Korhogo -Le Conseil suprême des chefs coutumiers des villages des sous-préfectures de Tafiré et de Badikaha a organisé, lundi, sur le site du complexe sucrier (SUCAF-CI 2) de Ferkessédougou, une manifestation de protestation contre l’attitude des dirigeants de la société qui refusent de prendre des mesures sociales au profit des populations riveraines.
Les chefs coutumiers et leurs populations ont établi un siège à divers endroits stratégiques du complexe sucrier notamment, aux entrées principales de l’administration et de l’usine, empêchant l’entrée et la sortie des travailleurs et paralysant les activités de l’entreprise durant quelques heures.
"Trop, c’est trop !", scandaient les manifestants qui disent n’avoir bénéficié d’aucune incidence notable de la création du complexe sucrier en terme d’infrastructures sociales et économiques, dans leur localité, depuis près de 40 ans que la société a ouvert ses portes.
A titre d’exemple, ils citent Pangalakaha le village le plus proche du complexe (SUCAF-CI2) qui a cédé 17.000 hectares de terre, mais qui ne bénéficie ni de l’électricité ni de l’adduction en eau potable et d’aucune école primaire. En plus, ils ont souligné que la société emploie très peu de ressortissants des 42 villages environnants.
"Nous voulons la justice pour nos populations, rien que ça", a déclaré le président du Conseil suprême des chefs coutumiers des sous-préfectures de Tafiré et de Badikaha, par ailleurs chef de village et de terre de Tafiré, M. Coulibaly Kpotéry, qui a prévenu que les populations sont prêtes à manifester jusqu’à l’obtention d’une suite favorable à leurs revendications.
Les populations revendiquent notamment, l’ouverture des voies de Pangalakaha, l’indication exacte des limites du domaine foncier rural de ce village concédé à la SUCAF, l’électrification de ce village, l’adduction en eau potable, l’emploi des jeunes, le versement d’une redevance annuelle de 500 millions de FCFA au titre des compassassions sociales, pour la réalisation d’infrastructures sociales.
Les chefs coutumiers ont refusé une discussion sur le fond de leurs revendications avec le directeur des complexes (SUCAF-CI 1 et 2), M. Broubon Emmanuel. Ils exigent une rencontre sans délai avec le directeur général basé à Abidjan, parce que les démarches antérieures auprès des responsables locaux ont échoué.
Grâce à la médiation du sous-préfet de Badikaha, M. Kouadio Kan, soutenu par le commandant de la brigade de gendarmerie de Tafiré, l’adjudant Lago, M. Broubon et ses collaborateurs ont eu une rencontre d’échanges avec une délégation des chefs coutumiers. Sur la promesse de M. Broubon, les deux parties ont convenu d’une séance de discussion entre le Conseil suprême des chefs coutumiers et le directeur général de la SUCAF-CI. Cette rencontre se tiendra, mardi, sur le terrain.
"Notre but principal c’est un partenariat gagnant-gagnant", a fait savoir M. Kpotéry qui demande le respect de la promesse du directeur général de venir les rencontrer sur le terrain.
"Demain, si le directeur général ne vient pas, nous nous réservons le droit de réagir par quelques moyens que ce soient", a prévenu le porte-parole des chefs, avant d’affirmer que "Nous sommes prêts à assumer les actes que nous posons".
Il a remis des copies de leur motion de protestation et de leurs revendications aux responsables de la SUCAF-CI et au sous-préfet de Badikaha.
Les manifestants ont levé provisoirement le siège des sites qu’ils occupaient, en attendant l’arrivée du directeur général de la société.
(AIP)
Nbf/kkp/kam
Les chefs coutumiers et leurs populations ont établi un siège à divers endroits stratégiques du complexe sucrier notamment, aux entrées principales de l’administration et de l’usine, empêchant l’entrée et la sortie des travailleurs et paralysant les activités de l’entreprise durant quelques heures.
"Trop, c’est trop !", scandaient les manifestants qui disent n’avoir bénéficié d’aucune incidence notable de la création du complexe sucrier en terme d’infrastructures sociales et économiques, dans leur localité, depuis près de 40 ans que la société a ouvert ses portes.
A titre d’exemple, ils citent Pangalakaha le village le plus proche du complexe (SUCAF-CI2) qui a cédé 17.000 hectares de terre, mais qui ne bénéficie ni de l’électricité ni de l’adduction en eau potable et d’aucune école primaire. En plus, ils ont souligné que la société emploie très peu de ressortissants des 42 villages environnants.
"Nous voulons la justice pour nos populations, rien que ça", a déclaré le président du Conseil suprême des chefs coutumiers des sous-préfectures de Tafiré et de Badikaha, par ailleurs chef de village et de terre de Tafiré, M. Coulibaly Kpotéry, qui a prévenu que les populations sont prêtes à manifester jusqu’à l’obtention d’une suite favorable à leurs revendications.
Les populations revendiquent notamment, l’ouverture des voies de Pangalakaha, l’indication exacte des limites du domaine foncier rural de ce village concédé à la SUCAF, l’électrification de ce village, l’adduction en eau potable, l’emploi des jeunes, le versement d’une redevance annuelle de 500 millions de FCFA au titre des compassassions sociales, pour la réalisation d’infrastructures sociales.
Les chefs coutumiers ont refusé une discussion sur le fond de leurs revendications avec le directeur des complexes (SUCAF-CI 1 et 2), M. Broubon Emmanuel. Ils exigent une rencontre sans délai avec le directeur général basé à Abidjan, parce que les démarches antérieures auprès des responsables locaux ont échoué.
Grâce à la médiation du sous-préfet de Badikaha, M. Kouadio Kan, soutenu par le commandant de la brigade de gendarmerie de Tafiré, l’adjudant Lago, M. Broubon et ses collaborateurs ont eu une rencontre d’échanges avec une délégation des chefs coutumiers. Sur la promesse de M. Broubon, les deux parties ont convenu d’une séance de discussion entre le Conseil suprême des chefs coutumiers et le directeur général de la SUCAF-CI. Cette rencontre se tiendra, mardi, sur le terrain.
"Notre but principal c’est un partenariat gagnant-gagnant", a fait savoir M. Kpotéry qui demande le respect de la promesse du directeur général de venir les rencontrer sur le terrain.
"Demain, si le directeur général ne vient pas, nous nous réservons le droit de réagir par quelques moyens que ce soient", a prévenu le porte-parole des chefs, avant d’affirmer que "Nous sommes prêts à assumer les actes que nous posons".
Il a remis des copies de leur motion de protestation et de leurs revendications aux responsables de la SUCAF-CI et au sous-préfet de Badikaha.
Les manifestants ont levé provisoirement le siège des sites qu’ils occupaient, en attendant l’arrivée du directeur général de la société.
(AIP)
Nbf/kkp/kam