Profitant de la célébration de la fête pascale, les victimes de la crise ivoirienne ont interpellé le gouvernement sur la précarité de leur vie et les difficultés qui sont les leurs au quotidien. Orphelins, veuves, personnes invalides, des familles entièrement dépossédées de bras valides, voilà la triste réalité qu’offre plus de dix ans de guerre à des centaines d’Ivoiriens. Ces personnes sont malheureusement livrées à elles-mêmes, à en croire le président du Collectif des victimes en Côte d’Ivoire (Cvci), Issiaka Diaby. «Il est important que le gouvernement apporte un soutien social à ces victimes. Les droits des orphelins et des veuves doivent être respectés. Les enfants ont besoin de prises en charge scolaire, et les femmes victimes de viols et autres abus ont besoin de soutien psychologique…», a déclaré Issiaka Diaby, dont la préoccupation majeure demeure, bien entendu, l’indemnisation des victimes, pour donner un peu de dignité à ces personnes qui vivent des traumatismes chaque jour. Les victimes des violences survenues dans le pays demandent que l’Etat de Côte d’Ivoire les indemnise partout où elles se trouvent, ce, dans un bref délai. Mais elles demandent surtout que justice leur soit faite sur la base de la vérité. Il y a aujourd’hui des familles où les personnes actives ont été assassinées, laissant derrière elles, des personnes âgées et des malades, qui n’ont ni la force, ni les moyens de prendre en charge les orphelins qui sont sous leurs bras.», a rappelé le président des victimes. C’est pour tous ces faits tristes, qu’il a décidé d’attirer l’attention de la communauté nationale et internationale, ainsi que des décideurs, sur la situation des victimes de la guerre en Côte d’Ivoire. Avant d’interpeller le gouvernement à être regardant sur la misère que traversent les victimes et à mettre au centre de ces débats, le bien-être social de ces personnes.
Fatime Souamée
Fatime Souamée