Le public ne s’est pas ennuyé hier à l’esplanade du Palais de la culture de Treichville. Le lancement des festivités marquant la célébration de la 36ème édition de la Journée Internationale de la Femme a donné le ton de ce que sera la fête du 8 mars. Devant la Première Dame, Mme Dominique Ouattara, les femmes ministres et membres d’institution ont gratifié le public d’un grand défilé (après celui des mannequins de la styliste Memel). Tour à tour, l’on a vu les ministres Anne Désirée Ouloto, Kandia Camara, Affoussiata Bamba Lamine, Roger Kacou, Jean-Claude Brou, l’honorable Sarah Sacko, vice-présidente de l’Assemblée nationale, l’honorable Amy Toungara, la ministre Jean Peuhmond, défiler sur le T pour magnifier le pagne choisi pour commémorer le 08 mars. Avant ce défilé VIP des ministres, ce sont les femmes, membres des différents ministères et des institutions qui ont paradé dans le pagne choisi pour le 08 mars. Pagne confectionné aux couleurs nationales avec des motifs de palmier. «Le palmier est symbole de paix», a expliqué le ministre de la solidarité, de la famille, de la femme et de l’enfant, Anne Ouloto. Poursuivant, elle a exprimé sa gratitude à Mme Dominique Ouattara qui a accepté de s’engager dans la lutte pour la promotion de la femme. Expliquant son engagement, Mme Ouattara a tout simplement salué le combat inlassable des femmes. La célébration du 08 mars, a-t-elle indiqué, permet de célébrer les victoires obtenues par les femmes, parfois au prix de grands sacrifices. C’est pourquoi elle a saisi cette occasion pour faire un plaidoyer sur les violences faites aux femmes. «Que ce soit dans la communauté, au sein du couple, dans la cellule familiale ou dans les établissements scolaires, les femmes subissent des violences injustes et intolérables, quel que soit leur âge et leur milieu social», a-t-elle déploré. Quatre millions de femmes et de fillettes dans le monde, a-t-elle indiqué, sont vendues pour le mariage, la prostitution ou l’esclavage. Une situation encore préoccupante dans les pays en crise ou post-crise comme la Côte d ‘Ivoire. Ces violences, selon la Première Dame, constituent une violation grave des droits humains. «Au-delà des conséquence graves sur la santé, les violences sexuelles détruisent les perspectives d’avenir de nos jeunes filles qui doivent faire face aux grossesses non désirées. J’exhorte solennellement les parents d’élèves et les enseignants à protéger nos enfants contre ce mal qui prend de l’ampleur dans notre pays», a plaidé Mme Dominique Ouattara. «Hommes et Femmes, ensemble pour une Côte d’Ivoire nouvelle et réconciliée», est le thème national de cette journée qui sera célébrée officiellement le 21 mars à Touba. Elle sera l’occasion de faire le bilan de la situation de la femme en Côte d’Ivoire. Une situation peu reluisante avec la féminisation du VHI/SIDA, la pauvreté et le taux de mortalité maternelle toujours élevé.
Dao Maïmouna
Dao Maïmouna