− Messieurs les Ministres d’Etat ;
− Mesdames et Messieurs les Ministres ;
− Excellence Monsieur Philippe CARTER III, Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique en Côte d’Ivoire ;
− Mesdames et Messieurs les Présidents et Représentants des Chambres Consulaires ;
− Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux des Entreprises fondatrices de la Chambre de Commerce Américaine ;
− Honorables invités ;
− Mesdames et Messieurs ;
Je voudrais, de prime abord, remercier chaleureusement les membres fondateurs de la Chambre de Commerce Américaine pour l’occasion solennelle qu’ils m’offrent, en m’associant à la cérémonie de lancement des activités de cette Chambre en Côte d’Ivoire.
Je voudrais remercier vivement Son Excellence Monsieur Philippe CARTER III, pour le rôle fondamental qu’il a joué en mettant en synergie toutes les entreprises ivoiro-américaines opérant en Côte d’Ivoire et en les accompagnant dans toutes leurs démarches de mise en place de cette Chambre.
Excellence Monsieur l’Ambassadeur,
Par cette action de portée hautement économique, vous démontrez encore une fois votre attachement ainsi que celui de votre pays, les Etats-Unis d’Amérique, au devenir de la Côte d’Ivoire et à son développement.
Le soutien de votre pays à la Côte d’Ivoire s’est aussi manifesté lors de la dernière crise post-électorale notamment par une assistance technique et financière constante à nos efforts de redressement économique et social.
C’est donc le lieu de remercier, au nom de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire, les Autorités Américaines et tous les opérateurs économiques américains présents en Côte d’Ivoire, pour la confiance et les moyens déployés pour aider la Côte d’Ivoire dans sa quête de sécurité, de paix, de reconstruction et de développement.
Distingués invités ;
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Tout d’abord, pour le Gouvernement et moi-même, la tenue de cette cérémonie est à la fois un signe de reconnaissance et d’encouragement.
En effet, elle intervient au moment où le Gouvernement, sous la haute direction de son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, travaille à assainir et à redynamiser l’environnement et le tissu économique, afin d’attirer les investisseurs.
Ensuite, la remise en place de la Chambre de Commerce Américaine constitue une reconnaissance des efforts déployés par le Gouvernement, afin de consolider la place de notre pays en Afrique et sur l’échiquier économique mondial.
Elle laisse déjà entrevoir les immenses opportunités nouvelles qu’offrira cette Chambre à notre pays, avec la promotion de la destination Côte d’Ivoire et les échanges fructueux avec les hommes d’affaires et les entreprises Américaines.
Enfin, au regard des axes stratégiques et du plan d’activités présentés au cours de cette cérémonie, par les responsables de cette Chambre, l’accent est particulièrement mis sur le développement du secteur privé.
C’est cela aussi, la vision du Gouvernement, car il ne saurait y avoir de développement plein et durable sans un secteur privé fort et performant, créateur de richesses et générateur d’emplois stables.
C’est aussi cela que nous enseigne l’économie américaine majoritairement portée par le secteur privé qui, en temps de crise comme en période de boom économique, démontre son dynamisme et son efficacité et sa résistance à toute épreuve.
C’est d’ailleurs dans cet esprit qu’a été mis en place à New York, l’US-COTE D’IVOIRE BUSINESS COUNCIL, le 24 septembre 2012, en marge des Assemblées Générales des Nations Unies : l’objectif de cet outil exceptionnel étant de renforcer et de redynamiser les relations économiques et commerciales entre les Etats-Unis d’Amérique et la Côte d’Ivoire.
Il convient aussi de rappeler, la signature en juillet 1998 de la convention sur l’encouragement et la protection réciproque des investissements entre nos deux pays.
Distingués invités ;
Excellence, Mesdames et Messieurs,
Cette cérémonie m’offre l’occasion de revenir sur les efforts accomplis par le Gouvernement pour apporter des réponses aux importants défis consécutifs à la crise post-électorale qui ont affaibli l’Etat, secoué les bases de l’équilibre économique et social et suscité de nombreux conflits récurrents.
Ces défis peuvent être regroupés en trois axes principaux :
• La paix et la sécurité ;
• La réconciliation nationale ;
• La reconstruction et la relance économique.
Au plan sécuritaire, la situation s’est considérablement améliorée grâce aux efforts du Gouvernement et aux investissements réalisés. L’armée ivoirienne est aujourd’hui, réunifiée et sous un commandement unique. La Police et la Gendarmerie ont retrouvé leurs patrimoines respectifs et assurent quotidiennement leurs missions.
Une Unité Spéciale de Sécurité, pour la ville d’Abidjan, a été créée et opère déjà. L’indice de la sécurité, selon la BAD, est passé de 4 à 1. Malgré ces acquis importants, nous sommes conscients des efforts d’ordre structurel et matériel à poursuivre.
Au niveau de la sécurisation de nos frontières, notamment les frontières EST et OUEST, les attaques sporadiques perpétrées ces derniers mois ont été vite repoussées par les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire. La situation dans ces zones demeure relativement calme.
Comme vous le savez probablement, il a été créé le 08 août 2012 le Conseil National de Sécurité (C.N.S.) qui est à la tâche face à l’exigence d’édification d’une armée et de forces de sécurité nouvelles.
Le Président de la République a également créé une autorité unique, l’Agence de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (ADDR), chargée de procéder au désarmement, à la démobilisation et à la réinsertion des ex-combattants de tous bords.
En outre, pour lutter contre la criminalité et le grand banditisme, il a mis en place début 2013, une unité spéciale déjà opérationnelle dite Centre de Coordination des Décisions Opérationnelles (CCDO).
Au niveau de la réconciliation, la mise en place de la commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR), a permis de favoriser le dialogue social et d’œuvrer à la cohésion sociale.
Le Gouvernement appuie également ce processus par des actions complémentaires en privilégiant le dialogue : dialogue entre les acteurs politiques d’une part et dialogue entre le monde du travail d’autre part.
Ainsi, au plan politique, les rencontres qui se sont tenues ont permis un début de renforcement de la confiance entre le Gouvernement et les partis d’opposition en général, et d’amorcer une décrispation de la situation politique et sociale.
Les élections municipales et régionales ont pu se dérouler sans difficultés majeures.
Les discussions avec l’opposition vont se poursuivre au cours de ce mois de juin 2013 : l’objectif étant de créer un climat social apaisé qui garantisse les libertés publiques et les droits de l’homme, conforte notre démocratie et aboutisse, in fine, à une normalisation de la vie publique.
En outre, pour ce qui concerne le foncier urbain et rural qui a suscité beaucoup de tensions et de conflits, beaucoup d’avancées ont eu lieu et le Gouvernement entend associer toutes les couches sociales, la société civile et nos partenaires extérieurs pour le règlement progressif mais définitif de cet important dossier.
Au titre de la reconstruction et de la relance économique ; le Gouvernement, grâce à l’appui de l’ensemble de ses Partenaires Techniques et Financiers y compris les Etats-Unis d’Amérique, a procédé à la remise en état graduelle des infrastructures de base dès la sortie de crise.
Présentement, il s’emploie au renforcement et à l’accélération de la mise en œuvre effective d’un ensemble de mesures relatives au développement de l’économie nationale, et à la promotion du secteur privé, vu comme le principal moteur de la croissance économique et du développement.
Ces mesures concernent principalement la gouvernance et l’amélioration du climat des affaires.
Il s’agit notamment de :
➢ L’adoption d’un plan national de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption ;
➢ La création d’une brigade anti- corruption au sein du Ministère auprès du Premier Ministre chargé de l’Économie et des Finances ;
➢ L’adoption d’une charte d’éthique et d’un code de déontologie pour les membres du Gouvernement, pour les agents de Police, pour les fonctionnaires et agents de l’Etat ;
➢ L’adoption d’une loi sur l’enrichissement illicite.
Le Gouvernement fait ainsi de la lutte contre la corruption, qui est un processus de longue haleine, l’une de ses grandes priorités et une Haute Autorité de lutte contre ce fléau sera créée.
D’autre réformes ont été menées ou sont en cours, pour l’amélioration de l’environnement des affaires et la relance économique. On peut citer :
− La mise en place du Comité de Mobilisation des Ressources Extérieures ;
− La réactivation du cadre de concertation Etat-Secteur Privé ;
− La mise en place du Guichet Unique des Formalités d’Entreprises au niveau CEPICI, en vue de permettre la création d’entreprises en 48 heures maximum, avec à moyen terme, un raccourcissement de ce délai à 24 heures.
Ce guichet permettra également la délivrance de l’agrément à l’investissement en 21 jours maximum et la facilitation de l’accès aux terrains industriels :
− De la mise en place du Guichet Unique du Commerce Extérieur par la simplification des formalités et la réduction des coûts liés aux importations et aux exportations ;
− De la réduction du coût de la création de la Société à Responsabilité Limitée (SARL), dont le capital n’excède pas un million 1 000 000 F CFA (réduction des droits d’enregistrement et de timbres, des émoluments des notaires pour les actes de constitution de la SARL, des frais d’insertion de l’acte de création dans un journal d’annonces légales, etc…). A titre d’illustration, le coût de création d’entreprise est ainsi réduit de 661 613 F CFA à 182 400 F CFA soit une baisse de 72 % ;
− La mise en œuvre des mesures pour améliorer le rang de la Côte d’Ivoire au « classement Doing Business » ;
− La mise en œuvre progressive des mesures dans le cadre du Millenium Challenge Corporation (MCC) pour renforcer la coopération entre la Côte d’Ivoire et les Etats-Unis d’Amérique ;
il faut noter que la rééligibilité de la Côte d’Ivoire à l’AGOA depuis le 25 octobre 2011 contribue au renforcement des relations économiques et commerciales, entre les Etats-Unis d’Amérique et la Côte d’Ivoire. La réussite de sa mise en œuvre permettra notamment d’augmenter les exportations ivoiriennes aux Etats-Unis d’Amérique ;
− L’élaboration d’un nouveau code des investissements très incitatif ;
− L’ouverture et le renforcement des tribunaux de commerce ;
− Le renforcement de la cour d’arbitrage de Côte d’Ivoire ;
− L’adoption faite ou prochaine de nouveaux codes régissant les secteurs clés tels que les télécommunications, les mines, l’électricité, etc… ;
− La prise de textes créant un nouveau cadre institutionnel de gestion des Partenariats Publics-Privé (PPP) ;
− La décision du Gouvernement d’organiser un Forum des affaires dénommé « Investir en Côte d’Ivoire (ICI) » en janvier 2014, grande bourse des investissements avec plus de 2 000 investisseurs potentiels.
Ce Forum sera réédité tous les deux ans.
Au plan de la relance économique proprement dite, la croissance économique en Côte d’Ivoire a atteint le taux de 9,8 % en 2012 (contre 8,1 % prévu initialement) et est prévu à 9 % en 2013.
L’ambition du Gouvernement est d’atteindre une croissance à deux chiffres en 2014 et en 2015.
Tous les secteurs d’activités contribuent à cette dynamique, au regard du potentiel de l’économie, avec l’existence d’importants gisements de croissance et l’incidence des réformes structurelles et sectorielles engagées.
Les sources de croissance concernent également les secteurs de l’énergie avec d’importants investissements, en vue de l’accroissement de la production et l’exportation d’énergie, de l’agriculture avec les grandes filières, notamment celle du café et du cacao, de l’industrie, des services, des bâtiments et des travaux publics.
Enfin, l’autre levier important de la croissance économique concerne l’accroissement des exportations de biens et services pour réaliser des excédents de la balance des paiements et disposer de réserves de change suffisantes.
Par ailleurs, la maîtrise de l’inflation, la bonne tenue des comptes nationaux et la restauration de la soutenabilité de la dette publique, grâce à l’atteinte en juin 2012 du point d’achèvement de l’initiative des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE), permettent d’affirmer que l’assainissement du cadre macro-économique et des finances publiques engagé, produit des résultats probants.
La récente mission conjointe du FMI et de la Banque Mondiale a conclu à de belles performances de la Côte d’Ivoire, avec un taux d’inflation à 1,3 %, un déficit budgétaire global de l’ordre de 3 % du PIB, un taux d’investissement situé à 12,5 % du PIB en 2012 contre 8,2 % en 2011, et 9 % en 2010, l’objectif en 2015 étant de 24 %.
Pour consolider ces résultats, les efforts seront poursuivis en vue d’améliorer le cadre macro-économique notamment par :
− La réforme du secteur financier pour renforcer, l’épargne locale et promouvoir le financement des secteurs clés ;
− La mise en œuvre d’une réforme fiscale de grande ampleur ;
− La promotion d’un capital humain de qualité ;
− La lutte contre la cherté de la vie et contre la pauvreté de manière globale.
Distingués invités ;
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Comme vous le constatez, le Gouvernement travaille à l’émergence d’une économie forte, performante et attractive pour les investisseurs, où une place de choix demeure toujours réservée aux investisseurs privés, notamment américains.
Le Gouvernement travaille également à la promotion et au développement d’un secteur privé dynamique qui sera le principal moteur de notre croissance, dans une optique de partenariats gagnant-gagnant.
A ce titre, il convient de souligner, la participation de 378 hommes d’affaires au Groupe Consultatif à Paris les 4 et 5 décembre 2012.
En ce qui concerne les projets privés devant essentiellement être exécutés sous forme de Partenariats Public-Privé, pour un volume d’investissements total de 10,6 milliards de dollars US, pour 60 projets, 80 % de ce montant attendu ont fait l’objet d’intentions d’investissement, soit 8,5 milliards de dollars US, lors de cette importante rencontre.
Aussi, l’ouverture de cette Chambre devrait constituer la voie indiquée pour les opérateurs privés américains de prendre une part active à ce dispositif incitatif, afin de contribuer au développement fructueux des échanges entre nos deux pays et, par la même occasion, permettre à nos jeunes générations de s’inspirer de leur savoir-faire et de bénéficier de leur riche expérience.
Je voudrais, à travers votre Chambre, exhorter toute la communauté des femmes et hommes d’affaires américains, installés ou non en Côte d’Ivoire, à s’intéresser aux immenses potentialités d’investissements offertes, en vue de participer à l’émergence de la Nouvelle Côte d’Ivoire à l’horizon 2020 comme le souhaite le Président de la République.
Je ne saurais terminer mes propos, sans encore une fois, remercier Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique en Côte d’Ivoire, pour sa totale disponibilité et sa contribution si efficace à la naissance de cette Chambre.
Je salue également la qualité des membres fondateurs de ladite Chambre et leur adresse toutes mes félicitations et tous mes encouragements dans la conduite de la destinée de cette Chambre, dont la Côte d’Ivoire s’honore.
C’est sur ces mots plein d’espoir, que je présente mes vœux de succès et de réussite à la nouvelle Chambre de Commerce Américaine de Côte d’Ivoire.
Vive la coopération Ivoiro-Américaine !
Je vous remercie pour votre aimable attention.
− Mesdames et Messieurs les Ministres ;
− Excellence Monsieur Philippe CARTER III, Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique en Côte d’Ivoire ;
− Mesdames et Messieurs les Présidents et Représentants des Chambres Consulaires ;
− Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux des Entreprises fondatrices de la Chambre de Commerce Américaine ;
− Honorables invités ;
− Mesdames et Messieurs ;
Je voudrais, de prime abord, remercier chaleureusement les membres fondateurs de la Chambre de Commerce Américaine pour l’occasion solennelle qu’ils m’offrent, en m’associant à la cérémonie de lancement des activités de cette Chambre en Côte d’Ivoire.
Je voudrais remercier vivement Son Excellence Monsieur Philippe CARTER III, pour le rôle fondamental qu’il a joué en mettant en synergie toutes les entreprises ivoiro-américaines opérant en Côte d’Ivoire et en les accompagnant dans toutes leurs démarches de mise en place de cette Chambre.
Excellence Monsieur l’Ambassadeur,
Par cette action de portée hautement économique, vous démontrez encore une fois votre attachement ainsi que celui de votre pays, les Etats-Unis d’Amérique, au devenir de la Côte d’Ivoire et à son développement.
Le soutien de votre pays à la Côte d’Ivoire s’est aussi manifesté lors de la dernière crise post-électorale notamment par une assistance technique et financière constante à nos efforts de redressement économique et social.
C’est donc le lieu de remercier, au nom de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire, les Autorités Américaines et tous les opérateurs économiques américains présents en Côte d’Ivoire, pour la confiance et les moyens déployés pour aider la Côte d’Ivoire dans sa quête de sécurité, de paix, de reconstruction et de développement.
Distingués invités ;
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Tout d’abord, pour le Gouvernement et moi-même, la tenue de cette cérémonie est à la fois un signe de reconnaissance et d’encouragement.
En effet, elle intervient au moment où le Gouvernement, sous la haute direction de son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, travaille à assainir et à redynamiser l’environnement et le tissu économique, afin d’attirer les investisseurs.
Ensuite, la remise en place de la Chambre de Commerce Américaine constitue une reconnaissance des efforts déployés par le Gouvernement, afin de consolider la place de notre pays en Afrique et sur l’échiquier économique mondial.
Elle laisse déjà entrevoir les immenses opportunités nouvelles qu’offrira cette Chambre à notre pays, avec la promotion de la destination Côte d’Ivoire et les échanges fructueux avec les hommes d’affaires et les entreprises Américaines.
Enfin, au regard des axes stratégiques et du plan d’activités présentés au cours de cette cérémonie, par les responsables de cette Chambre, l’accent est particulièrement mis sur le développement du secteur privé.
C’est cela aussi, la vision du Gouvernement, car il ne saurait y avoir de développement plein et durable sans un secteur privé fort et performant, créateur de richesses et générateur d’emplois stables.
C’est aussi cela que nous enseigne l’économie américaine majoritairement portée par le secteur privé qui, en temps de crise comme en période de boom économique, démontre son dynamisme et son efficacité et sa résistance à toute épreuve.
C’est d’ailleurs dans cet esprit qu’a été mis en place à New York, l’US-COTE D’IVOIRE BUSINESS COUNCIL, le 24 septembre 2012, en marge des Assemblées Générales des Nations Unies : l’objectif de cet outil exceptionnel étant de renforcer et de redynamiser les relations économiques et commerciales entre les Etats-Unis d’Amérique et la Côte d’Ivoire.
Il convient aussi de rappeler, la signature en juillet 1998 de la convention sur l’encouragement et la protection réciproque des investissements entre nos deux pays.
Distingués invités ;
Excellence, Mesdames et Messieurs,
Cette cérémonie m’offre l’occasion de revenir sur les efforts accomplis par le Gouvernement pour apporter des réponses aux importants défis consécutifs à la crise post-électorale qui ont affaibli l’Etat, secoué les bases de l’équilibre économique et social et suscité de nombreux conflits récurrents.
Ces défis peuvent être regroupés en trois axes principaux :
• La paix et la sécurité ;
• La réconciliation nationale ;
• La reconstruction et la relance économique.
Au plan sécuritaire, la situation s’est considérablement améliorée grâce aux efforts du Gouvernement et aux investissements réalisés. L’armée ivoirienne est aujourd’hui, réunifiée et sous un commandement unique. La Police et la Gendarmerie ont retrouvé leurs patrimoines respectifs et assurent quotidiennement leurs missions.
Une Unité Spéciale de Sécurité, pour la ville d’Abidjan, a été créée et opère déjà. L’indice de la sécurité, selon la BAD, est passé de 4 à 1. Malgré ces acquis importants, nous sommes conscients des efforts d’ordre structurel et matériel à poursuivre.
Au niveau de la sécurisation de nos frontières, notamment les frontières EST et OUEST, les attaques sporadiques perpétrées ces derniers mois ont été vite repoussées par les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire. La situation dans ces zones demeure relativement calme.
Comme vous le savez probablement, il a été créé le 08 août 2012 le Conseil National de Sécurité (C.N.S.) qui est à la tâche face à l’exigence d’édification d’une armée et de forces de sécurité nouvelles.
Le Président de la République a également créé une autorité unique, l’Agence de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (ADDR), chargée de procéder au désarmement, à la démobilisation et à la réinsertion des ex-combattants de tous bords.
En outre, pour lutter contre la criminalité et le grand banditisme, il a mis en place début 2013, une unité spéciale déjà opérationnelle dite Centre de Coordination des Décisions Opérationnelles (CCDO).
Au niveau de la réconciliation, la mise en place de la commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR), a permis de favoriser le dialogue social et d’œuvrer à la cohésion sociale.
Le Gouvernement appuie également ce processus par des actions complémentaires en privilégiant le dialogue : dialogue entre les acteurs politiques d’une part et dialogue entre le monde du travail d’autre part.
Ainsi, au plan politique, les rencontres qui se sont tenues ont permis un début de renforcement de la confiance entre le Gouvernement et les partis d’opposition en général, et d’amorcer une décrispation de la situation politique et sociale.
Les élections municipales et régionales ont pu se dérouler sans difficultés majeures.
Les discussions avec l’opposition vont se poursuivre au cours de ce mois de juin 2013 : l’objectif étant de créer un climat social apaisé qui garantisse les libertés publiques et les droits de l’homme, conforte notre démocratie et aboutisse, in fine, à une normalisation de la vie publique.
En outre, pour ce qui concerne le foncier urbain et rural qui a suscité beaucoup de tensions et de conflits, beaucoup d’avancées ont eu lieu et le Gouvernement entend associer toutes les couches sociales, la société civile et nos partenaires extérieurs pour le règlement progressif mais définitif de cet important dossier.
Au titre de la reconstruction et de la relance économique ; le Gouvernement, grâce à l’appui de l’ensemble de ses Partenaires Techniques et Financiers y compris les Etats-Unis d’Amérique, a procédé à la remise en état graduelle des infrastructures de base dès la sortie de crise.
Présentement, il s’emploie au renforcement et à l’accélération de la mise en œuvre effective d’un ensemble de mesures relatives au développement de l’économie nationale, et à la promotion du secteur privé, vu comme le principal moteur de la croissance économique et du développement.
Ces mesures concernent principalement la gouvernance et l’amélioration du climat des affaires.
Il s’agit notamment de :
➢ L’adoption d’un plan national de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption ;
➢ La création d’une brigade anti- corruption au sein du Ministère auprès du Premier Ministre chargé de l’Économie et des Finances ;
➢ L’adoption d’une charte d’éthique et d’un code de déontologie pour les membres du Gouvernement, pour les agents de Police, pour les fonctionnaires et agents de l’Etat ;
➢ L’adoption d’une loi sur l’enrichissement illicite.
Le Gouvernement fait ainsi de la lutte contre la corruption, qui est un processus de longue haleine, l’une de ses grandes priorités et une Haute Autorité de lutte contre ce fléau sera créée.
D’autre réformes ont été menées ou sont en cours, pour l’amélioration de l’environnement des affaires et la relance économique. On peut citer :
− La mise en place du Comité de Mobilisation des Ressources Extérieures ;
− La réactivation du cadre de concertation Etat-Secteur Privé ;
− La mise en place du Guichet Unique des Formalités d’Entreprises au niveau CEPICI, en vue de permettre la création d’entreprises en 48 heures maximum, avec à moyen terme, un raccourcissement de ce délai à 24 heures.
Ce guichet permettra également la délivrance de l’agrément à l’investissement en 21 jours maximum et la facilitation de l’accès aux terrains industriels :
− De la mise en place du Guichet Unique du Commerce Extérieur par la simplification des formalités et la réduction des coûts liés aux importations et aux exportations ;
− De la réduction du coût de la création de la Société à Responsabilité Limitée (SARL), dont le capital n’excède pas un million 1 000 000 F CFA (réduction des droits d’enregistrement et de timbres, des émoluments des notaires pour les actes de constitution de la SARL, des frais d’insertion de l’acte de création dans un journal d’annonces légales, etc…). A titre d’illustration, le coût de création d’entreprise est ainsi réduit de 661 613 F CFA à 182 400 F CFA soit une baisse de 72 % ;
− La mise en œuvre des mesures pour améliorer le rang de la Côte d’Ivoire au « classement Doing Business » ;
− La mise en œuvre progressive des mesures dans le cadre du Millenium Challenge Corporation (MCC) pour renforcer la coopération entre la Côte d’Ivoire et les Etats-Unis d’Amérique ;
il faut noter que la rééligibilité de la Côte d’Ivoire à l’AGOA depuis le 25 octobre 2011 contribue au renforcement des relations économiques et commerciales, entre les Etats-Unis d’Amérique et la Côte d’Ivoire. La réussite de sa mise en œuvre permettra notamment d’augmenter les exportations ivoiriennes aux Etats-Unis d’Amérique ;
− L’élaboration d’un nouveau code des investissements très incitatif ;
− L’ouverture et le renforcement des tribunaux de commerce ;
− Le renforcement de la cour d’arbitrage de Côte d’Ivoire ;
− L’adoption faite ou prochaine de nouveaux codes régissant les secteurs clés tels que les télécommunications, les mines, l’électricité, etc… ;
− La prise de textes créant un nouveau cadre institutionnel de gestion des Partenariats Publics-Privé (PPP) ;
− La décision du Gouvernement d’organiser un Forum des affaires dénommé « Investir en Côte d’Ivoire (ICI) » en janvier 2014, grande bourse des investissements avec plus de 2 000 investisseurs potentiels.
Ce Forum sera réédité tous les deux ans.
Au plan de la relance économique proprement dite, la croissance économique en Côte d’Ivoire a atteint le taux de 9,8 % en 2012 (contre 8,1 % prévu initialement) et est prévu à 9 % en 2013.
L’ambition du Gouvernement est d’atteindre une croissance à deux chiffres en 2014 et en 2015.
Tous les secteurs d’activités contribuent à cette dynamique, au regard du potentiel de l’économie, avec l’existence d’importants gisements de croissance et l’incidence des réformes structurelles et sectorielles engagées.
Les sources de croissance concernent également les secteurs de l’énergie avec d’importants investissements, en vue de l’accroissement de la production et l’exportation d’énergie, de l’agriculture avec les grandes filières, notamment celle du café et du cacao, de l’industrie, des services, des bâtiments et des travaux publics.
Enfin, l’autre levier important de la croissance économique concerne l’accroissement des exportations de biens et services pour réaliser des excédents de la balance des paiements et disposer de réserves de change suffisantes.
Par ailleurs, la maîtrise de l’inflation, la bonne tenue des comptes nationaux et la restauration de la soutenabilité de la dette publique, grâce à l’atteinte en juin 2012 du point d’achèvement de l’initiative des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE), permettent d’affirmer que l’assainissement du cadre macro-économique et des finances publiques engagé, produit des résultats probants.
La récente mission conjointe du FMI et de la Banque Mondiale a conclu à de belles performances de la Côte d’Ivoire, avec un taux d’inflation à 1,3 %, un déficit budgétaire global de l’ordre de 3 % du PIB, un taux d’investissement situé à 12,5 % du PIB en 2012 contre 8,2 % en 2011, et 9 % en 2010, l’objectif en 2015 étant de 24 %.
Pour consolider ces résultats, les efforts seront poursuivis en vue d’améliorer le cadre macro-économique notamment par :
− La réforme du secteur financier pour renforcer, l’épargne locale et promouvoir le financement des secteurs clés ;
− La mise en œuvre d’une réforme fiscale de grande ampleur ;
− La promotion d’un capital humain de qualité ;
− La lutte contre la cherté de la vie et contre la pauvreté de manière globale.
Distingués invités ;
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Comme vous le constatez, le Gouvernement travaille à l’émergence d’une économie forte, performante et attractive pour les investisseurs, où une place de choix demeure toujours réservée aux investisseurs privés, notamment américains.
Le Gouvernement travaille également à la promotion et au développement d’un secteur privé dynamique qui sera le principal moteur de notre croissance, dans une optique de partenariats gagnant-gagnant.
A ce titre, il convient de souligner, la participation de 378 hommes d’affaires au Groupe Consultatif à Paris les 4 et 5 décembre 2012.
En ce qui concerne les projets privés devant essentiellement être exécutés sous forme de Partenariats Public-Privé, pour un volume d’investissements total de 10,6 milliards de dollars US, pour 60 projets, 80 % de ce montant attendu ont fait l’objet d’intentions d’investissement, soit 8,5 milliards de dollars US, lors de cette importante rencontre.
Aussi, l’ouverture de cette Chambre devrait constituer la voie indiquée pour les opérateurs privés américains de prendre une part active à ce dispositif incitatif, afin de contribuer au développement fructueux des échanges entre nos deux pays et, par la même occasion, permettre à nos jeunes générations de s’inspirer de leur savoir-faire et de bénéficier de leur riche expérience.
Je voudrais, à travers votre Chambre, exhorter toute la communauté des femmes et hommes d’affaires américains, installés ou non en Côte d’Ivoire, à s’intéresser aux immenses potentialités d’investissements offertes, en vue de participer à l’émergence de la Nouvelle Côte d’Ivoire à l’horizon 2020 comme le souhaite le Président de la République.
Je ne saurais terminer mes propos, sans encore une fois, remercier Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique en Côte d’Ivoire, pour sa totale disponibilité et sa contribution si efficace à la naissance de cette Chambre.
Je salue également la qualité des membres fondateurs de ladite Chambre et leur adresse toutes mes félicitations et tous mes encouragements dans la conduite de la destinée de cette Chambre, dont la Côte d’Ivoire s’honore.
C’est sur ces mots plein d’espoir, que je présente mes vœux de succès et de réussite à la nouvelle Chambre de Commerce Américaine de Côte d’Ivoire.
Vive la coopération Ivoiro-Américaine !
Je vous remercie pour votre aimable attention.