La République Fédérale d’Allemagne est plus que jamais engagée aux côtés de la Côte d’Ivoire pour la sauvegarde de sa biodiversité. Le pays d’Angela Merkel vient d’offrir à la Côte d’Ivoire, une exposition permanente sur la biodiversité. L’Allemagne a également financé l’élaboration du premier Atlas sur la biodiversité de l’Afrique de l’ouest, dont le tome 3 est entièrement consacré à la biodiversité de la Côte d’Ivoire. Hier, à l’occasion de la première édition de la quinzaine internationale de la science et de la technologie, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique a ouvert à la presse, les portes du centre d’exposition, basé à Bingerville, dans les locaux de l’ancienne école de l’EECI. Baptisé musée de la biodiversité, du fait de la diversité des variétés d’espèces présentées, l’exposition permet aux visiteurs de connaître ce que sais que la biodiversité, sa composition, les menaces auxquelles elle est confrontée et pourquoi la protéger. Le musée qui a fait le tour de plusieurs pays africains, restera définitivement en Côte d’Ivoire, au grand dam de l’Afrique du Sud qui voulait le conserver. Il sera permanemment ouvert à la population, notamment aux écoliers qui pourront s’y rendre pour approfondir leur connaissance sur la nature. Cela, grâce à la magie de la technologie. Le professeur Konaré Aboudramane, directeur de la recherche scientifique a exprimé sa gratitude à la première puissance européenne. Il a surtout salué l’intérêt de l’Allemagne pour le patrimoine environnemental ivoirien. Notamment pour la sauvegarde des singes de la forêt de Taï et la réhabilitation du parc de la Comoë. «C’est un musée pédagogique qui vient consacrer les efforts de la communauté scientifique ivoirienne», a-t-il déclaré. Revenant à la quinzaine de l’environnement, il a expliqué qu’elle traduit la volonté du gouvernement de faire de la recherche scientifique, un outil au service du développement de la Côte d’Ivoire. Et pour cela, les perspectives, s’est-il réjouit, sont encourageantes. «Pour la première fois, nous avons élaboré le programme national de la recherche. Il nous donne les grandes orientations. Nous savons ce que nous avons à faire. Nous allons bientôt déposer, à l’assemblée nationale, un projet de loi sur la recherche scientifique. Dans cette loi, nous demandons que 1% du PIB soit consacré au financement de la recherche», a expliqué le Pr. Konaré. Cette quinzaine nationale qui prend fin le 15 avril prochain, a pour thème, la biodiversité. Surtout que la biodiversité, ont expliqué les scientifiques, est menacée en Côte d’Ivoire du fait de l’activité humaine. Il s’agit du couvert forestier et des espèces, aussi bien animales que végétales, en voie de disparition.
Dao Maïmouna
Dao Maïmouna