La ville de Grand-Bassam est classée patrimoine mondial de l’Organisation des Nations-Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), au moment où l’un des fils de Bassam est nommé Premier ministre de la République de Côte d’Ivoire. Cette heureuse coïncidence a certes été appréciée par les Bassamoises et les Bassamois, mais ils attendent plus.
De Belle-ville-Cafop au quartier France, d’Impérial au Château, du Phare à Moossou en passant par Odoss, quelques quartiers de Grand-Bassam, les 100 jours de Daniel Kablan Duncan riment pour les populations, avec 100 jours de travaux au quotidien pour se faire une place au soleil. Rien n’a véritablement changé, la vie continue à Bassam avec ses hauts et ses bas, ses joies et ses peines. En ce début d’après-midi, le président de l’Union de la jeunesse communale de Bassam suit les travaux en cours sur son véhicule dans une station de la ville, mais il est prêt à parler de Daniel Kablan Duncan, le Premier ministre, chef du gouvernement ivoirien. «La manière dont Duncan est parti, il y a douze (12) ans, était injuste. Il est revenu aujourd’hui et c’est une fierté et une joie pour les Bassamois, la région du Sud-Comoé et au-delà, pour toute la Côte d’Ivoire, parce qu’il n’est pas seulement Premier ministre pour sa ville, mais pour toute la Côte d’Ivoire», soutient Elloh Kangah, président de l’Union des jeunes de Grand-Bassam. «Le Premier ministre Duncan est un travailleur. Nous connaissons les problèmes de la Côte d’Ivoire qui, est plus ou moins en chantier après la crise que nous avons connue. Il y a beaucoup de choses à régler en même temps et c’est ce à quoi le gouvernement s’attèle. Nous voyons le Premier ministre à la télévision en train de préparer l’arrivée des bailleurs de fonds, des banques… Il est à la tâche depuis sa nomination et bien avant même. Le Premier ministre Daniel Kablan Duncan fait partie des hommes de devoir qui travaillent pour leur pays, ils sont fiers de le faire et nous aussi. Son bilan en 100 jours est positif, il a envie de faire beaucoup pour son pays et pour les populations afin qu’elles atteignent un niveau de vie stable et que chacun arrive à manger au moins deux repas par jours», poursuit-il. En dépit de ce bilan satisfaisant, Elloh Kangah note une différence entre la Primature de Duncan sous le Président Henri Konan Bédié et celle de maintenant, sous le Président Alassane Ouattara. «En 1995, il n’y avait pas de crise. Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire a traversé, une période de crise et nous le voyons le chef du gouvernement, à la télévision en train de s’impliquer dans le processus de dialogue avec les partis de l’opposition pour le retour de la paix dans le pays. La tâche est rude, mais le Premier ministre Duncan a de l’expérience. Quel que soit le type de difficultés qui se présente à lui, il saura les surmonter», ajoute Elloh Kangah.
Que l’argent circule !
La principale attente qui a été récurrente à Grand-Bassam, c’est la question du nerf de la guerre, l’argent. «Le pays est en chantier, on nous dit que l’argent travaille. Je sais que le Premier ministre est économiste, notre souhait c’est qu’il fasse en sorte que les Ivoiriens puissent voir l’argent. Nous voulons que l’argent circule dans le pays. Certaines personnes souffrent, elles ne peuvent pas avoir 1000 FCFA pour acheter un médicament. Qu’il fasse revenir rapidement les bailleurs de fonds pour que les affaires reprennent comme en 1995 ou encore sous Houphouët-Boigny parce que les Ivoiriens sont pressés de revivre cette époque-là», a plaidé Elloh Kangah. Timité Soualio reconnaît que la nomination de Daniel Kablan Duncan a été bénéfique pour les Bassamois au niveau de la fourniture en électricité. «Il y avait beaucoup de coupure d’électricité ici à Bassam, mais depuis qu’il a été nommé, ça va», assure-t-il avant d’insister sur la question de la cherté de la vie. «Il y a pas d’amélioration dans le quotidien des populations. La vie est très chère et c’est très difficile pour les populations. Se loger à Bassam est un vrai casse-tête Chinois, les maisons sont chères. Une maison de deux pièces ne vaut pas moins de 50.000 FCFA, la location. Quand il y a un problème dans une famille, c’est le chef de la famille qu’on regarde, c’est pourquoi nous nous tournons vers le Premier ministre Duncan», constate Timité Soualio. Cet avis est également celui du président de la jeunesse du RDR de Grand-Bassam, Kohossan Antoine Lamien dit Sampahio, qui souhaite qu’un coup d’accélérateur soit donné au règlement de la question de l’emploi-jeunes et de la cherté. «Quand le Premier ministre Duncan a été nommé, nous nous sommes dit : «enfin le problème d’emploi des jeunes de Bassam est réglé». Nous savons que c’est la priorité du gouvernement, comme il le dit lui-même, mais jusqu’à présent nous ne sommes pas découragés. Nous avons foi au RHDP, nous attendons que d’un moment à l’autre, on puisse offrir des opportunités d’emploi à la jeunesse bassamoise, même si jusqu’à présent on ne voit rien. Nous souhaitons que le Premier ministre qui est un cadre du département essaie de voir comment il peut aider les jeunes. Il est l’homme de confiance du Président de la République, SEM Alassane Ouattara, il bouge beaucoup, il y a beaucoup de chantiers qui sont ouverts, mais l’espoir des jeunes tant à Bassam que partout en Côte d’Ivoire, c’est le problème de l’emploi des jeunes», indique-t-il. «Nous attendons la construction du stade Alassane Ouattara, de l’autoroute et du château d’eau à Bonoua. Ce sont des chantiers qui pourront donner la possibilité aux jeunes de travailler et nous souhaitons que le gouvernement suive le problème de l’emploi des jeunes avec rigueur. Quand une jeunesse travaille, cela élimine beaucoup de fléaux, mais quand elle ne fait rien, elle est tentée de faire toute sorte de bêtises. C’est vrai qu’il y a beaucoup de chantiers en cours, mais nous leur demandons de passer à la vitesse supérieure, tant au niveau de l’emploi des jeunes que de la cherté de la vie», souhaite le président communal du RJR.
Le RHDP, plus uni que jamais à Grand-Bassam
Les partis membres du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) de Grand-Bassam ont retrouvé leur cohésion. Le PDCI, l’UDPCI et le RDR, les partis les plus actifs dans le département, contrairement au MFA, ont pu, sous la houlette de Daniel Kablan Duncan, trouver un consensus pour les élections municipales et régionales : Dr Aka Aouélé, tête de liste du RHDP pour le Conseil régional du Sud-Comoé, Georges Philippe Ezaley pour les municipales à Grand-Bassam et Me Ehui Béhira pour les municipales à Bonoua. «Le Premier ministre a organisé une réunion à sa résidence où tous les partis du RHDP représentés à Bassam, le PDCI, le RDR et l’UDPCI ont décidé de soutenir le candidat que le PDCI allait présenter. Au cours de cette même réunion, nous avons été informés que le candidat PDCI n’est autre que M. Georges Philippe Ezaley. Nous sommes disciplinés et nous sommes en ordre de bataille pour soutenir M. Georges Philippe Ezaley parce que le RHDP est une réalité à Grand-Bassam. Aux législatives, le PDCI n’a pas présenté de candidat après le décès de feu Jean-Michel Moulod, un grand bâtisseur, mais ils ont décidé de soutenir le candidat du RDR le député Sériba Coulibaly Si aujourd’hui, le PDCI a besoin du soutien de ses alliés, on ne peut pas refuser, parce qu’il ne faut pas être gourmand en politique», explique Kohossan Antoine Lamien. Pour Yao Kouamé Mossou, coordonnateur départemental de la JPDCI de Grand-Bassam, cette cohésion au sein du RHDP est à mettre à l’actif du Premier ministre Daniel Kablan Duncan, qui a donné des instructions pour la victoire de tous les candidats présentés par son parti dans la région du Sud-Comoé. «Le PDCI demeure majoritaire, même si au premier tour des élections présidentielles de 2010 on nous a volé 4.000 voix (…) Cette fois, nous n’allons pas laisser un seul centimètre à un quelconque adversaire. A Bonoua, Me Ehui Béhira est le candidat du RHDP. Il y a eu un écart de 39 voix entre lui le vainqueur des législatives, Johwan Téké Norbert parce que les militants du PDCI n’avaient pas battu campagne dans certaines zones à cause de l’insécurité. Nous avons tiré les leçons de tout cela et je peux dire que le PDCI gagnera dans la majorité des communes de la région du Sud-Comoé.
Le contraste d’une deuxième présence de Duncan à la primature
Ministre chargé de l’Economie et des Finances dans le Gouvernement du Premier ministre Alassane Ouattara de 1990 à 1993, Premier ministre d’Henri Konan Bédié, à la mort du Président Félix Houphouët-Boigny en1993 jusqu’au coup d’Etat de 1999, Daniel Kablan Duncan est de retour à la «maison Blanche» du Plateau, un lieu qu’il connaît parfaitement. Marié et père d’un enfant, l’actuel Premier ministre possède une résidence à Grand-Bassam, en plus de celle d’Abidjan. Située à quelques mètres du Cafop de Grand-Bassam, la résidence de Daniel Kablan Duncan a retrouvé une certaine animation. C’est là qu’il accorde des audiences, rencontre les militants du PDCI (il est délégué départemental) ou du RHDP. Pour des habitants de la commune, le tronçon qui mène à la résidence de Daniel Kablan Duncan n’est pas digne d’un Premier minsitre. «La voie qui mène à la résidence du président du Conseil constitutionnel, au quartier France, a été bitumée. Pourquoi pas celle qui mène à la résidence du Premier ministre Duncan qui a longtemps travaillé sous Houphouët, Bédié et Alassane Ouattara ?», s’interroge K. I. «Certains chauffeurs de taxis communaux refusent de se rendre dans le quartier, alors qu’il y a un établissement scolaire juste en face de la résidence du Premier ministre et d’autres maisons d’habitation un peu plus loin», révèle E. Serges. Un passage devant cette résidence accessible grâce à une route poussiéreuse, permet de faire le constat : aucune sentinelle devant l’imposante bâtisse dont les portails sont fermés. Des élèves à l’ombre des cocotiers attendent, en devisant, l’heure de la reprise des cours, en ignorant les innombrables sachets d’eau qui jonchent l’espace qui sert de parking aux visiteurs. Le bitumage de la voie menant à la résidence du Premier ministre traverse les esprits de la plupart des Bassamois. Mais pour l’heure, le Premier ministre, lui, a d’autres priorités. Les problèmes de la Côte d’Ivoire sont plus urgents.
Olivier Dion
De Belle-ville-Cafop au quartier France, d’Impérial au Château, du Phare à Moossou en passant par Odoss, quelques quartiers de Grand-Bassam, les 100 jours de Daniel Kablan Duncan riment pour les populations, avec 100 jours de travaux au quotidien pour se faire une place au soleil. Rien n’a véritablement changé, la vie continue à Bassam avec ses hauts et ses bas, ses joies et ses peines. En ce début d’après-midi, le président de l’Union de la jeunesse communale de Bassam suit les travaux en cours sur son véhicule dans une station de la ville, mais il est prêt à parler de Daniel Kablan Duncan, le Premier ministre, chef du gouvernement ivoirien. «La manière dont Duncan est parti, il y a douze (12) ans, était injuste. Il est revenu aujourd’hui et c’est une fierté et une joie pour les Bassamois, la région du Sud-Comoé et au-delà, pour toute la Côte d’Ivoire, parce qu’il n’est pas seulement Premier ministre pour sa ville, mais pour toute la Côte d’Ivoire», soutient Elloh Kangah, président de l’Union des jeunes de Grand-Bassam. «Le Premier ministre Duncan est un travailleur. Nous connaissons les problèmes de la Côte d’Ivoire qui, est plus ou moins en chantier après la crise que nous avons connue. Il y a beaucoup de choses à régler en même temps et c’est ce à quoi le gouvernement s’attèle. Nous voyons le Premier ministre à la télévision en train de préparer l’arrivée des bailleurs de fonds, des banques… Il est à la tâche depuis sa nomination et bien avant même. Le Premier ministre Daniel Kablan Duncan fait partie des hommes de devoir qui travaillent pour leur pays, ils sont fiers de le faire et nous aussi. Son bilan en 100 jours est positif, il a envie de faire beaucoup pour son pays et pour les populations afin qu’elles atteignent un niveau de vie stable et que chacun arrive à manger au moins deux repas par jours», poursuit-il. En dépit de ce bilan satisfaisant, Elloh Kangah note une différence entre la Primature de Duncan sous le Président Henri Konan Bédié et celle de maintenant, sous le Président Alassane Ouattara. «En 1995, il n’y avait pas de crise. Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire a traversé, une période de crise et nous le voyons le chef du gouvernement, à la télévision en train de s’impliquer dans le processus de dialogue avec les partis de l’opposition pour le retour de la paix dans le pays. La tâche est rude, mais le Premier ministre Duncan a de l’expérience. Quel que soit le type de difficultés qui se présente à lui, il saura les surmonter», ajoute Elloh Kangah.
Que l’argent circule !
La principale attente qui a été récurrente à Grand-Bassam, c’est la question du nerf de la guerre, l’argent. «Le pays est en chantier, on nous dit que l’argent travaille. Je sais que le Premier ministre est économiste, notre souhait c’est qu’il fasse en sorte que les Ivoiriens puissent voir l’argent. Nous voulons que l’argent circule dans le pays. Certaines personnes souffrent, elles ne peuvent pas avoir 1000 FCFA pour acheter un médicament. Qu’il fasse revenir rapidement les bailleurs de fonds pour que les affaires reprennent comme en 1995 ou encore sous Houphouët-Boigny parce que les Ivoiriens sont pressés de revivre cette époque-là», a plaidé Elloh Kangah. Timité Soualio reconnaît que la nomination de Daniel Kablan Duncan a été bénéfique pour les Bassamois au niveau de la fourniture en électricité. «Il y avait beaucoup de coupure d’électricité ici à Bassam, mais depuis qu’il a été nommé, ça va», assure-t-il avant d’insister sur la question de la cherté de la vie. «Il y a pas d’amélioration dans le quotidien des populations. La vie est très chère et c’est très difficile pour les populations. Se loger à Bassam est un vrai casse-tête Chinois, les maisons sont chères. Une maison de deux pièces ne vaut pas moins de 50.000 FCFA, la location. Quand il y a un problème dans une famille, c’est le chef de la famille qu’on regarde, c’est pourquoi nous nous tournons vers le Premier ministre Duncan», constate Timité Soualio. Cet avis est également celui du président de la jeunesse du RDR de Grand-Bassam, Kohossan Antoine Lamien dit Sampahio, qui souhaite qu’un coup d’accélérateur soit donné au règlement de la question de l’emploi-jeunes et de la cherté. «Quand le Premier ministre Duncan a été nommé, nous nous sommes dit : «enfin le problème d’emploi des jeunes de Bassam est réglé». Nous savons que c’est la priorité du gouvernement, comme il le dit lui-même, mais jusqu’à présent nous ne sommes pas découragés. Nous avons foi au RHDP, nous attendons que d’un moment à l’autre, on puisse offrir des opportunités d’emploi à la jeunesse bassamoise, même si jusqu’à présent on ne voit rien. Nous souhaitons que le Premier ministre qui est un cadre du département essaie de voir comment il peut aider les jeunes. Il est l’homme de confiance du Président de la République, SEM Alassane Ouattara, il bouge beaucoup, il y a beaucoup de chantiers qui sont ouverts, mais l’espoir des jeunes tant à Bassam que partout en Côte d’Ivoire, c’est le problème de l’emploi des jeunes», indique-t-il. «Nous attendons la construction du stade Alassane Ouattara, de l’autoroute et du château d’eau à Bonoua. Ce sont des chantiers qui pourront donner la possibilité aux jeunes de travailler et nous souhaitons que le gouvernement suive le problème de l’emploi des jeunes avec rigueur. Quand une jeunesse travaille, cela élimine beaucoup de fléaux, mais quand elle ne fait rien, elle est tentée de faire toute sorte de bêtises. C’est vrai qu’il y a beaucoup de chantiers en cours, mais nous leur demandons de passer à la vitesse supérieure, tant au niveau de l’emploi des jeunes que de la cherté de la vie», souhaite le président communal du RJR.
Le RHDP, plus uni que jamais à Grand-Bassam
Les partis membres du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) de Grand-Bassam ont retrouvé leur cohésion. Le PDCI, l’UDPCI et le RDR, les partis les plus actifs dans le département, contrairement au MFA, ont pu, sous la houlette de Daniel Kablan Duncan, trouver un consensus pour les élections municipales et régionales : Dr Aka Aouélé, tête de liste du RHDP pour le Conseil régional du Sud-Comoé, Georges Philippe Ezaley pour les municipales à Grand-Bassam et Me Ehui Béhira pour les municipales à Bonoua. «Le Premier ministre a organisé une réunion à sa résidence où tous les partis du RHDP représentés à Bassam, le PDCI, le RDR et l’UDPCI ont décidé de soutenir le candidat que le PDCI allait présenter. Au cours de cette même réunion, nous avons été informés que le candidat PDCI n’est autre que M. Georges Philippe Ezaley. Nous sommes disciplinés et nous sommes en ordre de bataille pour soutenir M. Georges Philippe Ezaley parce que le RHDP est une réalité à Grand-Bassam. Aux législatives, le PDCI n’a pas présenté de candidat après le décès de feu Jean-Michel Moulod, un grand bâtisseur, mais ils ont décidé de soutenir le candidat du RDR le député Sériba Coulibaly Si aujourd’hui, le PDCI a besoin du soutien de ses alliés, on ne peut pas refuser, parce qu’il ne faut pas être gourmand en politique», explique Kohossan Antoine Lamien. Pour Yao Kouamé Mossou, coordonnateur départemental de la JPDCI de Grand-Bassam, cette cohésion au sein du RHDP est à mettre à l’actif du Premier ministre Daniel Kablan Duncan, qui a donné des instructions pour la victoire de tous les candidats présentés par son parti dans la région du Sud-Comoé. «Le PDCI demeure majoritaire, même si au premier tour des élections présidentielles de 2010 on nous a volé 4.000 voix (…) Cette fois, nous n’allons pas laisser un seul centimètre à un quelconque adversaire. A Bonoua, Me Ehui Béhira est le candidat du RHDP. Il y a eu un écart de 39 voix entre lui le vainqueur des législatives, Johwan Téké Norbert parce que les militants du PDCI n’avaient pas battu campagne dans certaines zones à cause de l’insécurité. Nous avons tiré les leçons de tout cela et je peux dire que le PDCI gagnera dans la majorité des communes de la région du Sud-Comoé.
Le contraste d’une deuxième présence de Duncan à la primature
Ministre chargé de l’Economie et des Finances dans le Gouvernement du Premier ministre Alassane Ouattara de 1990 à 1993, Premier ministre d’Henri Konan Bédié, à la mort du Président Félix Houphouët-Boigny en1993 jusqu’au coup d’Etat de 1999, Daniel Kablan Duncan est de retour à la «maison Blanche» du Plateau, un lieu qu’il connaît parfaitement. Marié et père d’un enfant, l’actuel Premier ministre possède une résidence à Grand-Bassam, en plus de celle d’Abidjan. Située à quelques mètres du Cafop de Grand-Bassam, la résidence de Daniel Kablan Duncan a retrouvé une certaine animation. C’est là qu’il accorde des audiences, rencontre les militants du PDCI (il est délégué départemental) ou du RHDP. Pour des habitants de la commune, le tronçon qui mène à la résidence de Daniel Kablan Duncan n’est pas digne d’un Premier minsitre. «La voie qui mène à la résidence du président du Conseil constitutionnel, au quartier France, a été bitumée. Pourquoi pas celle qui mène à la résidence du Premier ministre Duncan qui a longtemps travaillé sous Houphouët, Bédié et Alassane Ouattara ?», s’interroge K. I. «Certains chauffeurs de taxis communaux refusent de se rendre dans le quartier, alors qu’il y a un établissement scolaire juste en face de la résidence du Premier ministre et d’autres maisons d’habitation un peu plus loin», révèle E. Serges. Un passage devant cette résidence accessible grâce à une route poussiéreuse, permet de faire le constat : aucune sentinelle devant l’imposante bâtisse dont les portails sont fermés. Des élèves à l’ombre des cocotiers attendent, en devisant, l’heure de la reprise des cours, en ignorant les innombrables sachets d’eau qui jonchent l’espace qui sert de parking aux visiteurs. Le bitumage de la voie menant à la résidence du Premier ministre traverse les esprits de la plupart des Bassamois. Mais pour l’heure, le Premier ministre, lui, a d’autres priorités. Les problèmes de la Côte d’Ivoire sont plus urgents.
Olivier Dion