Le Président de la République, S.E.M. Alassane OUATTARA, a participé ce mercredi 5 Juin 2013, au siège de l’UNESCO à Paris, à la cérémonie de remise du Prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la Paix, en présence de dix (10) Chefs d’Etat, dont le Président français, SEM. François HOLLANDE, lauréat du Prix pour cette année.
Dans l’allocution qu’il a prononcée à cette occasion, le Président de la République, SEM Alassane OUATTARA, s’est dit fier de participer à cette cérémonie et a souligné qu’elle revêt un caractère singulier car, « elle nous donne l’occasion de nous rappeler qu’il convient, en tout temps et en toutes circonstances, de cultiver et de préserver la paix, condition sine qua non de tout peuple à prétendre au progrès ».
Le Chef de l’Etat s’est également réjoui de ce que son nom soit associé au Prix qui perpétue la mémoire du Premier Président de la République de Côte d’Ivoire qui avait pour combat la recherche de la paix entre les hommes et entre les nations.
S’adressant au Président français, il l’a remercié pour sa contribution et son engagement dans la libération du territoire malien, avant de souligner que, le faisant, il a su traduire en acte le proverbe africain qui dit que « si vous n’aidez pas votre voisin à éteindre le feu qui brûle sa case, la vôtre ne sera pas épargnée par les flammes. »
Quant au Président Henri Konan Bédié, protecteur du Prix, il a estimé que ce Prix symbolique qui porte le nom d’un ancien parlementaire et ministre français, est mérité par le Président François HOLLANDE qui s’est engagé pour créer les conditions d’une paix juste au Mali.
Pour sa part, le récipiendaire du Prix, le Président François HOLLANDE, a estimé que les Africains se sont libérés eux-mêmes du terrorisme grâce à l’appel à la France lancé par le Président malien.
Il a affirmé que pour avoir participé aux deux guerres mondiales, la France a une dette envers l’Afrique dont elle doit s’acquitter.
Le Chef de l’Etat français a également rassuré qu’ « aucun groupe armé ne survivra sur le territoire malien » et que « les élections se tiendront à la date prévue dans tout le pays ».
Rappelons qu’avant la cérémonie de remise du Prix, le Chef de l’Etat, accompagné de son épouse, a pris part à un déjeuner offert à l’Elysée par le Président François Hollande aux Chefs d’Etat présents à Paris dans le cadre de la cérémonie de remise du Prix.
Un peu plus tôt, dans la matinée, le Président de la République a reçu en audience le ministre Français de l’Intérieur, M. Manuel VALLS.
S’adressant à la presse, M. VALLS s’est dit très honoré par cette rencontre avec le Président de la République avec qui il a une relation stratégique et d’amitié devant être confortée par des actions de coopération.
Parlant justement de coopération en matière de sécurité, il a affirmé qu’il sera à Abidjan en octobre prochain, sur invitation du Chef de l’Etat, pour des questions de formation, d’acquisition de matériels, de financement etc.
Le Président de la République a quitté Paris dans la soirée pour Abidjan.
Les raisons d’un choix
Le prix Félix Houphouët-Boigny est revenu cette au président François Hollande de la France. A peine a-t-il reçu ce prestigieux prix qui porte le nom du père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne, que des voix se lèvent pour dénoncer le choix du chef de l’Exécutif français. Ceux qui s’opposent au choix du jury du prix Félix Houphouët-Boigny estiment que l’UNESCO qui fait la promotion de la paix dans le monde entier ne devait pas permettre que le prix revienne à quelqu’un qui a autorisé l’attaque des troupes françaises au Mali. Pour ces derniers, le choix de François Hollande est d’un cynisme insoutenable. Car, pour eux, une telle attitude vise tout simplement à consacrer l’usage de la force comme mode de règlement des conflits dans le monde. Ces pacifistes de la nouvelle génération pensent que tout doit se négocier autour d’une table. Peu importe le prix et le temps que cela prendra. Pourvu que l’on préserve des vies humaines. Si dans le fond, les tenants de cette thèse n’ont pas tout à fait tort, il faut leur rétorquer que leur vision du monde est parfois loin de la réalité et parait chimérique dans certains des cas. Que reproche-t-on à François Hollande ? D’avoir sauvé de millions de populations menacées par le péril islamique ? Le vrai sens du choix du jury du prix Félix Houphouët-Boigny se trouve dans les réponses à ces questions. Que recherchent tous les pacifistes et humanistes de tout bord ? Qu’il y ait moins de conflits et de sang versé dans le monde. Parfois, pour y parvenir, les circonstances commandent que l’usage de la force s’avère nécessaire. Cela peut paraitre incongru ou cynique pour certains. Mais il y a des moments où il faut éteindre le feu par le feu. François Hollande, en autorisant l’armée française à intervenir au Mali, a sauvé des millions de vie humaines. Car la flamme qui avait embrassé le nord du Mali menaçait de brûler toute la sous-région. Que ceux qui critiquent l’intervention militaire nous disent quelle solution ils nous proposent à la place de ce qu’a fait François Hollande. Qu’on ne vienne surtout nous parler de dialogue et de négociation. Car comment dialoguer ou négocier avec des individus qui ne pensent qu’à couper des pieds, des mains et qui rêvent d’imposer leur vision aux autres ? Peut-on s’arranger avec des terrorismes qui ont pour seul objectif d’imposer par la force la charia à tous ceux qui ne pensent pas comme eux et qu’ils considèrent comme « ennemis de Dieu » ? A-t-on le droit, au nom de la paix, de laisser des narcoterroristes fouler aux pieds les droits humains les plus élémentaires ? Il est clair que si l’on pose ces questions aux opposants acharnés de l’intervention française au Mali, ils ne répondront par l’affirmative. On peut ne pas être d’accord avec la méthode utilisée, mais il faut avoir l’honnêteté de reconnaitre qu’elle a permis au Mali de continuer d’exister comme Etat. La paix revient progressivement au Mali grâce à l’intervention de la France. C’est ce que le prix Félix Houphouët-Boigny, parrainé par l’UNESCO, salue, à travers le choix de celui qui a autorisé cette intervention. C’est vrai qu’on peut en discuter. Mais il est clair qu’on ne fait pas avancer le monde avec des discours. Et les jurés du prix Félix Houphouët-Boigny le savent. C’est la raison pour laquelle, eux qui sont profondément épris de paix, ont tenu récompensé le pragmatisme de François Hollande qui a permis de sauver le Mali et la sous-région.
Jean-Claude Coulibaly
Dans l’allocution qu’il a prononcée à cette occasion, le Président de la République, SEM Alassane OUATTARA, s’est dit fier de participer à cette cérémonie et a souligné qu’elle revêt un caractère singulier car, « elle nous donne l’occasion de nous rappeler qu’il convient, en tout temps et en toutes circonstances, de cultiver et de préserver la paix, condition sine qua non de tout peuple à prétendre au progrès ».
Le Chef de l’Etat s’est également réjoui de ce que son nom soit associé au Prix qui perpétue la mémoire du Premier Président de la République de Côte d’Ivoire qui avait pour combat la recherche de la paix entre les hommes et entre les nations.
S’adressant au Président français, il l’a remercié pour sa contribution et son engagement dans la libération du territoire malien, avant de souligner que, le faisant, il a su traduire en acte le proverbe africain qui dit que « si vous n’aidez pas votre voisin à éteindre le feu qui brûle sa case, la vôtre ne sera pas épargnée par les flammes. »
Quant au Président Henri Konan Bédié, protecteur du Prix, il a estimé que ce Prix symbolique qui porte le nom d’un ancien parlementaire et ministre français, est mérité par le Président François HOLLANDE qui s’est engagé pour créer les conditions d’une paix juste au Mali.
Pour sa part, le récipiendaire du Prix, le Président François HOLLANDE, a estimé que les Africains se sont libérés eux-mêmes du terrorisme grâce à l’appel à la France lancé par le Président malien.
Il a affirmé que pour avoir participé aux deux guerres mondiales, la France a une dette envers l’Afrique dont elle doit s’acquitter.
Le Chef de l’Etat français a également rassuré qu’ « aucun groupe armé ne survivra sur le territoire malien » et que « les élections se tiendront à la date prévue dans tout le pays ».
Rappelons qu’avant la cérémonie de remise du Prix, le Chef de l’Etat, accompagné de son épouse, a pris part à un déjeuner offert à l’Elysée par le Président François Hollande aux Chefs d’Etat présents à Paris dans le cadre de la cérémonie de remise du Prix.
Un peu plus tôt, dans la matinée, le Président de la République a reçu en audience le ministre Français de l’Intérieur, M. Manuel VALLS.
S’adressant à la presse, M. VALLS s’est dit très honoré par cette rencontre avec le Président de la République avec qui il a une relation stratégique et d’amitié devant être confortée par des actions de coopération.
Parlant justement de coopération en matière de sécurité, il a affirmé qu’il sera à Abidjan en octobre prochain, sur invitation du Chef de l’Etat, pour des questions de formation, d’acquisition de matériels, de financement etc.
Le Président de la République a quitté Paris dans la soirée pour Abidjan.
Les raisons d’un choix
Le prix Félix Houphouët-Boigny est revenu cette au président François Hollande de la France. A peine a-t-il reçu ce prestigieux prix qui porte le nom du père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne, que des voix se lèvent pour dénoncer le choix du chef de l’Exécutif français. Ceux qui s’opposent au choix du jury du prix Félix Houphouët-Boigny estiment que l’UNESCO qui fait la promotion de la paix dans le monde entier ne devait pas permettre que le prix revienne à quelqu’un qui a autorisé l’attaque des troupes françaises au Mali. Pour ces derniers, le choix de François Hollande est d’un cynisme insoutenable. Car, pour eux, une telle attitude vise tout simplement à consacrer l’usage de la force comme mode de règlement des conflits dans le monde. Ces pacifistes de la nouvelle génération pensent que tout doit se négocier autour d’une table. Peu importe le prix et le temps que cela prendra. Pourvu que l’on préserve des vies humaines. Si dans le fond, les tenants de cette thèse n’ont pas tout à fait tort, il faut leur rétorquer que leur vision du monde est parfois loin de la réalité et parait chimérique dans certains des cas. Que reproche-t-on à François Hollande ? D’avoir sauvé de millions de populations menacées par le péril islamique ? Le vrai sens du choix du jury du prix Félix Houphouët-Boigny se trouve dans les réponses à ces questions. Que recherchent tous les pacifistes et humanistes de tout bord ? Qu’il y ait moins de conflits et de sang versé dans le monde. Parfois, pour y parvenir, les circonstances commandent que l’usage de la force s’avère nécessaire. Cela peut paraitre incongru ou cynique pour certains. Mais il y a des moments où il faut éteindre le feu par le feu. François Hollande, en autorisant l’armée française à intervenir au Mali, a sauvé des millions de vie humaines. Car la flamme qui avait embrassé le nord du Mali menaçait de brûler toute la sous-région. Que ceux qui critiquent l’intervention militaire nous disent quelle solution ils nous proposent à la place de ce qu’a fait François Hollande. Qu’on ne vienne surtout nous parler de dialogue et de négociation. Car comment dialoguer ou négocier avec des individus qui ne pensent qu’à couper des pieds, des mains et qui rêvent d’imposer leur vision aux autres ? Peut-on s’arranger avec des terrorismes qui ont pour seul objectif d’imposer par la force la charia à tous ceux qui ne pensent pas comme eux et qu’ils considèrent comme « ennemis de Dieu » ? A-t-on le droit, au nom de la paix, de laisser des narcoterroristes fouler aux pieds les droits humains les plus élémentaires ? Il est clair que si l’on pose ces questions aux opposants acharnés de l’intervention française au Mali, ils ne répondront par l’affirmative. On peut ne pas être d’accord avec la méthode utilisée, mais il faut avoir l’honnêteté de reconnaitre qu’elle a permis au Mali de continuer d’exister comme Etat. La paix revient progressivement au Mali grâce à l’intervention de la France. C’est ce que le prix Félix Houphouët-Boigny, parrainé par l’UNESCO, salue, à travers le choix de celui qui a autorisé cette intervention. C’est vrai qu’on peut en discuter. Mais il est clair qu’on ne fait pas avancer le monde avec des discours. Et les jurés du prix Félix Houphouët-Boigny le savent. C’est la raison pour laquelle, eux qui sont profondément épris de paix, ont tenu récompensé le pragmatisme de François Hollande qui a permis de sauver le Mali et la sous-région.
Jean-Claude Coulibaly
Articles associés
L’intelligent d’Abidjan - 7 juin 2013
Remise du prix Félix Houphouët-Boigny à Paris / Alassane Ouattara à la tribune de l’Unesco : ‘‘Si vous n’aidez pas votre voisin à éteindre le feu qui brûle sa case, la vôtre ne sera pas épargnée par les flammes’’
Le Democrate - 7 juin 2013
Allocution du Président Henri Konan Bédié Protecteur du Prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix