Le nouveau mode de désignation telle que préconisé par le Gouvernement pour le choix des représentants des fonctionnaires qui vont siéger dans les différents organes de la Mugefci, n’est pas du goût des organisations syndicales. Hier, au cours d’une conférence de presse, la plateforme des organisations syndicales pour la sauvegarde de la Mugefci, qui avait à ses côtés Kouamé Kra Félix de la Fesaci, Boua Sapim de la centrale Dignité, Zadi Sessegnon de la Force ouvrière, la Cgtc, M. Méité des agents de l’Etat à la retraite, Zadi Gnagna, son porte-parole, a vertement dénoncé cette attitude. «c’est une manœuvre ourdie par le directeur général intérimaire pour rester à son poste. Par cette décision, le Dg par intérim et le Pca manœuvrent pour que la mutuelle demeure dans l’escarcelle de pseudo syndicats cooptés à l’avance par eux. Le mode électoral proposé pourrait apparaître, à première vue, comme démocratique, cela aurait été vrai si le processus n’était pas biaisé, voire pipé dès le départ par ceux-mêmes qui sont chargés de le mettre en œuvre» a dit le collectif. Pour Zadi Gnagna et ses camarades, «le règlement communautaire N°07/2009/Cm/ Uemoa portant règlement de la mutualité sur lequel s’appuie le Gouvernement prévoit comme condition première la mise en place de 2 organes de régulation que sont un organe administratif public de mutualité sociale doté de la personnalité juridique, de l’autonomie financière de gestion et le second organe qui est un fonds national de garantie. Chose qui n’existe pas» a-t-il déploré. La plateforme invite l’Etat à rétrocéder la mutuelle aux organisations syndicales et appelle les fonctionnaires et agents de l’Etat à ne pas s’associer «à ces pseudo élections». Elle invite «l’ensemble des organisations syndicales, centrales et fédération, collectifs à se mobiliser pour faire barrage à l’imposture et à la manipulation. L’Etat ne peut dire faire notre bonheur à notre place et vouloir diriger une structure qui nous appartient, nous fonctionnaires à notre place». L’Etat a un rôle de régulateur et non de gestionnaire, se sont indignés Kouamé Kra et Zadi Sessegnon. La plateforme prévoit, très bientôt, un rassemblement pour dénoncer se qui ce trame à la Mugefci.
JEAN PRISCA
JEAN PRISCA