L’artiste ivoirien, David Tayorault, invite l’humanité à célébrer l’amour en toute chose, déplorant que «plus le monde évolue, l’esprit et le comportement des êtres humains régressent dans l’ensemble», dans un entretien à ALERTE INFO, dans lequel il parle de son nouvel album de 14 titres dénommé «Good vibes».
Qu’est-ce qui vous a inspiré à sortir cet album baptisé «Good vibes» et qu’est-ce que cela signifie ?
D’abord «Good vibes» signifie bonnes vibrations en anglais (…) Un artiste à un certain moment donné de sa carrière sort une œuvre et donc, il était temps pour moi après six ans d’absence sur le marché discographique de revenir avec un album et c’est ce que j’ai fait à travers «Good vibes» qui est sorti depuis le lundi 8 avril.
Combien de titres comporte cet album et quels sont les thèmes abordés ?
II comporte 14 titres et le thème principal qui revient dans «Good vibes», c’est l’amour sous toutes ses formes, l’amour avec grand «A». J’ai remarqué qu’aujourd’hui, les êtres humains qui vivent sur la terre posent des actes dans lesquels il y a un grand manque d’amour. Je parle de l’amour dans les cœurs, l’amour entre hommes et femmes, l’amour entre frères et sœurs, ainsi que l’amour entre les parents et les enfants… en somme, l’amour pour son prochain. Je remarque que plus le monde évolue, l’esprit et le comportement des êtres humains régressent dans l’ensemble, à voir tout ce qui se passe ; la traitrise, le châtiment que certains font à d’autres. Si on ne fait pas les choses avec amour, on ne pourra pas aller au bout, car l’amour nous donne la force de faire les choses bien !
M. Tayorault a-t-il été marqué par une profonde déception dans sa vie au point de chanter l’amour ?
Non, ça n’a rien à voir. Vous savez, dans tous mes albums, j’ai toujours traité du thème de l’amour. On n’a jamais fini d’explorer tous les thèmes de l’amour. Par exemple, j’avais chanté des scènes de jalousie à travers la chanson «Mon pied ton pied»… comme je le dis l’amour a tellement de facettes qu’on n’en finira jamais d’en parler.
Quel est le retour de vos fans ?
Oh ! Ils sont très contents, ils sont très satisfaits de la façon dont je les aborde. Très souvent, ce qui me revient, c’est le rendu des chansons, la manière dont je les traite qui intéresse les gens, parce que tout le monde se retrouve généralement dans ce que je chante. En effet, je chante les choses quotidiennes qui arrivent à tout le monde.
La Côte d’Ivoire connait une fracture sociale sans précédent de son histoire, avez-vous accordé une place à la réconciliation dans vos chants et que revêt pour vous ce vocable ?
La réconciliation n’est pas un thème nouveau pour moi, je l’ai chanté avant que les évènements (de la crise politico-militaire) n’arrivent, déjà dans la chanson qui s’appelle «Connais-tu mon beau pays ?» où j’ai chanté les valeurs qu’on a toujours cultivé : la paix et l’amour entre nous, le respect et la tolérance. Nous avons chanté cela pendant plusieurs années, mais de toutes les façons les politiciens n’écoutent jamais ce que nous disons et donc, si on prenait en compte un peu ce que nous disions dans nos chansons, on éviterait beaucoup de choses.
Malheureusement, pour des intérêts personnels de certaines personnes, on est arrivé à une situation où la fracture sociale est aujourd’hui tellement profonde que pour réconcilier les gens, il va falloir prendre beaucoup de temps. On ne réconcilie pas des parties en deux secondes, il y a des choses que certaines personnes doivent laisser tomber, car il y a beaucoup de rancœurs que des gens ont emmagasinées et pour recoudre le tissu social, il y a beaucoup d’efforts à faire de chaque côté. C’est d’ailleurs ce que nous chantions à l’époque pour éviter cela. Sur l’album, j’ai un titre qui s’appelle «Aime ton prochain» qui aborde cette thématique. Mais, j’ai généralisé un peu les choses. Vous savez, en Afrique comme en Orient… un peu partout (dans le monde) il y a des guerres et les gens s’entre-tuent.
Qu’est-ce qui caractérise cet album et combien de temps avez-vous mis pour le concevoir ?
II est un peu spécial cet album, parce que je l’ai commencé, il y a quatre ans, et je ne l’ai pas enregistré dans un lieu précis, c’est dans une bonne dizaine de lieux que je l’ai enregistré. C’était entre mes concerts personnels, entre les enregistrements avec les autres artistes à l’extérieur, pendant tous mes voyages, où j’ai rencontré énormément de musiciens talentueux qui ont accepté de prêter leurs talents pour l’enregistrement de certaines chansons. En Côte d’Ivoire, j’ai travaillé avec des jeunes artistes très talentueux qui sont dans mon entourage. La particularité de cet album, c’est que l’arrangeur (David Tayorault) s’est mis en retrait pour laisser la place au chanteur et laisser la place aux autres pour travailler pour moi et ça c’est très important. Ca donné une explosion de rythmes, de diversités pour relever un peu le niveau de ce que j’ai eu l’habitude de faire parce que beaucoup de sang neuf ont été mis dans ce travail. Sur 14 titres, j’en ai arrangé cinq, mais tout le reste, j’ai partagé le travail avec beaucoup de musiciens très très talentueux. Le musicien le plus connu qui a participé à l’album s’appelle Jacob Desvarieux. II a accepté de faire des guitares sur un titre, il n’a pas hésité à le faire et sur le plan local, il y a de très talentueux musiciens comme Mathieu Nangui qui est un excellent guitariste. Ces chansons ont été conçues avec ces jeunes gens, tant au niveau des compositions et des textes, que de la performance des instruments.
Good vibes a une résonnance anglaise, envisagez-vous apporter un message particulier à notre monde à travers cette langue universelle ?
«Good vibes», parce que ça fait vraiment commercial que «bonnes vibrations» en français, et puis à travers ce que je dis dans la chanson, j’exhorte les gens à beaucoup plus d’amour les uns envers les autres. C’est un objectif bien précis, le message est assez clair, il faut beaucoup d’amours entre nous pour qu’on puisse avancer dans la vie, et puis ça fait 27 ans de carrière, il faut essayer aussi de dépasser les frontières africaines. Dans quelques semaines, je vais commencer à faire une tournée promotionnelle au Sénégal, au Burkina Faso, en Guinée, au Cameroun en Afrique centrale, en Guinée équatoriale et après on pensera à aller en Europe pour essayer de faire une sortie internationale.
La musique a un langage universel, dis-t-on, mais des chanteurs sont impliqués dans des positions politiques très tranchées, quel rapport faites-vous alors entre la politique et la musique ?
Ce sont deux choses qui sont complètement différentes. En Occident, par exemple, pendant les campagnes électorales, les hommes politiques utilisent ou se rapprochent des grosses stars au niveau de la culture pour faire passer certains de leurs messages, parce qu’ils se disent que ces gens, là sont des exemples dans leurs métiers, de hautes sommités, qui ont avec eux une grosse partie de la population, dont un grand pourcentage d’électeurs. Donc, si les convictions personnelles de l’artiste convergent avec les programmes de ces hommes politiques, ils se mettent ensemble, ça ne pose aucun problème, mais c’est sous nos tropiques que cela est vu de façon différente, ou encore est mal vu.Un artiste, c’est un citoyen qui a ses convictions. II a le droit d’avoir des choix aussi. Cela fait joli quand on voit Stevie Wonder aux côtés de Barack Obama. Toutefois, un artiste n’a pas à faire de la politique. Sa contribution, c’est de dire les choses qui vont dans le sens de l’apaisement, dans le sens de la tolérance et de la réconciliation à travers ses textes.
Votre aîné, Alpha Blondy, lors d’un récent concert en France, a déclaré que M. Gbagbo était «un malade mental», ce qui a fait des vagues, comment appréciez-vous ses propos ?
II est libre de dire ce qu’il veut, c’est un citoyen libre, mais on n’insulte pas une personnalité. Moi, mon éducation ne me permet pas d’insulter des gens qui sont plus âgés que moi-même quand il y a une divergence de vue. L’acte en lui-même, je ne l’ai pas approuvé, mais venant de la part d’un grand frère, un devancier, je ne l’ai pas apprécié. Je ne juge pas Alpha Blondy sur ce qu’il a fait, il est maître de ses paroles, qu’il assume. On peut critiquer, mais on n’insulte pas.
Source Alterte-info.net
Qu’est-ce qui vous a inspiré à sortir cet album baptisé «Good vibes» et qu’est-ce que cela signifie ?
D’abord «Good vibes» signifie bonnes vibrations en anglais (…) Un artiste à un certain moment donné de sa carrière sort une œuvre et donc, il était temps pour moi après six ans d’absence sur le marché discographique de revenir avec un album et c’est ce que j’ai fait à travers «Good vibes» qui est sorti depuis le lundi 8 avril.
Combien de titres comporte cet album et quels sont les thèmes abordés ?
II comporte 14 titres et le thème principal qui revient dans «Good vibes», c’est l’amour sous toutes ses formes, l’amour avec grand «A». J’ai remarqué qu’aujourd’hui, les êtres humains qui vivent sur la terre posent des actes dans lesquels il y a un grand manque d’amour. Je parle de l’amour dans les cœurs, l’amour entre hommes et femmes, l’amour entre frères et sœurs, ainsi que l’amour entre les parents et les enfants… en somme, l’amour pour son prochain. Je remarque que plus le monde évolue, l’esprit et le comportement des êtres humains régressent dans l’ensemble, à voir tout ce qui se passe ; la traitrise, le châtiment que certains font à d’autres. Si on ne fait pas les choses avec amour, on ne pourra pas aller au bout, car l’amour nous donne la force de faire les choses bien !
M. Tayorault a-t-il été marqué par une profonde déception dans sa vie au point de chanter l’amour ?
Non, ça n’a rien à voir. Vous savez, dans tous mes albums, j’ai toujours traité du thème de l’amour. On n’a jamais fini d’explorer tous les thèmes de l’amour. Par exemple, j’avais chanté des scènes de jalousie à travers la chanson «Mon pied ton pied»… comme je le dis l’amour a tellement de facettes qu’on n’en finira jamais d’en parler.
Quel est le retour de vos fans ?
Oh ! Ils sont très contents, ils sont très satisfaits de la façon dont je les aborde. Très souvent, ce qui me revient, c’est le rendu des chansons, la manière dont je les traite qui intéresse les gens, parce que tout le monde se retrouve généralement dans ce que je chante. En effet, je chante les choses quotidiennes qui arrivent à tout le monde.
La Côte d’Ivoire connait une fracture sociale sans précédent de son histoire, avez-vous accordé une place à la réconciliation dans vos chants et que revêt pour vous ce vocable ?
La réconciliation n’est pas un thème nouveau pour moi, je l’ai chanté avant que les évènements (de la crise politico-militaire) n’arrivent, déjà dans la chanson qui s’appelle «Connais-tu mon beau pays ?» où j’ai chanté les valeurs qu’on a toujours cultivé : la paix et l’amour entre nous, le respect et la tolérance. Nous avons chanté cela pendant plusieurs années, mais de toutes les façons les politiciens n’écoutent jamais ce que nous disons et donc, si on prenait en compte un peu ce que nous disions dans nos chansons, on éviterait beaucoup de choses.
Malheureusement, pour des intérêts personnels de certaines personnes, on est arrivé à une situation où la fracture sociale est aujourd’hui tellement profonde que pour réconcilier les gens, il va falloir prendre beaucoup de temps. On ne réconcilie pas des parties en deux secondes, il y a des choses que certaines personnes doivent laisser tomber, car il y a beaucoup de rancœurs que des gens ont emmagasinées et pour recoudre le tissu social, il y a beaucoup d’efforts à faire de chaque côté. C’est d’ailleurs ce que nous chantions à l’époque pour éviter cela. Sur l’album, j’ai un titre qui s’appelle «Aime ton prochain» qui aborde cette thématique. Mais, j’ai généralisé un peu les choses. Vous savez, en Afrique comme en Orient… un peu partout (dans le monde) il y a des guerres et les gens s’entre-tuent.
Qu’est-ce qui caractérise cet album et combien de temps avez-vous mis pour le concevoir ?
II est un peu spécial cet album, parce que je l’ai commencé, il y a quatre ans, et je ne l’ai pas enregistré dans un lieu précis, c’est dans une bonne dizaine de lieux que je l’ai enregistré. C’était entre mes concerts personnels, entre les enregistrements avec les autres artistes à l’extérieur, pendant tous mes voyages, où j’ai rencontré énormément de musiciens talentueux qui ont accepté de prêter leurs talents pour l’enregistrement de certaines chansons. En Côte d’Ivoire, j’ai travaillé avec des jeunes artistes très talentueux qui sont dans mon entourage. La particularité de cet album, c’est que l’arrangeur (David Tayorault) s’est mis en retrait pour laisser la place au chanteur et laisser la place aux autres pour travailler pour moi et ça c’est très important. Ca donné une explosion de rythmes, de diversités pour relever un peu le niveau de ce que j’ai eu l’habitude de faire parce que beaucoup de sang neuf ont été mis dans ce travail. Sur 14 titres, j’en ai arrangé cinq, mais tout le reste, j’ai partagé le travail avec beaucoup de musiciens très très talentueux. Le musicien le plus connu qui a participé à l’album s’appelle Jacob Desvarieux. II a accepté de faire des guitares sur un titre, il n’a pas hésité à le faire et sur le plan local, il y a de très talentueux musiciens comme Mathieu Nangui qui est un excellent guitariste. Ces chansons ont été conçues avec ces jeunes gens, tant au niveau des compositions et des textes, que de la performance des instruments.
Good vibes a une résonnance anglaise, envisagez-vous apporter un message particulier à notre monde à travers cette langue universelle ?
«Good vibes», parce que ça fait vraiment commercial que «bonnes vibrations» en français, et puis à travers ce que je dis dans la chanson, j’exhorte les gens à beaucoup plus d’amour les uns envers les autres. C’est un objectif bien précis, le message est assez clair, il faut beaucoup d’amours entre nous pour qu’on puisse avancer dans la vie, et puis ça fait 27 ans de carrière, il faut essayer aussi de dépasser les frontières africaines. Dans quelques semaines, je vais commencer à faire une tournée promotionnelle au Sénégal, au Burkina Faso, en Guinée, au Cameroun en Afrique centrale, en Guinée équatoriale et après on pensera à aller en Europe pour essayer de faire une sortie internationale.
La musique a un langage universel, dis-t-on, mais des chanteurs sont impliqués dans des positions politiques très tranchées, quel rapport faites-vous alors entre la politique et la musique ?
Ce sont deux choses qui sont complètement différentes. En Occident, par exemple, pendant les campagnes électorales, les hommes politiques utilisent ou se rapprochent des grosses stars au niveau de la culture pour faire passer certains de leurs messages, parce qu’ils se disent que ces gens, là sont des exemples dans leurs métiers, de hautes sommités, qui ont avec eux une grosse partie de la population, dont un grand pourcentage d’électeurs. Donc, si les convictions personnelles de l’artiste convergent avec les programmes de ces hommes politiques, ils se mettent ensemble, ça ne pose aucun problème, mais c’est sous nos tropiques que cela est vu de façon différente, ou encore est mal vu.Un artiste, c’est un citoyen qui a ses convictions. II a le droit d’avoir des choix aussi. Cela fait joli quand on voit Stevie Wonder aux côtés de Barack Obama. Toutefois, un artiste n’a pas à faire de la politique. Sa contribution, c’est de dire les choses qui vont dans le sens de l’apaisement, dans le sens de la tolérance et de la réconciliation à travers ses textes.
Votre aîné, Alpha Blondy, lors d’un récent concert en France, a déclaré que M. Gbagbo était «un malade mental», ce qui a fait des vagues, comment appréciez-vous ses propos ?
II est libre de dire ce qu’il veut, c’est un citoyen libre, mais on n’insulte pas une personnalité. Moi, mon éducation ne me permet pas d’insulter des gens qui sont plus âgés que moi-même quand il y a une divergence de vue. L’acte en lui-même, je ne l’ai pas approuvé, mais venant de la part d’un grand frère, un devancier, je ne l’ai pas apprécié. Je ne juge pas Alpha Blondy sur ce qu’il a fait, il est maître de ses paroles, qu’il assume. On peut critiquer, mais on n’insulte pas.
Source Alterte-info.net