Attaque déjoué à Toubly : L’Ouest refuse qu’on verse inutilement le sang de ses enfants

Un exemple de coopération FRCI-population. Grâce à la vigilance des certains habitants du village de Tuobly, une attaque a été déjouée à la frontière Ouest de la Côte d’Ivoire. En effet, dans la nuit du mercredi à jeudi, une agression minutieusement préparée par des individus armés mal intentionnés, depuis le sol libérien, a été tuée dans l’?uf. Cet assaut qui visait le village de Tuobly, situé à 7 km de Toulépleu, a pu être contré à temps par les FRCI grâce à la collaboration de la population. Au cours de l’opération menée par les FRCI dans le village, trois des assaillants ont été mis aux arrêts. Le succès de cette opération militaire, comme indiqué un peu plus haut, est la résultante d’une collaboration franche décidée par les populations de l’Ouest ivoirien avec les militaires ivoiriens postés à la frontière libérienne. Les déstabilisateurs venus du Liberia, pour la mise en ?uvre de leur cynique plan d’attaque, ont envoyé trois de leurs éléments en éclaireurs dans le village. Leur mission : repérer les sites à attaquer et surtout contacter des complicités internes sur lesquelles ils devraient s’appuyer pour opérer en toute quiétude. Les trois missionnaires ont décidé d’entrer en contact avec des ex-combattants pro-Gbagbo pour les besoins de leur cause. Malheureusement pour eux, ils sont tombés sur un milicien repenti, qui a décidé de rompre avec son passé sulfureux. Celui-ci dans un premier temps, a décidé de jouer le rôle du parfait intermédiaire, avant de filer la mèche aux FRCI. Bien instruits sur le projet funeste des assaillants, les soldats chargés de la sécurité à l’Ouest débarquent dans le village et mettent aux arrêts les trois assaillants. Très rapidement, ces derniers se mettent à table. Ce qui permet aux FRCI de poser une souricière pour mettre en échec le triste projet. L’attaque déjouée, le message de l’Ouest aux assaillants est clair comme de l’eau de roche. «Nous en avons marre des attaques. Nous ne pouvons plus accepter que des personnes versent inutilement le sang de nos enfants. Plus de protection des miliciens et autres assaillants qui ont choisi de faire de l’Ouest un Far West où la violence est la chose la mieux partagée», ont prévenu des habitants rencontrés sur le terrain. Au-delà de toutes considérations, les populations ont compris qu’elles ne peuvent continuer d’être prises en otage par des personnes remplies de haine et de vengeance qui fomentent des attaques contre leurs villages et les positions des FRCI pour espérer ternir l’image de la Côte d’Ivoire. Pour cette seule raison, ils achètent la conscience des jeunes de l’Ouest en les engageant dans des aventures suicidaires. En plus, les attaques avec leurs cortèges de morts, des blessés et de déplacés replongent la région dans la psychose, le traumatisme et une atmosphère d’insécurité généralisée. Dans ces conditions, la vie devient un enfer pour les populations qui sont permanemment perturbées par les bruits de canon. Toute chose qui les empêche de vaquer tranquillement à leurs occupations pour assurer leurs quotidiens. Devant cette situation de confusion et de psychose généralisée, les habitants de l’Ouest ont, de toute évidence, découvert le jeu macabre des commanditaires des offensives lugubres et cyniques. Tirant les leçons d’une manipulation politicienne qui maintient la région dans la violence avec son corollaire de larmes et de sang versés. Les populations martyres de cette partie de la Côte d’Ivoire ont décidé de réagir pour leur survie. Elles refusent désormais de se faire complices des fossoyeurs de la paix en dévoilant toutes les attaques. Histoire de donner une chance à leur région, qui peine à amorcer son développement. Il n’est plus question, pour elles, de voir leur région indexée par l’opinion nationale et internationale comme une zone instable, voire de non droit. Cette collaboration avec l’armée ivoirienne pour contrer les assaillants porte déjà ses fruits avec le coup déjoué avant-hier. L’arrestation des trois miliciens venus du Liberia a aussi révélé que l’Ouest est victime de ses propres enfants. Car, deux des assaillants sont des miliciens pro-Gbagbo refugiés depuis la fin de crise postélectorale, au Libéria. Ces jeunes gens nourris à la sève de la haine n’hésitent pas à traverser la frontière entre le Liberia et la Côte d’Ivoire pour mettre leur région à feu et à sang. C’est l’occasion d’interpeller la jeunesse de l’Ouest de la Côte d’Ivoire sur les dangers de ces opérations armées suicidaires. Car, leur avenir se trouve ailleurs et non dans les armes. Leur devenir se trouve dans une Côte d’Ivoire en paix et réconciliée avec elle-même. De toutes les façons, les velléités d’attaques, on le sait, ne peuvent aucunement aboutir. Et ceux qui les conduisent à l’abattoir le savent très bien. En l’état actuel des choses, déstabiliser la Côte d’Ivoire révèle du rêve. La seule voie qui s’offre aujourd’hui à cette valeureuse jeunesse de l’Ouest, que certains fils et cadres de cette partie de la Côte d’Ivoire continuent de tromper, est de s’inscrire dans le processus de paix et de réconciliation nationale prôné par les autorités ivoiriennes. C’est une question de bon sens et d’amour pour sa patrie.

Lacina Ouattara