« Nous avons toutes les preuves des prélèvements de 15 à 40% sur nos factures que nous souhaitons remettre au Président de la République, au Premier ministre et au ministre auprès du Premier ministre, chargé de l’Economie et des Finances. Si nous n’arrivons pas à les remettre aux autorités, elles seront mises à la disposition de la presse ». Cet avertissement du Syndicat national des fournisseurs de l’Etat de Côte d’Ivoire (Synafeci) n’est pas resté lettre morte. En effet, le lundi 11 février dernier, le président du Synafeci, Gré Faustin, a effectivement rencontré les journalistes au siège dudit syndicat au Plateau.
La conférence de presse s’est déroulée autour du paiement de la dette intérieure. Les fournisseurs se disent surpris d’apprendre la disponibilité du fonds de 35 milliards Fcfa ainsi que les modalités de répartition dudit fonds alors qu’une rencontre au préalable était prévue entre les opérateurs économiques et le payeur général du Trésor. Concernant le processus de paiement des factures, le président du Synafeci est revenu sur le problème des trésoreries qui s’adonneraient au prélèvement de 15 à 40%. « C’est un secret de Polichinelle, beaucoup d’agents du Trésor publique ont des entreprises écrans de prestation de service et se font payer en priorité. Pis, ils sont attachés à la corruption et à l’escroquerie en exigeant aux créanciers de l’Etat 15 à 40% du montant de leurs factures avant tout paiement », révèle-t-il. Non sans brandir aux journalistes des documents compromettants. Au nombre desquels un bordereau de remise de chèque de la paierie générale de Bouaflé où un prélèvement de 1.500.000 Fcfa aurait été fait sur la facture de la société aux initiales CNE qui aurait perçu 17.000.000 Fcfa au lieu de 18.500.000 Fcfa (voir fac-similé). D’autres preuves ont été également présentées, entre autres, des cas récents d’irrégularités au Trésor de Soubré, à la Paierie générale du Trésor au Plateau où un expatrié se serait plaint bruyamment d’avoir donné 10 millions Fcfa pour espérer obtenir le paiement de ses factures en vain; au Trésor d’Alépé où l’on exigerait de faire des transferts d’argents ‘‘Orange money’’ comme pots de vin. Selon le leader syndical, Gré Faustin, les exemples sont légions. Ainsi, le président Gré Faustin et ses camarades ont émis le souhait de voir le Trésor payer avec diligence les factures des fournisseurs en difficultés financières (malades, poursuites judiciaires, décès, etc.). Non sans menacer encore de révéler les noms des entreprises écrans appartenant aux agents du Trésor. Toutefois, le Synafeci demande au Président de la République et son Premier ministre de s’impliquer davantage dans le paiement de la dette intérieure et apporter des solutions aux dysfonctionnements. Tout cela participe à des bonnes pratiques de la gouvernance.
Coulibaly N’Golo A.
aboubackr@yahoo.fr
La conférence de presse s’est déroulée autour du paiement de la dette intérieure. Les fournisseurs se disent surpris d’apprendre la disponibilité du fonds de 35 milliards Fcfa ainsi que les modalités de répartition dudit fonds alors qu’une rencontre au préalable était prévue entre les opérateurs économiques et le payeur général du Trésor. Concernant le processus de paiement des factures, le président du Synafeci est revenu sur le problème des trésoreries qui s’adonneraient au prélèvement de 15 à 40%. « C’est un secret de Polichinelle, beaucoup d’agents du Trésor publique ont des entreprises écrans de prestation de service et se font payer en priorité. Pis, ils sont attachés à la corruption et à l’escroquerie en exigeant aux créanciers de l’Etat 15 à 40% du montant de leurs factures avant tout paiement », révèle-t-il. Non sans brandir aux journalistes des documents compromettants. Au nombre desquels un bordereau de remise de chèque de la paierie générale de Bouaflé où un prélèvement de 1.500.000 Fcfa aurait été fait sur la facture de la société aux initiales CNE qui aurait perçu 17.000.000 Fcfa au lieu de 18.500.000 Fcfa (voir fac-similé). D’autres preuves ont été également présentées, entre autres, des cas récents d’irrégularités au Trésor de Soubré, à la Paierie générale du Trésor au Plateau où un expatrié se serait plaint bruyamment d’avoir donné 10 millions Fcfa pour espérer obtenir le paiement de ses factures en vain; au Trésor d’Alépé où l’on exigerait de faire des transferts d’argents ‘‘Orange money’’ comme pots de vin. Selon le leader syndical, Gré Faustin, les exemples sont légions. Ainsi, le président Gré Faustin et ses camarades ont émis le souhait de voir le Trésor payer avec diligence les factures des fournisseurs en difficultés financières (malades, poursuites judiciaires, décès, etc.). Non sans menacer encore de révéler les noms des entreprises écrans appartenant aux agents du Trésor. Toutefois, le Synafeci demande au Président de la République et son Premier ministre de s’impliquer davantage dans le paiement de la dette intérieure et apporter des solutions aux dysfonctionnements. Tout cela participe à des bonnes pratiques de la gouvernance.
Coulibaly N’Golo A.
aboubackr@yahoo.fr