Depuis le 20 décembre 2012, a été ouvert le concours direct d’entrée à l’Institut National de Formation Sociale (INFS) 2012. Un peu plus d’une semaine avant la clôture de la date de l’inscription prévue pour le 25 janvier 2013, les candidats sont confrontés à un véritable chemin de croix pour pouvoir s’inscrire. Retour sur un cas parmi des cas.
La scène est plutôt captivante. Des files d’attente à n’en point finir. Des nourrices, étalées le long de la pelouse sur des nattes de fortunes, allaitaient leurs enfants, dans l’espoir d’être reçues. Plus loin, une masse compacte de jeunes filles, assises à même le sol, devisent. Les hommes, un peu plus robustes, tiennent encore sur les pieds. D’autres par contre, adossés contre des troncs d’arbres, attendent désespérément de franchir une étape de l’inscription. Sur les visages, se lisent la lassitude et le découragement. C’est le spectacle désolant et ahurissant que présente la cours de l’Institut National de Formation Sociale (INFS). Des rangs partout. Tout a été compartimenté. Des rangs pour le paiement des reçus, des rangs pour le retrait des reçus et enfin des rangs pour effectuer l’inscription, avec au passage, des étapes transitoires telles que le paiement des frais d’examen médical, du test de non bégaiement, l’achat des pochettes ainsi que de l’enveloppe timbrée. Et chacune de ces étapes constitue un véritable casse-tête chinois pour les candidats, nous dit P. T. «Moi je suis à l’étape de l’inscription. Donc la dernière étape. Mais j’avoue que ça n’a pas du tout été facile», admet-il. Au point où il en ignore le temps mis pour arriver à cette ultime étape qui lui donnera droit à obtenir un numéro pour prétendre se présenter au concours. «Ça n’avance pas du tout», lance une jeune fille dépitée, à l’étape de la visite médicale. Pour B. K, le problème est ailleurs. «Il n’y a que deux personnes à la comptabilité. Comment le travail peut-il avancer avec ce nombre impressionnant de personnes ?», s’interroge-t-il. Dans cet imbroglio total, on trouve le malin plaisir de demander à certaines personnes de retourner à la maison pour en revenir le lendemain. «Pour ceux qui ont le BAC, passés demain. Aujourd’hui, je ne reçois que les candidats de niveau BAC+2», fait savoir un agent dudit établissement. Malheureusement, dans ce parcours du combattant, des candidats financièrement limités qui ne peuvent regagner leurs domiciles, ont trouvé une autre parade. «Nous sommes obligés de nous réveiller tôt pour espérer avoir une place de choix. Sinon, c’est le perpétuel recommencement. Pour éviter les aller et retour, on préfère passer la nuit dans la cours de l’église d’en face, pour être sur place à la première heure», fait savoir S. M. Qui ne cache pas qu’en dépit de tous ces stratagèmes, ses performances restent tout de même minimes. Le grand nombre de prétendants cette année en est la principale raison, poursuit-il. Aussi pense-t-il que tout ce désordre fait partie des critères de disqualification. «Les choses sont faites de sorte à ce que des candidats se découragent et abdiquent», pense-t-il. Si on ne signale pas des dessous de tables à l’INFS, on aide plutôt par affinité et non par besoin alimentaire. Ce qui est un autre frein à l’évolution de ce concours.
Le service des concours s’en défend
Au service des concours de l’INFS où nous-nous sommes rendus, c’est avec beaucoup de philosophie qu’on prend la chose. «C’est un concours de rattrapage. C’est le concours de 2012 qui se tient en ce moment. La seule différence avec les autres années est que le temps imparti est limité. Un mois pour cette année alors qu’on avait un mois et demi pour les autres années. Et puis, cette année, il y a beaucoup trop de candidats», explique un des collaborateurs de la responsable de ce service.
A.Dedi
La scène est plutôt captivante. Des files d’attente à n’en point finir. Des nourrices, étalées le long de la pelouse sur des nattes de fortunes, allaitaient leurs enfants, dans l’espoir d’être reçues. Plus loin, une masse compacte de jeunes filles, assises à même le sol, devisent. Les hommes, un peu plus robustes, tiennent encore sur les pieds. D’autres par contre, adossés contre des troncs d’arbres, attendent désespérément de franchir une étape de l’inscription. Sur les visages, se lisent la lassitude et le découragement. C’est le spectacle désolant et ahurissant que présente la cours de l’Institut National de Formation Sociale (INFS). Des rangs partout. Tout a été compartimenté. Des rangs pour le paiement des reçus, des rangs pour le retrait des reçus et enfin des rangs pour effectuer l’inscription, avec au passage, des étapes transitoires telles que le paiement des frais d’examen médical, du test de non bégaiement, l’achat des pochettes ainsi que de l’enveloppe timbrée. Et chacune de ces étapes constitue un véritable casse-tête chinois pour les candidats, nous dit P. T. «Moi je suis à l’étape de l’inscription. Donc la dernière étape. Mais j’avoue que ça n’a pas du tout été facile», admet-il. Au point où il en ignore le temps mis pour arriver à cette ultime étape qui lui donnera droit à obtenir un numéro pour prétendre se présenter au concours. «Ça n’avance pas du tout», lance une jeune fille dépitée, à l’étape de la visite médicale. Pour B. K, le problème est ailleurs. «Il n’y a que deux personnes à la comptabilité. Comment le travail peut-il avancer avec ce nombre impressionnant de personnes ?», s’interroge-t-il. Dans cet imbroglio total, on trouve le malin plaisir de demander à certaines personnes de retourner à la maison pour en revenir le lendemain. «Pour ceux qui ont le BAC, passés demain. Aujourd’hui, je ne reçois que les candidats de niveau BAC+2», fait savoir un agent dudit établissement. Malheureusement, dans ce parcours du combattant, des candidats financièrement limités qui ne peuvent regagner leurs domiciles, ont trouvé une autre parade. «Nous sommes obligés de nous réveiller tôt pour espérer avoir une place de choix. Sinon, c’est le perpétuel recommencement. Pour éviter les aller et retour, on préfère passer la nuit dans la cours de l’église d’en face, pour être sur place à la première heure», fait savoir S. M. Qui ne cache pas qu’en dépit de tous ces stratagèmes, ses performances restent tout de même minimes. Le grand nombre de prétendants cette année en est la principale raison, poursuit-il. Aussi pense-t-il que tout ce désordre fait partie des critères de disqualification. «Les choses sont faites de sorte à ce que des candidats se découragent et abdiquent», pense-t-il. Si on ne signale pas des dessous de tables à l’INFS, on aide plutôt par affinité et non par besoin alimentaire. Ce qui est un autre frein à l’évolution de ce concours.
Le service des concours s’en défend
Au service des concours de l’INFS où nous-nous sommes rendus, c’est avec beaucoup de philosophie qu’on prend la chose. «C’est un concours de rattrapage. C’est le concours de 2012 qui se tient en ce moment. La seule différence avec les autres années est que le temps imparti est limité. Un mois pour cette année alors qu’on avait un mois et demi pour les autres années. Et puis, cette année, il y a beaucoup trop de candidats», explique un des collaborateurs de la responsable de ce service.
A.Dedi
