C’est peu de dire que les ivoiriens sont en danger permanant sous Ouattara. Depuis son avènement aux affaires de l’Etat, les côtes ivoiriennes sont curieusement l’objet de visites régulières des pirates de tout acabit. Ils opèrent de jour comme de nuit sans être inquiétés. Leur dernier «show» date du samedi 2 février 2013, où ils ont réussi à faire disparaitre un navire français et l’ensemble de son contenu. C’était le 3ème pétrolier détourné en moins de 5 mois dans nos eaux. Un vrai record à inscrire dans les anales de l’histoire de la Côte d’Ivoire. Toutes ces menaces n’ont pourtant, jusque là pas encore amené le régime à prendre la mesure du danger que court notre pays. Il s’en moque même à la limite. La preuve, le quotidien progouvernemental, Fraternité Matin, qui nous apprend dans sa parution No 14463 d’hier jeudi 14 février, que notre sécurité maritime est assurée par des agents travaillant avec des «pirogues et des pinasses». Extraordinaire ! Pauvre de nous ! Faut-il en rire ou en pleurer. Ouattara l’avait si bien prédit. Sous sa gestion, la Côte d’Ivoire allait «étonner» le monde entier. Eh bien, pour une fois, il a tenu parole. Comment peut-on expliquer que la Côte d’Ivoire, qui a le 1er port de l’Afrique subsaharienne, le 2ème du continent après celui de Duncan, en Afrique du Sud ait des frontières maritimes si poreuses ? Qu’est ce qu’on peut bien attendre d’une police maritime qui traque (?) les pirates à l’aide de pirogues et de pinasses comme aux temps anciens. Les pirates savent que le pouvoir d’Abidjan ne fait pas de la sécurité maritime une priorité. Aussi, à longueur de journée visitent-ils à souhait nos côtes. Pour l’instant, on ne parle pas de rançons. Mais il pourrait en être question très bientôt, si rien n’est fait. La Côte d’Ivoire étant devenue un no man’s land.
Paterne Ougueye Yves
Paterne Ougueye Yves