Projet Bad-Paimsc / Restauration du fonctionnement des services publics: Les acteurs dressent le bilan

Quel impact, 5 ans après le lancement du Projet d’appui institutionnel multisectoriel à la sortie de crise (Paimsc) ? C’est la question centrale à laquelle Mme Josiane Moulod-Adoubi a tenu à répondre récemment. Pour elle, ce projet financé à hauteur de 15 milliards FCFA par le groupe de la Bad et lancé depuis mars 2008, a permis d’atténuer les impacts de la crise déclenchée en septembre 2002, en Côte d’Ivoire. Et cela, suite à l’Accord Politique de Ouagadougou (APO). Puisque les fonds alloués, ont été utilisés pour la restauration du fonctionnement des services publics dans les domaines de l’éducation, de la santé, du développement rural et, d’autre part, le renforcement des capacités des structures publiques et les organisations de la société civile dans la prise en charge des questions d’urgence et de relance économique. A en croire la coordonnatrice du Paimsc, Josiane Moulod-Adoubi, «L’étude récente de l’impact du Projet a révélé que les réalisations du Paimsc ont contribué au redéploiement du personnel des ministères en charge des Ressources animales et halieutiques, des Eaux et Forêts, du Cnra dans les ex-zones Cno». A cet acquis, elle a ajouté la reprise des prestations des services d’encadrement et de vulgarisation agricoles, à la production, par le Cnra, d’alevins, de semences de vivriers (riz, maïs, soja) et de maraîchers pour les groupements. Une action qui a mis les agriculteurs réunis au sein de divers groupements à rude contribution : 1361 ha ont été mis en valeur par 212 groupements. Les résultats du Paimsc pour le monde rural, selon la coordinatrice, c’est un accroissement de 21 330 paysans de la production à hauteur de 26%, soit 112500 tonnes en 2008 et 141800 tonnes en 2011, et enfin à l’amélioration du revenu moyen des bénéficiaires de 38%. 89% des bénéficiaires ont estimé, à en croire la coordinatrice du Paimsc, que le projet leur a permis de sortir de la zone de vulnérabilité et d’améliorer leurs conditions de vie, grâce à l’appui technique de la FAO, maître d’ouvrage délégué dudit Projet.

K.Hyacinthe