D’Abidjan, Decothey a rebondi à Bamako, au Mali. Sur la chaine de télévision Africables, le comédien-humoriste ivoirien tisse sa toile.
L’un est ivoirien et l’autre, malien. On en sait un peu plus maintenant quant aux terrains où il joue. Decothey a vraiment deux côtés. Il a fallu la guerre ivoirienne pour que ce comédien ivoirien révèle sa seconde face au grand public africain et mondiale. Contre son gré, le comédien Decothey s’est retrouvé au Mali depuis le 12 avril 2011, en passant par le Burkina Faso, à bord de son «woro-woro» (voiture-France au revoir). Mais Decothey séjourne actuellement à Abidjan, dans le cadre de la mise en boîte de la suite de son émission «Africa Comedy» dédiée tous les dimanches, à 13 h, aux humoristes africains sur la chaîne de télévision malienne « Africables».
Un film par des enfants et pour enfants
En effet, après Ouagadougou, dans le courant mars-avril dernier, le comédien-humoriste ivoirien effectue ce voyage de travail par rapport à la situation politique devenue plus ou moins précaire à Bamako. «Je suis de retour à Abidjan dans le but de bosser avec des humoristes et une équipe technique ivoiriens. On va faire des enregistrements de l’émission à Yopougon et à Cocody. Contrairement à la coutume à Bamako, ici, l’entrée sera gratuite. Si mes frères humoristes et techniciens du pays reçoivent mon message et qu’ils sont intéressés, qu’ils prennent contact avec moi le plus tôt possible», lance Decothey.
Parallèlement à son calendrier très chargé, Decontey se prépare à organiser un casting dans la perspective d’un feuilleton qu’il est en train d’écrire. «Je suis bien avancé. J’ai croisé le chemin de quelqu’un lors du Fespaco dernier. Il est prêt à me produire. Ce qui me galvanise davantage», assure-t-il. Le comédien-humoriste a choisi de tourner son film avec des enfants et pour des enfants. Le feuilleton sera fort de 20 épisodes de 26 minutes chacun. Pour le titre du film, mystère !
Decothey est également en train d’écrire la suite du texte du long métrage, «Le gaucher d’Abidjan» dont il est, en plus, l’acteur principal. Réalisé et produit par l’Antillais Pierre Laba, le film sorti l’an dernier à Ouaga a cartonné, selon lui, dans la capitale burkinabé, avec 90 milles entrées. Quoi de plus normal que Decothey songe à donner une suite à ce long-métrage qui n’est certes pas encore sorti en Côte d’Ivoire mais où il est déjà piraté.
Une intégration
pas facile
A son arrivée à Bamako, le moral de Decothey est au plus bas. Non pas parce que les Maliens lui réserve un mauvais accueil mais parce qu’il doit faire face à deux soucis majeurs. «Tu débarques chez les voisins les bras ballants. Tu penses à ce tu abandonnes au pays. Tu as un climat torride contre toi. C’est comme-ça que ça commence», se souvient-il. «Mais maintenant, les choses ont évolué. Ça va mieux. Je me suis adapté à ma vie nouvelle. Je retourne en Côte d’Ivoire en tant que comédien quand c’est nécessaire, comme c’est le cas actuellement. En plus, je suis devenu co-producteur de mon émission. A la fin de mon contrat, en 2014, je penserai à un éventuel retour au bercail. Mais on ne sait jamais !»
«Il y avait des armes à Abidjan et moi, j’avais le rire ? Et comme les armes donnent facilement des larmes et la mort, j’ai préféré dégager.» En fuyant Abidjan, Decothey était loin d’être certain de sa destination. Ce qui l’importait le plus, c’était de sauver sa tête. Il ne savait où aller comme un calao emporter par un vent à la direction mal défini par les dieux. En définitive, c’est à Ouaga, au Burkina Faso, que Decothey se retrouve, avant d’atterrir à Bamako, au Mali. Pourquoi là précisément, au pied du Mont Koulouba ? “Parce que c’est le coin qui me semblait le plus proche d’où je viens et je le trouve mieux. D’ailleurs, à Bamako il était prévue que j’assure l’animation d’une cérémonie de récompenses musicales organisées par Seydoni Production dans un hôtel de la place, puis un One man Show à l’ex-Blomba”, explique-t-il.
Des retrouvailles prodigieuses
Et après ? Il n’était plus question pour le comédien ivoirien qu’il retourne dans son pays. Decothey prend alors attache avec Ismaël Sidibé, président-directeur-général (Pdg) de la chaîne Africables TV, qu’il connaissait de longue date. Il est également propriétaire de Maïsha TV. Outre moi, Ismaël Sidibé emploie des Ivoiriens comme la rappeuse Priss’K, le comédien-humoriste Zongo et bien d’autres qui travaillent dans l’ombre. C’est donc le Malien qui lui offre gîte et couvert. «Un jour, je lui suggère l’idée d’une émission humoristique que j’ai intitulée «Africa Comedy». J’ai immédiatement le OK du big boss. Nous avons signé un contrat de deux ans renouvelable autant de fois que je voudrais. Ainsi, depuis un an « Africa Comedy » fait partie des deux premières émissions de grand audimat sur Africables. Elle est diffusée tous les dimanches, à partir de 13 h. J’y mets en scène des artistes exclusivement humoristes. J’ai déjà reçu des Burkinabè, des Ivoiriens et bien sûr des Maliens.»
Comme quoi, telle une bouture de manioc lancé bien loin sur un lopin, Decothey pousse…sans oublier ses racines premières.
Schadé Adédé
L’un est ivoirien et l’autre, malien. On en sait un peu plus maintenant quant aux terrains où il joue. Decothey a vraiment deux côtés. Il a fallu la guerre ivoirienne pour que ce comédien ivoirien révèle sa seconde face au grand public africain et mondiale. Contre son gré, le comédien Decothey s’est retrouvé au Mali depuis le 12 avril 2011, en passant par le Burkina Faso, à bord de son «woro-woro» (voiture-France au revoir). Mais Decothey séjourne actuellement à Abidjan, dans le cadre de la mise en boîte de la suite de son émission «Africa Comedy» dédiée tous les dimanches, à 13 h, aux humoristes africains sur la chaîne de télévision malienne « Africables».
Un film par des enfants et pour enfants
En effet, après Ouagadougou, dans le courant mars-avril dernier, le comédien-humoriste ivoirien effectue ce voyage de travail par rapport à la situation politique devenue plus ou moins précaire à Bamako. «Je suis de retour à Abidjan dans le but de bosser avec des humoristes et une équipe technique ivoiriens. On va faire des enregistrements de l’émission à Yopougon et à Cocody. Contrairement à la coutume à Bamako, ici, l’entrée sera gratuite. Si mes frères humoristes et techniciens du pays reçoivent mon message et qu’ils sont intéressés, qu’ils prennent contact avec moi le plus tôt possible», lance Decothey.
Parallèlement à son calendrier très chargé, Decontey se prépare à organiser un casting dans la perspective d’un feuilleton qu’il est en train d’écrire. «Je suis bien avancé. J’ai croisé le chemin de quelqu’un lors du Fespaco dernier. Il est prêt à me produire. Ce qui me galvanise davantage», assure-t-il. Le comédien-humoriste a choisi de tourner son film avec des enfants et pour des enfants. Le feuilleton sera fort de 20 épisodes de 26 minutes chacun. Pour le titre du film, mystère !
Decothey est également en train d’écrire la suite du texte du long métrage, «Le gaucher d’Abidjan» dont il est, en plus, l’acteur principal. Réalisé et produit par l’Antillais Pierre Laba, le film sorti l’an dernier à Ouaga a cartonné, selon lui, dans la capitale burkinabé, avec 90 milles entrées. Quoi de plus normal que Decothey songe à donner une suite à ce long-métrage qui n’est certes pas encore sorti en Côte d’Ivoire mais où il est déjà piraté.
Une intégration
pas facile
A son arrivée à Bamako, le moral de Decothey est au plus bas. Non pas parce que les Maliens lui réserve un mauvais accueil mais parce qu’il doit faire face à deux soucis majeurs. «Tu débarques chez les voisins les bras ballants. Tu penses à ce tu abandonnes au pays. Tu as un climat torride contre toi. C’est comme-ça que ça commence», se souvient-il. «Mais maintenant, les choses ont évolué. Ça va mieux. Je me suis adapté à ma vie nouvelle. Je retourne en Côte d’Ivoire en tant que comédien quand c’est nécessaire, comme c’est le cas actuellement. En plus, je suis devenu co-producteur de mon émission. A la fin de mon contrat, en 2014, je penserai à un éventuel retour au bercail. Mais on ne sait jamais !»
«Il y avait des armes à Abidjan et moi, j’avais le rire ? Et comme les armes donnent facilement des larmes et la mort, j’ai préféré dégager.» En fuyant Abidjan, Decothey était loin d’être certain de sa destination. Ce qui l’importait le plus, c’était de sauver sa tête. Il ne savait où aller comme un calao emporter par un vent à la direction mal défini par les dieux. En définitive, c’est à Ouaga, au Burkina Faso, que Decothey se retrouve, avant d’atterrir à Bamako, au Mali. Pourquoi là précisément, au pied du Mont Koulouba ? “Parce que c’est le coin qui me semblait le plus proche d’où je viens et je le trouve mieux. D’ailleurs, à Bamako il était prévue que j’assure l’animation d’une cérémonie de récompenses musicales organisées par Seydoni Production dans un hôtel de la place, puis un One man Show à l’ex-Blomba”, explique-t-il.
Des retrouvailles prodigieuses
Et après ? Il n’était plus question pour le comédien ivoirien qu’il retourne dans son pays. Decothey prend alors attache avec Ismaël Sidibé, président-directeur-général (Pdg) de la chaîne Africables TV, qu’il connaissait de longue date. Il est également propriétaire de Maïsha TV. Outre moi, Ismaël Sidibé emploie des Ivoiriens comme la rappeuse Priss’K, le comédien-humoriste Zongo et bien d’autres qui travaillent dans l’ombre. C’est donc le Malien qui lui offre gîte et couvert. «Un jour, je lui suggère l’idée d’une émission humoristique que j’ai intitulée «Africa Comedy». J’ai immédiatement le OK du big boss. Nous avons signé un contrat de deux ans renouvelable autant de fois que je voudrais. Ainsi, depuis un an « Africa Comedy » fait partie des deux premières émissions de grand audimat sur Africables. Elle est diffusée tous les dimanches, à partir de 13 h. J’y mets en scène des artistes exclusivement humoristes. J’ai déjà reçu des Burkinabè, des Ivoiriens et bien sûr des Maliens.»
Comme quoi, telle une bouture de manioc lancé bien loin sur un lopin, Decothey pousse…sans oublier ses racines premières.
Schadé Adédé