Depuis le samedi dernier, la campagne est ouverte pour les municipales et les régionales. Sur tout le territoire national, les représentants des partis politiques et les indépendants s’affrontent pour remporter les sièges en compétition. Si la Commission Electorale Indépendante plaide pour des élections apaisées et civilisées, dans la droite ligne du retour à la paix, à la concorde et à la réconciliation, la réalité est toute autre sur le terrain. Par la faute de certaines personnes, la campagne tourne à la foire aux empoignes, au spectacle de chiffonniers et aux coups bas. Il est vrai que « la politique exclut tout angélisme », selon le mot du Fama Georges Djéni Kobina. Mais pour autant, tous les coups sont-ils permis ? On aura compris que par manque de programme et de projet clair, certains ont choisi le raccourci du dénigrement systématique. Dans la cité du Fromager, la bataille est engagée pour prendre les rênes de la mairie. Pour cette ambition, des candidats ont passé le clair de leur temps à dénigrer le maire intérimaire, Médji Bamba. On a raconté aux populations que le candidat du RDR a vendu les deux bennes à lui remises par le Président de la République. Comme une trainée de poudre, cette rumeur avait pris le pouvoir à Gagnoa, sans pour autant ébranler le maire, qui n’a jamais perdu sa sérénité. La vérité était bien ailleurs et l’homme ne pouvait qu’être tranquille. A la veille de l’ouverture de la campagne, les deux bennes en question, qui n’avaient pas encore été remises par le gouvernement, ont fait leur entrée dans la cité. Toute la ville a compris que le mensonge ne pouvait pas avoir le dessus sur la vérité. Les habitants de Gagnoa qu’on voulait tromper, ont fini par comprendre la donne. Au grand dam des adversaires du parti républicain qui ont été mis KO. C’est le lieu d’interpeller les candidats aux élections locales sur la nécessité d’engager une campagne civilisée où la force des arguments doit l’emporter sur l’argument de la force et du dénigrement. La Côte d’Ivoire qui sort de la longue nuit cauchemardesque a besoin d’hommes et de femmes responsables pour la conduire vers des rivages heureux. En clair, l’éthique doit avoir une place de choix en politique
Société Publié le jeudi 11 avril 2013 | Le Patriote