x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Économie Publié le mercredi 15 mai 2013 | L’Hebdo Ivoirien

La contrefaçon : Ce que perd le groupe Uniwax

L’ouverture du marché local à l’extérieur a entraîné assez d’insuffisance, notamment au niveau des consommateurs finaux aux produits issus de la contrefaçon. Ce qui se traduit par la violation flagrante du droit de propriété intellectuelle dans la reproduction ou l’imitation d’une marque sans avoir le droit. Vu sous cet, il va s’en dire que la contrefaçon est le phénomène des temps modernes qui menace l’économie nationale. Situation rendue possible grâce à la complicité des firmes internationales. Plusieurs secteurs sont touchés par ce phénomène aux tentacules diverses et répandues à travers le monde. Malheureusement les activités du textile en sont les plus exposées.

Le secteur textile, souffre-douleur du fléau

Selon les professionnels du pagne, environ 300 conteneurs de textile de contrefaçon sont débarqués chaque année sur le marché ivoirien depuis le début de la décennie 2000. Ce qui a entraîné de graves conséquences sur l’industrie locale du textile. En témoignent les acrobaties menées par maintes entreprises locales pour résister à la bourrasque. Cependant, à bout de souffle, plusieurs d’entre elles se sont résignées à mettre la clef sous le paillasson. Certaines comme Gonfreville et Uniwax maintiennent toujours le cap. Mais au prix de combien de sacrifices ? En effet, pour tenir et parvenir à faire tourner ses machines, Uniwax a dû se résoudre à une réduction considérable de ses activités pour tenir le coup. Bien entendu, cette situation dépeint négativement sur l’emploi local. Selon un rapport de l’entreprise de pagne, le phénomène de la contrefaçon fait perdre plus de 20 milliards Fcfa à l’Etat chaque année. Toujours selon le même rapport, de 30 milliards Fcfa en 2000, le chiffre d’affaires du leader ivoirien du pagne a chuté pour atteindre 16 milliards Fcfa en 2007.

Le silence coupable du Port d’Abidjan

Dans la lutte contre le fléau de la contrefaçon, le Paa (Port autonome d’Abidjan) et les services des douanes sont vivement critiqués par les professionnels du pagne en Côte d’Ivoire. Selon ceux-ci, le processus de dédouanement des produits contrefaits importés n’est pas toujours entouré de transparence. Cela s’explique par le fait par le fait que les conteneurs de produits textiles importés sont déclarés au tiers de leur valeur réelle. Une manœuvre qui prospère grâce aux fausses factures émises par les propriétaires, avec le dessein inavoué des taxes mineures à l’Etat. A cette allure, il faut noter un véritable manque à gagner pour l’Etat.

La Chine, champion du monde de la contrefaçon

Le désir expansionniste de la Chine a des répercussions très négatives sur le textile en Afrique et plus particulièrement en Côte d’Ivoire. Selon les responsables d’Uniwax, l’Empire du milieu est le leader en termes de volume de produits contrefaits fabriqués et exportés vers l’Afrique. Ce qui emploie plus de 20 millions de personnes dans son industrie textile et détruit 4 millions d’emplois en Afrique. Le fait le plus marquant, c’est sûrement la situation qui amène les contrefacteurs à profiter des valeurs et de la notoriété des marques locales, sans dépenser la moindre énergie dans la création des dessins, qui seraient des coûts supplémentaires de production pour eux. Evidemment, ces chiffres montrent bien qu’il y a danger en la demeure, et qu’il est urgent pour les professionnels du textile de prendre le taureau par les cornes, de manière à remédier au fléau. Ainsi, pour eux, il est nécessaire de réagir dès maintenant s’ils veulent mettre un terme au phénomène. Ce qui justifie d’ailleurs la farouche lutte que mène Uniwax contre la contrefaçon depuis un certain temps. A travers cette guerre, l’entreprise a décidé de communiquer, afin de mieux éclairer l’opinion sur les dangers du phénomène de la contrefaçon pour l’économie nationale. Véritable enjeu vis-à-vis des consommateurs qui sont invités à privilégier l’original, à se méfier de la copie, et à renouer avec les boutiques de pagnes, afin de garantir la survie du secteur et la bonne santé de l’économie nationale.
Adoul-Kader Soumahoro
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Économie

Toutes les vidéos Économie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ