Le Programme d’appui stratégique à la recherche scientifique (Pasres) a organisé, le mardi 30 avril dernier, une conférence-débat à l’Ens, sur le thème : «Importance de la propriété intellectuelle : protection des innovations technologiques et des résultats de la recherche scientifique». Selon Dr. Sangaré Yaya, directeur exécutif du Pasres, sa structure est un fonds compétitif de financement de la recherche scientifique, fruit de la coopération ivoiro-suisse mis en place en 2007, par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et le Secrétariat à l’éducation et à la Recherche de la Confédération helvétique. Selon Dr. Sangaré, le Pasres vise à apporter une contribution au problème de financement qui constitue l’une des faiblesses structurelles de la recherche scientifique dans le pays. Depuis donc sa création, le Pasres a financé un grand nombre de projets de recherche dont certains ont débouché sur des innovations technologiques et des résultats scientifiques pertinents. C’est le Dr. Denis Bohoussou, directeur de l’Office ivoirien de la propriété intellectuelle (Oipi), qui a animé la conférence-débat. Ce dernier a souligné que le résultat de l’intelligence humaine est important et se doit d’être protégé. La maîtrise de la propriété intellectuelle permet à une nation d’avancer et d’évoluer. Dr. Bohoussou a indiqué que cette réflexion, comparable à un produit, doit être exclusive à celui qui l’a trouvé. Ce dernier bénéficie d’un titre appelé Brevet. Il s’agit d’un titre que l’Etat donne à une personne qui aura mis sur pied une invention (solution à un problème donné). Le brevet découle de trois (3) points. D’abord, la création doit être nouvelle et innovante. Ensuite, le chercheur doit sortir des sentiers battus, c'est-à-dire que sa solution n’est pas à la portée d’un chercheur moyen du même secteur. Enfin, la solution doit être susceptible d’application industrielle. En Côte d’Ivoire, on a 111 brevets par million d’habitants. Des chiffres à relativiser quand on sait que la France se retrouve avec 238 brevets/ million d’habitants ; les USA (838) ; Japon (2610) et la Corée du Sud (2656). Dr. Bohoussou a encouragé, les chercheurs ivoiriens à utiliser largement le document brevets qui est une base de données sur toutes les découvertes scientifiques tombées dans le domaine public. Ce système permet des transferts de technologie à moindre coût.
Olivier Guédé
Olivier Guédé