Doudou Diène, expert indépendant de l’ONU sur la situation des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire, a salué vendredi, le transfert à Abidjan pour raisons de santé de Simone Gbagbo, détenue depuis deux ans dans le nord du pays. A l’issue d’une visite à Abidjan, l’expert a indiqué à la la presse, avoir rendu visite à Mme Gbagbo sur son lieu de détention à Odienné mercredi, soit la veille de son transfert dans une clinique d’Abidjan pour des soins. "Je l’ai trouvée dans un état physique normal et elle a même pu me dire qu’elle avait besoin de soins". Poursuivant, Doudou Diène précise que l’ex Première dame a des idées claires" et a surtout insisté sur la nécessité, en tant que détenue, d’être jugée ou libérée. "La décision de la transférer à Abidjan, je l’interprète de manière positive", elle "semble indiquer le signal que peut-être une dynamique est en cours" dans le sens de "l’équité de la justice" et de l’"apaisement", a avancé Doudou Diène. Lors de la conférence de presse marquant la fin de sa visite dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire, le président Ouattara avait précisé que Simone Gbagbo avait été transférée à Abidjan, à sa propre demande pour un bilan de santé. Selon des sources sanitaires, l’épouse de l’ancien président ne souffrirait pas véritablement d’une maladie biologique, mais de souffrances psychologiques liées à la perte du pouvoir d’Etat. Détenue depuis la fin de la crise, Simone Gbagbo est poursuivie par la justice ivoirienne, notamment pour génocide. Elle est aussi sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), qui la soupçonne de crimes contre l’humanité.
Sei Brice
(source Afp)
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