Le 12 mars dernier, le président Ouattara, dans son discours d'ouverture des travaux du séminaire sur le Programme de travail du gouvernement (Ptg) 2013, ouvertement interpellé, le ministre des Mines, de l’énergie et du pétrole, Adama Toungara, sur les coupures intempestives d'électricité en Côte d’Ivoire et particulièrement, dans la capitale économique. Visiblement interloqué par cette réaction surprise de son patron, n’a pu cacher son émotion à toute l’assistance la salle des ‘’Pas perdus ‘’ de la Présidence de la République, qui a vu un Adama Toungara devenu du coup, tout petit dans son costume et dans ses souliers. « A plusieurs occasions, j’ai interpellé le ministre chargé de l’Énergie par rapport aux coupures d’électricité, de même que son collègue chargé des Infrastructures pour les problèmes d’eau à Yopougon et ailleurs. Donc ce séminaire est une occasion pour dire quelle réponse vous donnerez à nos compatriotes sur ces différents manquements », avait lancé le président ivoirien à l’endroit de ses deux collaborateurs. Répondant, au terme des travaux du Ptg aux nombreuses préoccupations des journalistes, le ministre Toungara, qui avait bien réalisé la délicatesse de la situation dans laquelle, il s’était placé, a tenté par un périlleux jeu d’esquive des questions, de dénier sa responsabilité directe pour la rejeter sur ces prédécesseurs. Le ministre de l’Energie s’est forcé à expliquer que les coupures intempestives de courant, était surtout liées à la vétusté des équipements destinés à la production, la fourniture et la distribution de l’électricité en Côte d’Ivoire. A cet exercice, le ministre n’a vraiment convaincu personne. A la question de savoir pourquoi, il n’en avait pas informé le président la République, ce qui lui aurait évité d’être ainsi ridiculisé publiquement, le maire d’Abobo qu’il est par ailleurs, s’est surtout aventuré dans des explications évasives : « Même en France, en Angleterre, on coupe le courant. Les coupures d’électricité auront toujours court dans notre pays ». Alassane Ouattara avait bien raison d’exiger à ses ministres de « redoubler d'imagination et d'ingéniosité dans l'exercice de leur fonction». A en croire ses propos, Adama Toungara nous oblige, à notre corps défendant, à donner raison sur toute la ligne au président Ouattara.
T. Guy
T. Guy