En Occident, le début des soldes générales fait l’objet d’une forte médiatisation et déchaîne parfois des passions collectives de la part des consommateurs. Au-delà de l’effet d’annonce et de la médiatisation, les soldes générales restent l’un des moyens pour encourager la concurrence, doper les ventes et même réaliser les meilleurs chiffres d’affaires de l’année.
En Côte d’Ivoire, depuis le 6 mars 2013, suite à une décision du Conseil des ministres, il a été décidé de fixer les soldes et autres formes de ventes équivalentes aux périodes du 10 au 31 mars et du 10 au 31 août. Un tour dans la capitale économique, précisément au centre des affaires, le Plateau, en cette première semaine de soldes, nous donne un aperçu mitigé. Commerçants et consommateurs ne s’en préoccupent guère. Magasins d’habillement, de prêts à porter, de chaussures, pas une seule inscription de ‘’soldes’’ en vitrine. Il y a bien une grande enseigne de la capitale qui affiche ‘’soldes’’, mais c’est comme un slogan. Et la dernière campagne de communication de la marque indique que les ‘’soldes’’ ont débuté depuis le 1er mars 2013, avant même la décision du Conseil des ministres. De l’avis de Farikou Soumahoro, le président de la Fédération nationale des commerçants de Côte d'Ivoire (FENACCI), ce n’est pas au gouvernement de fixer les périodes de soldes. Selon lui, pour les autorisations, les commerçants s’adressent aux mairies. M. Soumahoro a donné l’exemple de la commune d’Adjamé. ‘’Chez nous, c’est à partir des congés de Pâques, des fêtes de fin d’année, du mois de décembre que nous organisons les soldes. Il appartient au commerçant de voir la période qui lui est propice’’. Revenant aux pratiques qui ont cours dans les autres pays, Farikou Soumahoro soutient que l’Occident est différent de l’Afrique. ‘’Ce ne sont pas les mêmes données. Là-bas, il y a l’hiver, l’été, on ne peut pas reproduire ce qui se passe ailleurs’’. Autre son de cloche de la part d’un patron d’un grand groupe de distribution de la place. ‘’C’est une bonne chose. On ne peut que s’y conformer car on n’a pas le choix’’, a-t-il lancé d’emblée. Lui dont le groupe a souvent pratiqué de ‘’vraies soldes’’ raconte. ‘’Avant, il fallait l’autorisation du ministère (du commerce), si ce même ministère définit des périodes, c’est tant mieux’’. Quant à l’applicabilité des soldes qui n’est pas encore effective dans son groupe, le patron est confiant. ‘’C’est aujourd’hui (NDLR, le jeudi 14 mars) que j’ai lu l’information dans le journal. Mais, nous allons fouiller et voir les produits pour faire les bonnes démarques car tout le monde y gagne’’, a prévenu ce patron. Quant aux consommateurs, ils semblent ne pas en savoir grand’chose de l’entrée en vigueur des périodes de soldes. ‘’C’est vous qui me l’apprenez et c’est où ?’’, nous rétorque dame Henriette S., que nous avons approché. Pour le président de la Fédération des associations de consommateurs actifs de Côte d’Ivoire (FACACI), Marius Comoé, si les soldes générales sont effectivement appliquées, c’est au bénéfice des consommateurs. Mais, à l’en croire, la difficulté de l’applicabilité de ces mesures est liée à la loi de 1991 sur la libéralisation du prix. ‘’Le commerçant ayant les pleins pouvoirs, il est difficile de lui imposer des choses’’.
FO
En Côte d’Ivoire, depuis le 6 mars 2013, suite à une décision du Conseil des ministres, il a été décidé de fixer les soldes et autres formes de ventes équivalentes aux périodes du 10 au 31 mars et du 10 au 31 août. Un tour dans la capitale économique, précisément au centre des affaires, le Plateau, en cette première semaine de soldes, nous donne un aperçu mitigé. Commerçants et consommateurs ne s’en préoccupent guère. Magasins d’habillement, de prêts à porter, de chaussures, pas une seule inscription de ‘’soldes’’ en vitrine. Il y a bien une grande enseigne de la capitale qui affiche ‘’soldes’’, mais c’est comme un slogan. Et la dernière campagne de communication de la marque indique que les ‘’soldes’’ ont débuté depuis le 1er mars 2013, avant même la décision du Conseil des ministres. De l’avis de Farikou Soumahoro, le président de la Fédération nationale des commerçants de Côte d'Ivoire (FENACCI), ce n’est pas au gouvernement de fixer les périodes de soldes. Selon lui, pour les autorisations, les commerçants s’adressent aux mairies. M. Soumahoro a donné l’exemple de la commune d’Adjamé. ‘’Chez nous, c’est à partir des congés de Pâques, des fêtes de fin d’année, du mois de décembre que nous organisons les soldes. Il appartient au commerçant de voir la période qui lui est propice’’. Revenant aux pratiques qui ont cours dans les autres pays, Farikou Soumahoro soutient que l’Occident est différent de l’Afrique. ‘’Ce ne sont pas les mêmes données. Là-bas, il y a l’hiver, l’été, on ne peut pas reproduire ce qui se passe ailleurs’’. Autre son de cloche de la part d’un patron d’un grand groupe de distribution de la place. ‘’C’est une bonne chose. On ne peut que s’y conformer car on n’a pas le choix’’, a-t-il lancé d’emblée. Lui dont le groupe a souvent pratiqué de ‘’vraies soldes’’ raconte. ‘’Avant, il fallait l’autorisation du ministère (du commerce), si ce même ministère définit des périodes, c’est tant mieux’’. Quant à l’applicabilité des soldes qui n’est pas encore effective dans son groupe, le patron est confiant. ‘’C’est aujourd’hui (NDLR, le jeudi 14 mars) que j’ai lu l’information dans le journal. Mais, nous allons fouiller et voir les produits pour faire les bonnes démarques car tout le monde y gagne’’, a prévenu ce patron. Quant aux consommateurs, ils semblent ne pas en savoir grand’chose de l’entrée en vigueur des périodes de soldes. ‘’C’est vous qui me l’apprenez et c’est où ?’’, nous rétorque dame Henriette S., que nous avons approché. Pour le président de la Fédération des associations de consommateurs actifs de Côte d’Ivoire (FACACI), Marius Comoé, si les soldes générales sont effectivement appliquées, c’est au bénéfice des consommateurs. Mais, à l’en croire, la difficulté de l’applicabilité de ces mesures est liée à la loi de 1991 sur la libéralisation du prix. ‘’Le commerçant ayant les pleins pouvoirs, il est difficile de lui imposer des choses’’.
FO