L’affaire n’a pas encore connu de suite favorable. Le scandale à l’Organisation non gouvernementale (Ong) « Médecins pour tous international » (Mpt Inter), dont au moins 26 entreprises sont les victimes, n’a pas encore été réglé. Bamba Moctar, un responsable de l’une des entreprises, a dénoncé, devant la presse, samedi 8 juin 2013, au Plateau ce « statu quo ». Il a qualifié cette affaire de « la plus grande escroquerie de la diplomatie », exhortant le président de la République, Alassane Ouattara, à se pencher sur leur situation. « Nous demandons pardon au président Ouattara pour qu’il nous aide à entrer en possession de notre argent. La plupart de nos entreprises ont fermé. Nos employés sont au chômage. Nous souffrons. Il faut que le président fasse quelque chose pour nous. L’Etat doit prendre ses responsabilités », a plaidé Bamba Moctar. « Nous remercions le procureur qui a fait arrêter tous les responsables de Mpt qui sont à la base de ce scandale. Parce que c’est un acte criminel qu’ils ont commis. C’est pourquoi, nous nous opposons à leur libération tant que notre argent n’est pas payé. Nous apprenons qu’il y a des manœuvres pour les libérer. Si cette information se confirme, nous nous ferons entendre », a menacé M. Bamba, remerciant la justice qui « fait bien son travail ». Il a fait savoir que les 26 entreprises qui se sont constituées en collectif ont subi un préjudice de 886 millions 477 677 de F.Cfa, soulignant que la liste n’est pas exhaustive. Le conférencier a dit que les entreprises victimes de Mpt Inter se réjouissent de l’arrestation du Directeur général et chef de mission de Mpt, du Secrétaire général, de l’administrateur, du Consultant financier, mais elles estiment que d’autres responsables de leur malheur continuent d’être en liberté. Comme, a-t-il regretté, celui qui « signait des bons de commande ».
Cette affaire, faut-il le rappeler, traînait depuis 2010-2011. Finalement, elle a été portée devant la Police économique et financière. Convoqués, les responsables de Mpt Inter (Lébahy Mathias, Akoun Aké Pascal, Ekragbé Guillaume) ont été déférés le lundi 31 juillet 2012 à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). De nos investigations, il est apparu que les responsables de Mpt ont commandé, en 2010 et 2011, auprès de plusieurs entreprises, d’importantes quantités de matériels informatiques, bureautiques et roulants. L’accord de siège, dont Mpt bénéficiait auprès du gouvernement ivoirien, a convaincu les fournisseurs qu’ils n’allaient pas avoir de difficultés pour recouvrer leur argent. Mais, ils se sont rendus compte qu’ils se sont trompés. Lourdement. La raison ? Contrairement à ce qui a été écrit dans les lettres de commande, à savoir le règlement des factures dans un délai de 90 jours, les fournisseurs n’ont pu avoir leur argent. C’est que le statut diplomatique de Mpt rendait difficile les choses pour les fournisseurs. Les procédures policières engagées contre l’Ong, ont toujours buté sur l’immunité que leur confère leur statut. Mais, les choses ont évolué quand l’affaire est arrivée au niveau du Procureur de la République. Se basant sur les dispositions du code pénal qui stipule que le national ne peut disposer d’une immunité diplomatique dans son propre pays, il a fait sauter le verrou. Et les enquêtes ont abouti. Les responsables de Mpt Inter continuent d’être à la Maca, même si il n’y a pas encore de procès au grand désarroi des fournisseurs qui disent être tous en faillite.
SYLLA A.
Cette affaire, faut-il le rappeler, traînait depuis 2010-2011. Finalement, elle a été portée devant la Police économique et financière. Convoqués, les responsables de Mpt Inter (Lébahy Mathias, Akoun Aké Pascal, Ekragbé Guillaume) ont été déférés le lundi 31 juillet 2012 à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). De nos investigations, il est apparu que les responsables de Mpt ont commandé, en 2010 et 2011, auprès de plusieurs entreprises, d’importantes quantités de matériels informatiques, bureautiques et roulants. L’accord de siège, dont Mpt bénéficiait auprès du gouvernement ivoirien, a convaincu les fournisseurs qu’ils n’allaient pas avoir de difficultés pour recouvrer leur argent. Mais, ils se sont rendus compte qu’ils se sont trompés. Lourdement. La raison ? Contrairement à ce qui a été écrit dans les lettres de commande, à savoir le règlement des factures dans un délai de 90 jours, les fournisseurs n’ont pu avoir leur argent. C’est que le statut diplomatique de Mpt rendait difficile les choses pour les fournisseurs. Les procédures policières engagées contre l’Ong, ont toujours buté sur l’immunité que leur confère leur statut. Mais, les choses ont évolué quand l’affaire est arrivée au niveau du Procureur de la République. Se basant sur les dispositions du code pénal qui stipule que le national ne peut disposer d’une immunité diplomatique dans son propre pays, il a fait sauter le verrou. Et les enquêtes ont abouti. Les responsables de Mpt Inter continuent d’être à la Maca, même si il n’y a pas encore de procès au grand désarroi des fournisseurs qui disent être tous en faillite.
SYLLA A.