de la Ligue d’Abidjan-sud, comment les athlètes doivent-ils être traités pour aborder ces compétitions dans les meilleures conditions ?
F.O : Il est temps que la Fédération ivoirienne d’athlétisme prenne les marathoniens au sérieux. Je souhaite qu’on crée un centre de marathon comme elle est en train de le faire à Yamoussoukro. Mon est qu’elle en fasse de même pour Bouaké. Parce que quand on regarde la cartographie nationale, la plupart de nos marathoniens viennent de cette cité. Qu’on y installe des médecins et des spécialistes pour que les athlètes soient dans les bonnes conditions.
Les Kenyans ont des centres de marathon. C’est pourquoi ils gagnent toutes les compétitions. Que la fédération se mette dès maintenant au travail. Les marathoniens doivent être regroupés dans un centre pour s’entraîner ensemble.
Entretien réalisé par Ephrem Touboui
Notre Voie : Les deux athlètes ivoiriens que vous avez coachés à l’occasion de la 5ème édition du Marathon international de la BOA n’ont pu monter sur le podium à Bamako dimanche dernier. Comment expliquez- vous cela ?
Florence Olonandé : La compétition était très serrée. N’dri Konan Sévérin méritait d’être sur le podium. Malheureusement, il a terminé à la 6ème place. Cet athlète était au terme des 21 premiers kilomètres parmi les dix du peloton de tête. Il s’est ensuite retrouvé avec les 7 qui se sont détachés. Il y est resté jusqu’au 28ème kilomètre avant d’être victime d’une crampe qui l’a obligé à marquer deux arrêts pour s’étirer. Pendant ce temps, les autres poursuivaient la course. Dès lors, ses chances se sont amenuisées. Malgré la douleur, il a terminé à la 6ème place. C’est une grosse performance. Il a même amélioré sa performance de 9 minutes par rapport à l’année dernière où il a terminé 13ème avec un temps de 3h10mn 10 secondes. Le second athlète ivoirien, Fanny Nanou, souffrait d’une douleur à la poitrine au douzième kilomètre. Néanmoins, il a résisté et a terminé 19ème avec un temps de 2h 56 mn 25 secondes. Il a gagné quelques points par rapport à l’année dernière où il avait terminé à la 8ème avec un temps de 3h 03mn.
Dans tous les cas, le climat a joué contre les athlètes. Il faisait énormément chaud. Les deux doivent être examinés à Abidjan.
N.V : N’dri Konan Sévérin a toujours eu des crampes pendant les marathons. A quoi cela est-il dû et pourquoi ce problème n’a pas été résolu avant le déplacement de Bamako ?
F.O : Généralement, les crampes arrivent aux athlètes qui ne boivent pas assez d’eau. Comme l’on sait que ses crampes sont enregistrées aux environs de 30 km, les médecins sportifs doivent chercher à savoir pourquoi c’est à cette distance qu’elles surviennent. C’est un athlète qui vit à Bouaké. Personnellement, je n’en sais pas beaucoup sur sa santé.
N.V : Comment analysez-vous la victoire du Kenyan ?
F.O : Je ne voyais pas cet athlète arriver le premier. La lutte était très serrée. Le niveau de la compétition était très bon. S’il n y avait pas eu ces crampes, N’dri Konan Sévérin aurait pu être sur le podium.
N.V : Plusieurs marathons pointent à l’horizon. En tant qu’ancienne athlète de haut niveau et par ailleurs présidente de la Ligue d’Abidjan-sud, comment les athlètes doivent-ils être traités pour aborder ces compétitions dans les meilleures conditions ?
F.O : Il est temps que la Fédération ivoirienne d’athlétisme prenne les marathoniens au sérieux. Je souhaite qu’on crée un centre de marathon comme elle est en train de le faire à Yamoussoukro. Mon est qu’elle en fasse de même pour Bouaké. Parce que quand on regarde la cartographie nationale, la plupart de nos marathoniens viennent de cette cité. Qu’on y installe des médecins et des spécialistes pour que les athlètes soient dans les bonnes conditions.
Les Kenyans ont des centres de marathon. C’est pourquoi ils gagnent toutes les compétitions. Que la fédération se mette dès maintenant au travail. Les marathoniens doivent être regroupés dans un centre pour s’entraîner ensemble.
Entretien réalisé par Ephrem Touboui