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International Publié le lundi 29 avril 2013 | L’Inter

Algérie/ Victime d’un AVC : Bouteflika évacué à Paris

Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, est hospitalisé depuis le samedi 27 avril dernier à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris. Il avait été victime d’un accident vasculaire cardiaque.

C’est l’une des rares fois que la présidence algérienne communique aussi promptement sur la santé du président Bouteflika. Selon le Professeur Rachid Bougherbal, l’un des responsables de l’hôpital d’Alger où le chef de l’Etat a d’abord été soigné avant son transfert en France, Abdelaziz Bouteflika a fait «un accident ischémique transitoire». Il s’agirait d’un type d’AVC sans gravité, puisqu’il n’aurait laissé «aucune lésion irréversible» chez l’illustre patient. En clair, le président algérien aujourd’hui âgé de 76 ans, ne serait pas paralysé et pourrait revenir bientôt continuer ses activités à la tête de l’Etat qu’il dirige depuis 14 ans. Démontrer que le président n’est pas invalide ou dans l’incapacité physique et intellectuelle de gouverner, c’est l’une des raisons qui ont poussé le pouvoir à vite annoncer et surtout banaliser la maladie du N01 algérien. Il fallait donc prendre de vitesse les médias afin qu’ils ne donnent pas de nouvelle alarmante sur l’état de santé de Bouteflika qu’on sait pourtant fragile depuis son opération en 2005. Cette année-là, le président algérien s’est fait opérer d’un ulcère hémorragique à l’estomac. La presse avait plutôt fait cas d’un cancer, allégation que le pouvoir avait catégoriquement démentie à l’époque. Les mêmes médias algériens avaient également fait savoir que Abdelaziz Bouteflika souffrirait d’un cancer de la prostate, information vite démentie également par son entourage. Arrivé au pouvoir en 1999, M. Bouteflika qui est un vétéran de la scène politique algérienne, est entré pour la première fois au gouvernement en 1962 sous Ahmed Ben Bella, le premier dirigeant du pays. Pendant 16 ans, de 1963 à 1979, il dirigera la diplomatie algérienne. Après une longue éclipse de la scène, il revient en 1999 et gagne haut la main la présidentielle. Depuis, il est resté au pouvoir. Après deux mandats, il modifie la Constitution afin d’en briguer un troisième qui prend fin en 2014. Abdelaziz Bouteflika qui a échappé de justesse au printemps arabe de 2011, lorgne visiblement un quatrième quinquennat. Mais sa santé déclinante le lui permettra-t-elle? C’est la grande question. Si le mal dont souffre le président est si bénin, comme le font croire ses proches, pourquoi l’a-t-on alors évacué sur Paris? Officiellement, c’est pour y subir des examens complémentaires. Mais la réalité pourrait être tout autre. Dans tous les cas, même si ce «mini AVC» n’a laissé aucune séquelle visible chez Bouteflika, il n’en demeure pas moins que l’homme apparaît aujourd’hui physiquement diminué. Cette santé fragile pourrait-elle lui permettre de briguer un autre mandat, le dernier sans doute? On le saura certainement à l’issue de son actuel séjour à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce. La durée de son hospitalisation situera l’opinion sur la gravité ou non du mal dont il souffre. La santé des dirigeants du monde et singulièrement ceux d’Afrique étant souvent un sujet tabou, la gestion de toute information la concernant est très délicate. On se souvient que le 13 octobre 2012, lorsque le président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz avait été blessé «par erreur» à un barrage de contrôle par un soldat en faction, son entourage avait fait croire qu’il s’agissait juste d’une légère blessure au bras. Mais ce prétendu «petit bobo» était en réalité de graves blessures causées au chef de l’Etat par une rafale d’arme automatique. En effet, le président avait reçu plusieurs balles qui lui ont perforé à différents endroits, l’intestin et le colon, ce qui lui a valu 40 jours d’internement à l’hôpital militaire Percy à Clamart, près de Paris.

Charles d’Almeida
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