Il a fait de la défense des droits de l’homme son activité principale, lui c’est Monsieur Fofana Moussa président du Mouvement International de Défense des Droits Universel de l’Homme et du Travail (MIDDH). Dans cet interview, il parle de ses motivations.
Bonjour Monsieur pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs?
Je m’appelle Fofana Moussa. Je suis le président fondateur du Mouvement international de Défense des Droits universel de l’Homme et du Travail (MIDDHT), créé le 3 mars 2003, agréé par l’Etat de Côte d’Ivoire, le 30 juin 2008 et publié dans le journal officiel, sous le numéro 07 du 12 février 2009.
Pourquoi c’est seulement maintenant que votre structure prend forme ?
Nous sommes nés depuis 2003, mais nous étions dans la pratique d’étude. Nous ne sortions pas dans la rue comme ça et nous ne nous prononcions pas n’importe comment. Nous étudions tout ce que nous voulons entreprendre. Nous avons fini de réaliser nos études. Mais il y a des projets plus intéressants que ça.
Quelles sont donc vos missions ?
Nos missions sont des missions de Défense des Droits universels de l’Homme et du Travail.
Tout le monde dit défendre les droits de l’homme aujourd’hui, mais vous particulièrement, que faites-vous concrètement ?
Nos activités en la matière s’inscrivent dans le cadre de la défense des Droits fondamentaux, inaliénables de la personne humaine sacrée qui a droit à la vie. C’est le premier paramètre qu’il faut d’abord respecter. Parce qu’il faut d’abord vivre, pour prétendre avoir des droits. Il faut vivre pour avoir des libertés. Il faut vivre pour pouvoir jouir de son droit a l’épanouissement. Il faut vivre pour qu’on respecte ta dignité humaine. Autrement, tout cela est zéro.
Comment vivre alors, selon vous ?
Pour vivre, il faut manger, il faut dormir dans une maison, il faut s’habiller, il faut s’épanouir sur tous les plans, il faut se marier, il faut faire face à ses charges familiales. Il y a donc des obligations et des devoirs et ainsi de suite.
Ça coûte cher tout ça ?
Très cher ! Voilà pourquoi, il faut beaucoup réfléchir, avant d’agir.
Selon-vous comment vivre moins cher ?
Comme on a créé une organisation non gouvernementale pour défendre les Droits de l’homme, il nous incombe de réfléchir à la place de tout le monde. Parce que c’est en fonction de cela que l’Etat nous a donné notre agrément. Aujourd’hui, nous avons la capacité juridique, parce que notre agrément est publié dans le journal officiel. L’Etat nous impose donc de réfléchir, même a la place de l’Etat lui-même. Parce qu’il y a des activités que l’Etat ne peut mener au sein de la population. En tant qu’organisation légalement constitué, à travers la loi n° 60-315 du 21 septembre 1960 portant régime des associations, notre organisation internationale basée en Côte d’Ivoire, veut travailler et aider l’Etat, ainsi que les populations ivoiriennes.
Vous parlez de défense du Droit international. Quelles sont donc les structures internationales qui vous soutiennent ? L’Etat vous soutient-il également ? Comment fonctionnez-vous ?
Nous avons nos propres capacités.
Lesquelles ?
Nous vivons avec nos propres moyens. Ils nous permettent de faire face essentiellement au droit à la vie de la population. Nous nous sommes équipés en produits médicaux bio, en véhicule d’intervention sanitaire. Tout cela, grâce à la forte adhésion de nos militants. Avec l’aide des populations. On suit maintenant leurs problèmes. Certains nous applaudissent. D’autres par contre, peuvent nous insulter. Vous savez, on ne peut pas être aimé par tout le monde.
Avez-vous des partenaires internationaux ?
On préfère travailler, avant d’avoir des partenaires. Il faut qu’on travaille pour que les gens sachent ce que nous faisons. Pour l’heure, ni l’Etat, ni les partenaires ne nous soutiennent. Nous travaillons sur fond propre, avec l’adhésion de nos militants. Voilà pourquoi nous sommes obligés de tout faire pour les satisfaire.
Vous engagez de gros moyens dans vos actions. Ce qui n’est pas toujours évident. Alors qu’est-ce qui vous pousse vraiment à embrasser l’humanitaire avec ces gros moyens ?
Il faut reconnaître que moi-même, j’ai été victime. Et quand on est victime et que Dieu te protège dans tes souffrances, Dieu te donne une ouverture. Il faut toujours penser à ceux qui sont derrière vous. C’est mon cas. Je préfère sacrifier mes bénéfices et mes intérêts. Si je dis que je lutte aujourd’hui pour la population, c’est parce que la population m’a soutenu quand je n’avais rien. Je dis que j’ai au moins des véhicules pour aider la population. C’est la même population qui m’a fait confiance. Il faut donc que je reste dans la logique de cette confiance. Il faut penser à ceux qui sont venus se confier à nous. Parce que ce sont des gens qui ont besoin de satisfaction quelque part. Il faut traduire leur aspiration profonde. Et c’est ce que nous essayons de faire.
Vous êtes donc satisfait de ce que vous faites ?
On n’a pas encore dit qu’on a réussi. Mais toutes nos actions menées jusqu'à présent, sont des actions concrètes qui doivent aboutir. Il n’y a aucun doute. Parce que là où nous mettons les pieds, nous savons que ce sont des Droits fondamentaux inaliénables qu’on ne peut arracher à quelqu’un. Voilà pourquoi, nous nous faisons confiance et nous avançons.
Dites-nous quels sont les secteurs d’activités dans lesquels vous intervenez actuellement ?
Une organisation des Droits de l’homme légalement constituée comme la notre intervient dans tout ce qui concerne la personne humaine sacrée. Dans un premier temps, à titre d’exemple, nous intervenons dans les conflits du travail. Nous sommes en train de réfléchir pour voir comment nous allons proposer de bonnes conditions de sorte qu’il ait moins de licenciement. Les réflexions sont en cours.
Avez-vous eu à faire des propositions à l’Etat de Côte d’Ivoire ? Si oui, quelles sont-elles ?
D’abord comme nous sommes une structure légalement constituée, avant d’entamer quoi que ce soit, nous faisons des propositions au ministère technique. Lequel fait son analyse, avant de donner son feu vert. Ce sont des projets alléchants qui peuvent arranger les populations.
Donnez-nous un seul exemple de ces propositions ?
Un projet relatif à la réduction du coût de la vie peut-il être un projet à discussion ?
C’est vous qui répondez aux questions. Dites-nous si l’Etat vous écoute… Au niveau de l’Etat, il faut travailler pour être écouté.
Vous travailler déjà, mais quel crédit l’Etat vous accorde-t-il ?
On travaille, mais on n’a pas fini et on avance. Au niveau de l’Etat, l’Etat n’a rien à prendre en compte. Cela concerne la population, parce que c’est elle que nous défendons. Si la population prend d’abord nos activités en compte, cela veut dire qu’elle fait confiance à notre action humanitaire. A ce niveau, il n’y a pas de problème.
C’est peut-être vrai que vous voulez défendre votre liberté d’action vis-à-vis de l’Etat, pour ne pas être manipulé. Mais il faut que l’Etat vous accompagne pour votre sécurité dans vos actions. Qu’en est-il exactement à ce niveau-là ?
Le premier soutien de l’Etat nous suffit largement. Nous avons dit dans nos statuts que nous voulons défendre les Droits de l’homme. Tout ceux qui savent lire, savent que la Défense des Droits de l’homme est un champ vaste. Défendre une personne, c’est défendre tous ses intérêts, ses devoirs. Ce n’est pas facile…
Monsieur Fofana, quels sont vos rapports avec l’Etat de Côte d’Ivoire ?
Nos rapports avec l’Etat de Côte d’Ivoire sont strictement professionnels. C’est pour cela que je dis qu’il faut travailler. Cela suffit largement pour attirer la confiance de l’Etat. C’est ce que nous essayons de faire, en posant des actes dignes, afin d’arranger les deux partis : l’Etat et les populations. Je veux parler des Consommateurs.
Pouvez-vous confirmer que l’Etat est satisfait du travail que vous faites sur le terrain ?
Pour le moment, on peut l’affirmer. Tenez, quand le Président de la République est allé à l’Ouest, nous avons investi gros. Mais au retour, on n’a pas tapé ni à la fenêtre, ni à la porte de quelqu’un pour dire de nous rembourser. Si Dieu nous donne les moyens on va investir pour tout le monde.
Que recherchez-vous en engageant de gros moyens sur fond propre, pour aider les populations?
De part ma religion (il est musulman : ndlr), il est dit dans le coran que « quand tu poses un acte qui arrange ton prochain, tu es béni ». Je préfère donc chercher une bénédiction, en aidant les populations. De sorte que le jour où je ne vis plus, ces bénédictions puissent me protéger devant Dieu. Chacun commet des péchés, mais il faut poser assez d’actes responsables, pour que le bon Dieu ait pitié de toi. Parce que tout ce que nous faisons sur terre, on finira par y répondre devant lui (Dieu : ndlr). Et moi, je voudrais être devant lui avec des mérites. Ce sont ces mérites qui me poussent à faire de l’humanitaire.
Les populations que vous défendez, comment se manifestent-elles ?
La première chose, Dieu nous a donné des biens par la mobilisation des populations et pour que nous remboursions les bienfaits de la population, il faut qu’on pose des actes majeurs. Si on a la chance de trouver une chaîne de radio, c’est une marque de confiance. Et on n’aura pas donné un coup de point à quelqu’un. Au fur et à mesure on évolue positivement. Et si les populations croient en nous et continue d’œuvrer avec nous, c’est à nous d’encourager ces mêmes populations pour lesquelles nous travaillons sur le terrain.
A part le décret qui autorise la création de votre organisation, y a-t-il des textes de loi qui vous aident à bien conduire votre action ?
Il faut comparer les actes poser au texte de loi surtout quand nous parlons de réduction du coût de la vie, nous sommes purement dans le cadre de la loi pénale. L’Etat dit qu’à partir de telle date, la bouteille de gaz B6 coûte 1800f Cfa, B12 3800f Cfa (un exemple banal : ndlr), mais que tout individu qui ajoute 5 Cfa sur ce prix, devient purement un voleur. C’est dire que vous êtes conscient que les bouteilles ne sont pas vendues au prix fixé par l’Etat. Alors il faut quelqu’un pour se lever et dire « NON ! » Honore donc la parole de l’Etat. Sinon, tu es un voleur. C’est à ce niveau que nous sommes arrivés.
L’activité de Défense des Droits de l’homme enregistre aussi des escrocs et autres arnaqueurs…
Je ne veux pas que mon prochain soit en difficulté et que je ne puisse pas l’assister. Parce que j’ai été assez victime de plusieurs situations dans ma vie. C’est pour cela que je me donne à fond dans ce que je fais. Et ceux qui veulent créer des associations pour gruger le peuple, ce péché les engage. Quand tu veux poser un acte sur cette terre, il faut se référé à son Dieu. Il faut se rappeler qu’il y a un Dieu qui récompense. Nous, nous avons accepté de marcher d’entreprise en entreprise, d’aller mener des enquêtes dans des services et même à la sous direction du Travail à l’effet de régler des problèmes de licenciement. C’est ainsi que les gens affluent, en matière d’adhésion. Et cela nous a permis d’avancer.
Quels sont les grands dossiers auxquels vous avez apporté des solutions et qui vous ont marqué ?
Dans le milieu du travail, il ya des operateurs économique qui sont très teigneux. Ils ne veulent même pas respecter la législation nationale. Quand c’est comme ça, nous partons voir les sous-directions de l’Inspection du Travail et ensemble, nous mettons une pression commune. Cela a toujours abouti. En dehors de cela, nous venons de déposer plainte contre le groupe TRAFIGURA dans le cadre de l’empoisonnement des populations ivoiriennes en 2006. On sait bien que les populations du District d’Abidjan ont été empoisonnées et que toutes les preuves sont là. On a transmis actuellement les dossiers au Tribunal. Et on attend la décision que le tribunal va rendre. Notre détermination est très grande.
Par Samuel Guela & Yohann Rachel Col : Julien Djédjé
Photo légende : Le president Fofana Moussa et son mouvement mènent ...
Bonjour Monsieur pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs?
Je m’appelle Fofana Moussa. Je suis le président fondateur du Mouvement international de Défense des Droits universel de l’Homme et du Travail (MIDDHT), créé le 3 mars 2003, agréé par l’Etat de Côte d’Ivoire, le 30 juin 2008 et publié dans le journal officiel, sous le numéro 07 du 12 février 2009.
Pourquoi c’est seulement maintenant que votre structure prend forme ?
Nous sommes nés depuis 2003, mais nous étions dans la pratique d’étude. Nous ne sortions pas dans la rue comme ça et nous ne nous prononcions pas n’importe comment. Nous étudions tout ce que nous voulons entreprendre. Nous avons fini de réaliser nos études. Mais il y a des projets plus intéressants que ça.
Quelles sont donc vos missions ?
Nos missions sont des missions de Défense des Droits universels de l’Homme et du Travail.
Tout le monde dit défendre les droits de l’homme aujourd’hui, mais vous particulièrement, que faites-vous concrètement ?
Nos activités en la matière s’inscrivent dans le cadre de la défense des Droits fondamentaux, inaliénables de la personne humaine sacrée qui a droit à la vie. C’est le premier paramètre qu’il faut d’abord respecter. Parce qu’il faut d’abord vivre, pour prétendre avoir des droits. Il faut vivre pour avoir des libertés. Il faut vivre pour pouvoir jouir de son droit a l’épanouissement. Il faut vivre pour qu’on respecte ta dignité humaine. Autrement, tout cela est zéro.
Comment vivre alors, selon vous ?
Pour vivre, il faut manger, il faut dormir dans une maison, il faut s’habiller, il faut s’épanouir sur tous les plans, il faut se marier, il faut faire face à ses charges familiales. Il y a donc des obligations et des devoirs et ainsi de suite.
Ça coûte cher tout ça ?
Très cher ! Voilà pourquoi, il faut beaucoup réfléchir, avant d’agir.
Selon-vous comment vivre moins cher ?
Comme on a créé une organisation non gouvernementale pour défendre les Droits de l’homme, il nous incombe de réfléchir à la place de tout le monde. Parce que c’est en fonction de cela que l’Etat nous a donné notre agrément. Aujourd’hui, nous avons la capacité juridique, parce que notre agrément est publié dans le journal officiel. L’Etat nous impose donc de réfléchir, même a la place de l’Etat lui-même. Parce qu’il y a des activités que l’Etat ne peut mener au sein de la population. En tant qu’organisation légalement constitué, à travers la loi n° 60-315 du 21 septembre 1960 portant régime des associations, notre organisation internationale basée en Côte d’Ivoire, veut travailler et aider l’Etat, ainsi que les populations ivoiriennes.
Vous parlez de défense du Droit international. Quelles sont donc les structures internationales qui vous soutiennent ? L’Etat vous soutient-il également ? Comment fonctionnez-vous ?
Nous avons nos propres capacités.
Lesquelles ?
Nous vivons avec nos propres moyens. Ils nous permettent de faire face essentiellement au droit à la vie de la population. Nous nous sommes équipés en produits médicaux bio, en véhicule d’intervention sanitaire. Tout cela, grâce à la forte adhésion de nos militants. Avec l’aide des populations. On suit maintenant leurs problèmes. Certains nous applaudissent. D’autres par contre, peuvent nous insulter. Vous savez, on ne peut pas être aimé par tout le monde.
Avez-vous des partenaires internationaux ?
On préfère travailler, avant d’avoir des partenaires. Il faut qu’on travaille pour que les gens sachent ce que nous faisons. Pour l’heure, ni l’Etat, ni les partenaires ne nous soutiennent. Nous travaillons sur fond propre, avec l’adhésion de nos militants. Voilà pourquoi nous sommes obligés de tout faire pour les satisfaire.
Vous engagez de gros moyens dans vos actions. Ce qui n’est pas toujours évident. Alors qu’est-ce qui vous pousse vraiment à embrasser l’humanitaire avec ces gros moyens ?
Il faut reconnaître que moi-même, j’ai été victime. Et quand on est victime et que Dieu te protège dans tes souffrances, Dieu te donne une ouverture. Il faut toujours penser à ceux qui sont derrière vous. C’est mon cas. Je préfère sacrifier mes bénéfices et mes intérêts. Si je dis que je lutte aujourd’hui pour la population, c’est parce que la population m’a soutenu quand je n’avais rien. Je dis que j’ai au moins des véhicules pour aider la population. C’est la même population qui m’a fait confiance. Il faut donc que je reste dans la logique de cette confiance. Il faut penser à ceux qui sont venus se confier à nous. Parce que ce sont des gens qui ont besoin de satisfaction quelque part. Il faut traduire leur aspiration profonde. Et c’est ce que nous essayons de faire.
Vous êtes donc satisfait de ce que vous faites ?
On n’a pas encore dit qu’on a réussi. Mais toutes nos actions menées jusqu'à présent, sont des actions concrètes qui doivent aboutir. Il n’y a aucun doute. Parce que là où nous mettons les pieds, nous savons que ce sont des Droits fondamentaux inaliénables qu’on ne peut arracher à quelqu’un. Voilà pourquoi, nous nous faisons confiance et nous avançons.
Dites-nous quels sont les secteurs d’activités dans lesquels vous intervenez actuellement ?
Une organisation des Droits de l’homme légalement constituée comme la notre intervient dans tout ce qui concerne la personne humaine sacrée. Dans un premier temps, à titre d’exemple, nous intervenons dans les conflits du travail. Nous sommes en train de réfléchir pour voir comment nous allons proposer de bonnes conditions de sorte qu’il ait moins de licenciement. Les réflexions sont en cours.
Avez-vous eu à faire des propositions à l’Etat de Côte d’Ivoire ? Si oui, quelles sont-elles ?
D’abord comme nous sommes une structure légalement constituée, avant d’entamer quoi que ce soit, nous faisons des propositions au ministère technique. Lequel fait son analyse, avant de donner son feu vert. Ce sont des projets alléchants qui peuvent arranger les populations.
Donnez-nous un seul exemple de ces propositions ?
Un projet relatif à la réduction du coût de la vie peut-il être un projet à discussion ?
C’est vous qui répondez aux questions. Dites-nous si l’Etat vous écoute… Au niveau de l’Etat, il faut travailler pour être écouté.
Vous travailler déjà, mais quel crédit l’Etat vous accorde-t-il ?
On travaille, mais on n’a pas fini et on avance. Au niveau de l’Etat, l’Etat n’a rien à prendre en compte. Cela concerne la population, parce que c’est elle que nous défendons. Si la population prend d’abord nos activités en compte, cela veut dire qu’elle fait confiance à notre action humanitaire. A ce niveau, il n’y a pas de problème.
C’est peut-être vrai que vous voulez défendre votre liberté d’action vis-à-vis de l’Etat, pour ne pas être manipulé. Mais il faut que l’Etat vous accompagne pour votre sécurité dans vos actions. Qu’en est-il exactement à ce niveau-là ?
Le premier soutien de l’Etat nous suffit largement. Nous avons dit dans nos statuts que nous voulons défendre les Droits de l’homme. Tout ceux qui savent lire, savent que la Défense des Droits de l’homme est un champ vaste. Défendre une personne, c’est défendre tous ses intérêts, ses devoirs. Ce n’est pas facile…
Monsieur Fofana, quels sont vos rapports avec l’Etat de Côte d’Ivoire ?
Nos rapports avec l’Etat de Côte d’Ivoire sont strictement professionnels. C’est pour cela que je dis qu’il faut travailler. Cela suffit largement pour attirer la confiance de l’Etat. C’est ce que nous essayons de faire, en posant des actes dignes, afin d’arranger les deux partis : l’Etat et les populations. Je veux parler des Consommateurs.
Pouvez-vous confirmer que l’Etat est satisfait du travail que vous faites sur le terrain ?
Pour le moment, on peut l’affirmer. Tenez, quand le Président de la République est allé à l’Ouest, nous avons investi gros. Mais au retour, on n’a pas tapé ni à la fenêtre, ni à la porte de quelqu’un pour dire de nous rembourser. Si Dieu nous donne les moyens on va investir pour tout le monde.
Que recherchez-vous en engageant de gros moyens sur fond propre, pour aider les populations?
De part ma religion (il est musulman : ndlr), il est dit dans le coran que « quand tu poses un acte qui arrange ton prochain, tu es béni ». Je préfère donc chercher une bénédiction, en aidant les populations. De sorte que le jour où je ne vis plus, ces bénédictions puissent me protéger devant Dieu. Chacun commet des péchés, mais il faut poser assez d’actes responsables, pour que le bon Dieu ait pitié de toi. Parce que tout ce que nous faisons sur terre, on finira par y répondre devant lui (Dieu : ndlr). Et moi, je voudrais être devant lui avec des mérites. Ce sont ces mérites qui me poussent à faire de l’humanitaire.
Les populations que vous défendez, comment se manifestent-elles ?
La première chose, Dieu nous a donné des biens par la mobilisation des populations et pour que nous remboursions les bienfaits de la population, il faut qu’on pose des actes majeurs. Si on a la chance de trouver une chaîne de radio, c’est une marque de confiance. Et on n’aura pas donné un coup de point à quelqu’un. Au fur et à mesure on évolue positivement. Et si les populations croient en nous et continue d’œuvrer avec nous, c’est à nous d’encourager ces mêmes populations pour lesquelles nous travaillons sur le terrain.
A part le décret qui autorise la création de votre organisation, y a-t-il des textes de loi qui vous aident à bien conduire votre action ?
Il faut comparer les actes poser au texte de loi surtout quand nous parlons de réduction du coût de la vie, nous sommes purement dans le cadre de la loi pénale. L’Etat dit qu’à partir de telle date, la bouteille de gaz B6 coûte 1800f Cfa, B12 3800f Cfa (un exemple banal : ndlr), mais que tout individu qui ajoute 5 Cfa sur ce prix, devient purement un voleur. C’est dire que vous êtes conscient que les bouteilles ne sont pas vendues au prix fixé par l’Etat. Alors il faut quelqu’un pour se lever et dire « NON ! » Honore donc la parole de l’Etat. Sinon, tu es un voleur. C’est à ce niveau que nous sommes arrivés.
L’activité de Défense des Droits de l’homme enregistre aussi des escrocs et autres arnaqueurs…
Je ne veux pas que mon prochain soit en difficulté et que je ne puisse pas l’assister. Parce que j’ai été assez victime de plusieurs situations dans ma vie. C’est pour cela que je me donne à fond dans ce que je fais. Et ceux qui veulent créer des associations pour gruger le peuple, ce péché les engage. Quand tu veux poser un acte sur cette terre, il faut se référé à son Dieu. Il faut se rappeler qu’il y a un Dieu qui récompense. Nous, nous avons accepté de marcher d’entreprise en entreprise, d’aller mener des enquêtes dans des services et même à la sous direction du Travail à l’effet de régler des problèmes de licenciement. C’est ainsi que les gens affluent, en matière d’adhésion. Et cela nous a permis d’avancer.
Quels sont les grands dossiers auxquels vous avez apporté des solutions et qui vous ont marqué ?
Dans le milieu du travail, il ya des operateurs économique qui sont très teigneux. Ils ne veulent même pas respecter la législation nationale. Quand c’est comme ça, nous partons voir les sous-directions de l’Inspection du Travail et ensemble, nous mettons une pression commune. Cela a toujours abouti. En dehors de cela, nous venons de déposer plainte contre le groupe TRAFIGURA dans le cadre de l’empoisonnement des populations ivoiriennes en 2006. On sait bien que les populations du District d’Abidjan ont été empoisonnées et que toutes les preuves sont là. On a transmis actuellement les dossiers au Tribunal. Et on attend la décision que le tribunal va rendre. Notre détermination est très grande.
Par Samuel Guela & Yohann Rachel Col : Julien Djédjé
Photo légende : Le president Fofana Moussa et son mouvement mènent ...