Par arrêté interministériel N°570/MMPE/ MEF du 20 décembre 2012, l’Etat de Côte d’Ivoire a décidé de repréciser les conditions pour bénéficier du tarif domestique modéré 5 ampères. Cette décision suscite des controverses. Nous vous livrons la réaction de Marius Comoé, président de la Facaci et Soumahoro Ben N’Faly, président de l’Aprocaci.
Marius Comoé, Président de la Fédération des associations de consommateurs actifs de Côte d'Ivoire (FACACI)
«Il faut comprendre qu’aujourd’hui, tous les Ivoiriens sont pauvres sauf la classe dirigeante »
«Tous ces abonnés ont signé un contrat avec la CIE et pour les faire basculer du tarif domestique modéré de 5 ampères au tarif domestique général de 5 ampères, il faut bien que Ceux-ci soient d’accord. Il faut qu’ils suspendent le premier contrat qu’ils ont avec la CIE. Même si le consommateur dépasse les 80 Kwh, il faut le facturer comme tel. Que cache ce basculement en réalité ? A l’analyse, c’est 256.000 abonnés qui sont frappés par cette mesure. Est-ce que vous pensez qu’aujourd’hui en Côte d’Ivoire, on peut classifier les Ivoiriens en disant que tel groupe d’Ivoiriens a un revenu modéré et qu’un tel autre groupe a un revenu pauvre. Sachant bien que le pays lui-même est déclaré Pays pauvre très endetté (PPTE), qu’en est-il de ces populations au point de distinguer une classe sociale à revenu moyen, une classe sociale à revenu faible ? Il faut comprendre qu’aujourd’hui, tous les Ivoiriens sont pauvres sauf la classe dirigeante. A ce niveau de notre intervention, nous disons que l’abonné qui consomme plus de 200Kwh, n’est pas forcément riche. Il y en a qui sont pauvres et donc, ils utilisent les congélateurs et autres réfrigérateurs pour vendre de l’eau. Est-ce pour autant qu’ils sont riches ? Pour nous, l’urgence n’est pas de savoir qui consomme le tarif domestique modéré ou non. L’objectif pour nous, c’est qu’on donne du courant de qualité, 24h sur 24 aux consommateurs ivoiriens sur l’ensemble du territoire. Et que cessent les coupures intempestives. Enfin, que l’on fasse place à la politique de vérité qu’à la politique du mensonge parce que nous, consommateurs, ne savons plus à quel saint nous vouer. Parce que ces mesures rendent les populations plus pauvres. Est-ce que ce basculement faisait partie du programme de gouvernement du chef de l’Etat ? »
Marius Comoé, Président de la Fédération des associations de consommateurs actifs de Côte d'Ivoire (FACACI)
«Il faut comprendre qu’aujourd’hui, tous les Ivoiriens sont pauvres sauf la classe dirigeante »
«Tous ces abonnés ont signé un contrat avec la CIE et pour les faire basculer du tarif domestique modéré de 5 ampères au tarif domestique général de 5 ampères, il faut bien que Ceux-ci soient d’accord. Il faut qu’ils suspendent le premier contrat qu’ils ont avec la CIE. Même si le consommateur dépasse les 80 Kwh, il faut le facturer comme tel. Que cache ce basculement en réalité ? A l’analyse, c’est 256.000 abonnés qui sont frappés par cette mesure. Est-ce que vous pensez qu’aujourd’hui en Côte d’Ivoire, on peut classifier les Ivoiriens en disant que tel groupe d’Ivoiriens a un revenu modéré et qu’un tel autre groupe a un revenu pauvre. Sachant bien que le pays lui-même est déclaré Pays pauvre très endetté (PPTE), qu’en est-il de ces populations au point de distinguer une classe sociale à revenu moyen, une classe sociale à revenu faible ? Il faut comprendre qu’aujourd’hui, tous les Ivoiriens sont pauvres sauf la classe dirigeante. A ce niveau de notre intervention, nous disons que l’abonné qui consomme plus de 200Kwh, n’est pas forcément riche. Il y en a qui sont pauvres et donc, ils utilisent les congélateurs et autres réfrigérateurs pour vendre de l’eau. Est-ce pour autant qu’ils sont riches ? Pour nous, l’urgence n’est pas de savoir qui consomme le tarif domestique modéré ou non. L’objectif pour nous, c’est qu’on donne du courant de qualité, 24h sur 24 aux consommateurs ivoiriens sur l’ensemble du territoire. Et que cessent les coupures intempestives. Enfin, que l’on fasse place à la politique de vérité qu’à la politique du mensonge parce que nous, consommateurs, ne savons plus à quel saint nous vouer. Parce que ces mesures rendent les populations plus pauvres. Est-ce que ce basculement faisait partie du programme de gouvernement du chef de l’Etat ? »