Motus : Paravents

Doit-on au nom de la réconciliation renoncer à la justice ? C’est le quiproquo que la refondation et ses relais entendent faire prospérer en Côte d’Ivoire. Usant et abusant de duplicité dans le dialogue républicain avec le pouvoir, les frontistes ne finissent pas de crier au loup. Ils s’insurgent devant le gel des avoirs de vingt des leurs, remettent en cause les négociations, avant de clamer qu’ils n’iront pas aux élections municipales et régionales. A l’instar de leur champion en détention à La Haye, ils ne sont pas prêts à reconnaitre les crimes commis contre les Ivoiriens et rejettent du revers de la main la responsabilité des 3000 victimes issues de leur guerre de confiscation du pouvoir. A la vérité, tout ce vacarme et tintamarre auxquels nous assistons de la part de l’ancien parti au pouvoir, résultent d’une même et unique réalité : le refus d’aller à la rencontre du suffrage populaire pour cacher son vrai poids. Durant leur décennie de pouvoir, les refondateurs ont toujours donné dans la fraude et la tricherie pour obtenir des sièges électoraux. Ces adeptes du clair-obscur et de l’obscurité ne peuvent donc pas prospérer par temps de transparence et de clarté. Avec tous les boulets qu’ils trainent aux pieds, en termes de tueries, de violations des droits de l’homme, ils sont conscients d’être étalés à toutes les consultations électorales. Ces hommes et femmes qui n’ont exprimé de compassion pour leurs victimes, encore moins de remords pour les crimes orchestrés à grande échelle, sont conscients de la déculottée que leur réservent les populations. Ils ont donc choisi de donner dans la politique de la chaise vide, pour masquer leurs limites. C’est pour cela que depuis des mois, ils se livrent à toutes sortes de subterfuges et exposent les artifices les plus riducules, pour ne pas aller aux élections. C’est donc le sens de tous ces cris d’orfraie et de ces bruits qu’on nous sert depuis une bonne période. Les initiés de la vie nationale ont bien compris la man?uvre. La refondations et ses bras séculiers n’ont plus rien à proposer les Ivoiriens, en dehors de la violence et du tripatouillage des élections Visite d’Etat du président ouattara au Bénin Solidarité, fraternité africaine et coopération célébrées Le président de la République, Alassane Ouattara, a bouclé samedi dernier, une visite d’Etat de 48 heures au Bénin. Pendant son séjour béninois, le chef de l’Etat, accompagné par son épouse et d’une forte délégation, et son homologue Thomas Yayi Boni ont magnifié la solidarité, la fraternité africaine et surtout la coopération entre les deux pays. En effet, la visite d’Etat a été riche en amitié, en fraternité, en solidarité et en renforcement des liens séculaires et des relations bilatérales entre la Côte d’Ivoire et le Bénin. «Nous avons eu une excellente visite d’Etat au Bénin. Je tiens à remercier à nouveau SEM Thomas Yayi Boni, le président de ce pays. Ce séjour a été particulièrement chaleureux. Il y a eu beaucoup d’hospitalité, de délicatesse, de gentillesse, aussi bien à l’endroit de la Première dame, de la délégation qui m’a accompagné qu’à mon égard», a déclaré le premier citoyen ivoirien à la fin de la visite. Avant d’indiquer que cette visite a été une opportunité pour renouveler les excellents liens entre les deux pays. «Ce sont les relations anciennes et spéciales, surtout entre les deux pères fondateurs, c’est-à-dire, Félix Houphouët-Boigny et Hubert Manga que nous avons renforcées», a noté le chef de l’Etat. Au cours de la visite d’Etat, il a également été question pour les deux présidents de faire l’Etat des lieux concernant la coopération. Selon eux, elle se porte mieux et se bonifie au fil des années. Les projets de l’autoroute, Abidjan-Lagos via Cotonou et la boucle ferroviaire qui permettront de relier plusieurs capitales africaines viendront à coup sûr favoriser l’intégration des pays de l’Afrique de l’Ouest et consolider le marché ouest-africain pour le grand bonheur des peuples de la sous-région. C’est pourquoi, l’amélioration des relations commerciales, diplomatiques et de la circulation des biens et des personnes entre Abidjan et Cotonou a été recommandée par les deux chefs d’Etat. En effet, la délégation ivoirienne conduite par le président de la République a mis à profit le séjour béninois pour ‘’vendre la Côte-d’Ivoire». La rencontre avec le milieu des affaires béninois tenue vendredi dernier, à la salle bleue du palais de congrès de Cotonou, a servi de cadre au président de la République qui, a une grande admiration pour le secteur privé, pour présenter les atouts de son pays en termes d’occasions d’investissements sur les bords de la lagune ébrié. Après quoi, il a invité les hommes d’affaire du Bénin à s’installer en Côte d’Ivoire dans le but de faire prospérer leurs affaires. Une invitation acceptée par les opérateurs économiques. Surtout que pour le président béninois, la Côte d’Ivoire a retrouvé sa place de pays phare de l’Afrique de l’Ouest. Le train de l’intégration en marche, l’espoir d’une sous-région puissante avec un marché compétitif est grand. On le voit, le président de la République, président en exercice de la CEDEAO, est à tâche pour le développement et la prospérité dans la sous-région. Et cela a été fort apprécié par son homologue Thomas Yayi Boni. Le président béninois a, ainsi, qualifié de brillante l’action de son homologue ivoirien à la tête de l’organisation sous-régionale et l’a encouragé à poursuivre ses efforts. Une visite empreinte de courtoisie et distinction Le peuple béninois est hospitalier et chaleureux. Durant la visite d’Etat, il a démontré au couple présidentiel ivoirien tout son attachement à la fraternité et à la solidarité africaine. Après un accueil triomphal et chaleureux réservé au président de la République et sa délégation, les autorités béninoises et l’ensemble du peuple ont fait montre de leur enthousiasme et de leur hospitalité tout au long de la visite d’Etat. Partout où le N°1 ivoirien est passé, la joie, l’allégresse et la mobilisation étaient au rendez-vous. Et la visite d’Etat s’est déroulée dans une ambiance bon enfant. Ainsi, le président de la République, a-t-il été honoré par l’Etat béninois avec son élévation au titre de grand-croix de l’Ordre national du Bénin. La grande chancelière, Koubourah Osseni a été chargée, vendredi, de lui remettre la médaille de cette distinction. Le président Béninois en a profité pour exhorter son ainé à poursuivre ses efforts de réconciliation nationale et de restauration de l’unité nationale afin que la Côte d’Ivoire retrouve définitivement le chemin du développement et de la prospérité. Aussi le président de la République s’est vu décerner le titre de DR Honoris Causa par l’université d’Abomey-Calavi pour son engagement à l’amélioration des conditions de travail dans les universités publiques de son pays et sa volonté de permettre une recherche scientifique de qualité. «En Côte d’Ivoire, la situation s’est normalisée, la sécurité est revenue et la croissance est bonne», a rassuré le chef de l’Etat pour dire au peuple béninois que son pays est au travail depuis la fin de la crise postélectorale. LO