Le dernier rapport de l’Onu fait ses effets dans le camp Ouattara. Alors que ce régime se croyait tout permis. A l’occasion d’une rencontre des experts africains, le directeur de cabinet du ministre des Mines et de l’Energie, Noël Guetta, a fait état de la nécessité pour le pays de promouvoir l’industrie diamantifère. Les autorités ivoiriennes ont ainsi exprimé le mardi 14 mai 2013 à Abidjan, leur volonté de voire lever l’embargo de l’Onu sur l’exploitation du diamant ivoirien. Guetta reconnaît enfin que cette pierre précieuse «contribue au développement du pays». Et pourtant sous Gbagbo, le diamant faisait l’objet de sanctions voilées, pour permettre à la rébellion de s’armer à travers l’exploitation illicite et la vente sur le marché noir. Il a fallu attendre le rapport de l’Onu pour que le régime Ouattara découvre enfin la nécessité de lever cet embargo. En clair, cela cache bien d’autres intentions : celles du manque d’argent après les multiples voyages de Ouattara hors du pays et qui ne rapportent pratiquement aucun radis dans les caisses de l’Etat qui se vident en plus, du fait des achats d’armes. Alors que la paupérisation fait rage dans les foyers. Les ex-rebelles, notamment les ex-com-zones se la coulent douce avec l’exploitation du diamant et bien d’autres pierres précieuses du nord du pays. «Le diamant doit participer au développement du pays et non être source de conflits. Il doit aider à l’épanouissement des populations, et non servir de fonds de commerce à des chefs de guerre ou à des mafias. Le diamant ne doit pas se produire avec la sueur et le sang des enfants innocents», soutient Noël Guettia. Une sortie qui ne sera pas assurément au goût du «grand maître». Car c’est aussi la preuve de sa mauvaise gestion des affaires publiques depuis qu’il est au pouvoir. L’embargo imposé par le Conseil de sécurité de l’Onu sur l’exploitation du diamant ivoirien est en vigueur depuis 2005.
Toussaint N’Gotta
Toussaint N’Gotta