Face au changement climatique, à la baisse des cours d’eau et à la montée du cours du dollar, le Rwandais Jean Bosco Rwiyamirira (président de l’Association rwandaise des énergies renouvelables), préconise à l’Afrique l’énergie renouvelable. Il était à Abidjan à l’occasion de l’Assemblée générale constitutive de l’Association ivoirienne des énergies renouvelables.
On vous a vu aux côtés de vos frères ivoiriens, dans le cadre de l’Assemblée constitutive de l’Association ivoirienne des énergies renouvelables. Quel est l’avenir des énergies renouvelables en Afrique… ?
L’avenir des énergies renouvelables en Afrique est immense. Les opportunités au niveau des énergies renouvelables sont énormes. Je vais vous donner un simple exemple. Quand on parle d’énergie solaire comme on le dit, c’est une énergie renouvelable. Ça ne pourra jamais s’arrêter. Le vent qui fournit l’énergie éolienne ne peut pas s’arrêter et il en est de même des autres énergies renouvelables. L’avenir des énergies renouvelables, c’est l’avenir de l’Afrique.
Croyez-vous vraiment à cela ?
De toute façon, quand on regarde, il y a deux problèmes. D’abord, il y a l’utilisation des énergies fossiles dont l’essence, le pétrole et le mazoute qui polluent, et qui, le plus souvent, sont importées. C’est pour vous dire que non seulement nous dépensons des ressources financières importantes pour alimenter l’apport en énergies, mais en plus, ça nous tue. Je disais que les énergies renouvelables ont un avenir certain en Afrique parce que non seulement ces énergies vivent pratiquement comme le soleil. En plus de cela, il y a un autre aspect. On a remarqué que les énergies renouvelables sont les seules et meilleures solutions pour l’électrification rurale. Comme vous le savez en Afrique, il y a les cités urbaines et les zones rurales.
Ces énergies pourraient être plus rentables en zones rurales…
Dans les zones rurales, les énergies renouvelables sont d’un apport important. Parce que-là, on n’est pas obligé de construire des lignes de transports d’énergies qui coûtent énormément d’argent. Vous pouvez avoir de petites installations solaires dans les villages de 30 à 40 habitants. Ça fonctionne bien et c’est la solution à tous les nombreux problèmes de maladies liées à la pollution, à la fumée. Cela, pour dire que les énergies renouvelables ont un avenir certain, parce qu’elles existent et ont des avantages. La seule solution, le seul challenge ou le problème que nous avons est l’éducation du public pour créer un marché réel parce qu’il y a une résistance des populations. Ce n’est pas seulement en Côte d’Ivoire, mais c’est partout en Afrique.
Comment se fait-il qu’après cinquante ans d’indépendance, les pays africains, qui n’ont pas assurément les plus grosses ressources financières, ne se soient pas encore mis totalement à l’utilisation des énergies renouvelables ?
Vous savez, vous allez dans un sens un peu sensible. Au niveau du secteur privé, ce que nous essayons de faire, c’est sensibiliser la population à l’importance des énergies renouvelables. Nous essayons d’en parler dans tous les forums publics, et en discuter avec les gouvernements. Parce qu’il y a aussi des décideurs publics qui n’ont pas toujours les bonnes informations sur le potentiel des énergies renouvelables. Nous discutons non seulement avec nos populations mais aussi, nous aidons les gouvernements à mettre des politiques favorables à l’implantation des énergies renouvelables. C’est un défi commun, c’est le défi du développement d’une manière générale en Afrique, mais surtout du développement durable.
L’énergie solaire n’est pas à la portée de tout le monde, parce que le matériel pour capter le soleil coûte cher. Voyez-vous les choses de cette façon?
C’est vrai que d’une certaine façon, les technologies des énergies renouvelables, sont coûteuses. Mais, c’est relatif. Je vais vous donner une équation. Quand les investissements vont dans les énergies fossiles, ça coûte aussi cher et à long terme ça ne produit que des catastrophes, il y a un impact négatif réel sur la santé. Dans un autre sens, ou bien vous y mettez un peu plus d’argent, mais vous tireriez plusieurs avantages, en termes d’amélioration de la santé des citoyens, du développement des régions rurales. J’insiste beaucoup sur la problématique du développement des régions rurales.
A quel degré de vulgarisation êtes-vous aujourd’hui au Rwanda ?
Vous savez qu’au Rwanda, il y a de petites rivières. Nous n’avons pas de grandes rivières. Il y a de nouvelles technologies qui ne sont pas destinées aux barrages. Mais, des petites centrales qu’on peut déposer sur les rivières qui peuvent produire jusqu'à 10 ou 15 Kw. Pour nous, c’est énorme parce que c’est une des solutions à la problématique d’électrification rurale, c'est-à-dire dans les petits villages de 300 à 400 habitants.
Combien de villages avez-vous électrifiés de cette façon au Rwanda ? Qu’attendez-vous pour vulgariser cette solution ?
Nous avons 60 districts. Ce que nous avons fait, c’est de regrouper les gens dans les centres ruraux pour essayer de relever ce challenge d’électrification, de sécurité, parce que vous savez que notre pays est très petit. Nous essayons de mettre ensemble les gens dans les centres ruraux. Cette méthode nous permet de résoudre des problèmes de sécurité.
Vous avez parlé de la mise en place d’un comité exécutif africain avec pour établissement à Abidjan. Pouvez-vous développer davantage cette vision ?
La vision est simple, c’est ce qu’Edi Borraud, président de l’Association ivoirienne a suggéré. Nous l’étendons sur toute l’Afrique. Il y avait 13 pays africains qui nous ont rejoints depuis octobre 2012 pour faire la conscientisation sur la promotion et le déploiement des énergies renouvelables. Nous voulons dupliquer tout cela à partir d’Abidjan. Au Rwanda, nous avons la chance que nous ayons cette association. Le Burundi vient d’en créer, la Tanzanie et l’Ouganda aussi. C’est pourquoi le bureau exécutif est extrêmement important parce qu’il va permettre de tout coordonner. Nous sommes déjà en relation avec une vingtaine d’associations. En nous mettant ensemble, nous constituons une force. Le bureau exécutif sera là pour coordonner parce qu’il faut bien que le bureau soit quelque part. Une autre idée, j’espère que je ne me trompe pas, vous savez que la Banque Africaine de Développement était à Abidjan. Apparemment, avant cette année ou l’année prochaine, elle reviendra de Tunis pour reprendre sa place ici donc nous espérons que ce soit une vision à partager avec cette institution africaine pour toute l’Afrique, à partir d’Abidjan.
K.Hyacinthe
On vous a vu aux côtés de vos frères ivoiriens, dans le cadre de l’Assemblée constitutive de l’Association ivoirienne des énergies renouvelables. Quel est l’avenir des énergies renouvelables en Afrique… ?
L’avenir des énergies renouvelables en Afrique est immense. Les opportunités au niveau des énergies renouvelables sont énormes. Je vais vous donner un simple exemple. Quand on parle d’énergie solaire comme on le dit, c’est une énergie renouvelable. Ça ne pourra jamais s’arrêter. Le vent qui fournit l’énergie éolienne ne peut pas s’arrêter et il en est de même des autres énergies renouvelables. L’avenir des énergies renouvelables, c’est l’avenir de l’Afrique.
Croyez-vous vraiment à cela ?
De toute façon, quand on regarde, il y a deux problèmes. D’abord, il y a l’utilisation des énergies fossiles dont l’essence, le pétrole et le mazoute qui polluent, et qui, le plus souvent, sont importées. C’est pour vous dire que non seulement nous dépensons des ressources financières importantes pour alimenter l’apport en énergies, mais en plus, ça nous tue. Je disais que les énergies renouvelables ont un avenir certain en Afrique parce que non seulement ces énergies vivent pratiquement comme le soleil. En plus de cela, il y a un autre aspect. On a remarqué que les énergies renouvelables sont les seules et meilleures solutions pour l’électrification rurale. Comme vous le savez en Afrique, il y a les cités urbaines et les zones rurales.
Ces énergies pourraient être plus rentables en zones rurales…
Dans les zones rurales, les énergies renouvelables sont d’un apport important. Parce que-là, on n’est pas obligé de construire des lignes de transports d’énergies qui coûtent énormément d’argent. Vous pouvez avoir de petites installations solaires dans les villages de 30 à 40 habitants. Ça fonctionne bien et c’est la solution à tous les nombreux problèmes de maladies liées à la pollution, à la fumée. Cela, pour dire que les énergies renouvelables ont un avenir certain, parce qu’elles existent et ont des avantages. La seule solution, le seul challenge ou le problème que nous avons est l’éducation du public pour créer un marché réel parce qu’il y a une résistance des populations. Ce n’est pas seulement en Côte d’Ivoire, mais c’est partout en Afrique.
Comment se fait-il qu’après cinquante ans d’indépendance, les pays africains, qui n’ont pas assurément les plus grosses ressources financières, ne se soient pas encore mis totalement à l’utilisation des énergies renouvelables ?
Vous savez, vous allez dans un sens un peu sensible. Au niveau du secteur privé, ce que nous essayons de faire, c’est sensibiliser la population à l’importance des énergies renouvelables. Nous essayons d’en parler dans tous les forums publics, et en discuter avec les gouvernements. Parce qu’il y a aussi des décideurs publics qui n’ont pas toujours les bonnes informations sur le potentiel des énergies renouvelables. Nous discutons non seulement avec nos populations mais aussi, nous aidons les gouvernements à mettre des politiques favorables à l’implantation des énergies renouvelables. C’est un défi commun, c’est le défi du développement d’une manière générale en Afrique, mais surtout du développement durable.
L’énergie solaire n’est pas à la portée de tout le monde, parce que le matériel pour capter le soleil coûte cher. Voyez-vous les choses de cette façon?
C’est vrai que d’une certaine façon, les technologies des énergies renouvelables, sont coûteuses. Mais, c’est relatif. Je vais vous donner une équation. Quand les investissements vont dans les énergies fossiles, ça coûte aussi cher et à long terme ça ne produit que des catastrophes, il y a un impact négatif réel sur la santé. Dans un autre sens, ou bien vous y mettez un peu plus d’argent, mais vous tireriez plusieurs avantages, en termes d’amélioration de la santé des citoyens, du développement des régions rurales. J’insiste beaucoup sur la problématique du développement des régions rurales.
A quel degré de vulgarisation êtes-vous aujourd’hui au Rwanda ?
Vous savez qu’au Rwanda, il y a de petites rivières. Nous n’avons pas de grandes rivières. Il y a de nouvelles technologies qui ne sont pas destinées aux barrages. Mais, des petites centrales qu’on peut déposer sur les rivières qui peuvent produire jusqu'à 10 ou 15 Kw. Pour nous, c’est énorme parce que c’est une des solutions à la problématique d’électrification rurale, c'est-à-dire dans les petits villages de 300 à 400 habitants.
Combien de villages avez-vous électrifiés de cette façon au Rwanda ? Qu’attendez-vous pour vulgariser cette solution ?
Nous avons 60 districts. Ce que nous avons fait, c’est de regrouper les gens dans les centres ruraux pour essayer de relever ce challenge d’électrification, de sécurité, parce que vous savez que notre pays est très petit. Nous essayons de mettre ensemble les gens dans les centres ruraux. Cette méthode nous permet de résoudre des problèmes de sécurité.
Vous avez parlé de la mise en place d’un comité exécutif africain avec pour établissement à Abidjan. Pouvez-vous développer davantage cette vision ?
La vision est simple, c’est ce qu’Edi Borraud, président de l’Association ivoirienne a suggéré. Nous l’étendons sur toute l’Afrique. Il y avait 13 pays africains qui nous ont rejoints depuis octobre 2012 pour faire la conscientisation sur la promotion et le déploiement des énergies renouvelables. Nous voulons dupliquer tout cela à partir d’Abidjan. Au Rwanda, nous avons la chance que nous ayons cette association. Le Burundi vient d’en créer, la Tanzanie et l’Ouganda aussi. C’est pourquoi le bureau exécutif est extrêmement important parce qu’il va permettre de tout coordonner. Nous sommes déjà en relation avec une vingtaine d’associations. En nous mettant ensemble, nous constituons une force. Le bureau exécutif sera là pour coordonner parce qu’il faut bien que le bureau soit quelque part. Une autre idée, j’espère que je ne me trompe pas, vous savez que la Banque Africaine de Développement était à Abidjan. Apparemment, avant cette année ou l’année prochaine, elle reviendra de Tunis pour reprendre sa place ici donc nous espérons que ce soit une vision à partager avec cette institution africaine pour toute l’Afrique, à partir d’Abidjan.
K.Hyacinthe