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Société Publié le vendredi 14 juin 2013 | Primature

Rentrée culturelle 2013 : Intervention de Monsieur Daniel Kablan Duncan, Premier Ministre, Ministre de l’Economie et des Finances

© Primature Par DR
Rentrée Culturel 2013: Le Premier Ministre Daniel Kablan Duncan, assiste a la cérémonie de lancement
Rentrée Culturel 2013 : Le Premier Ministre Daniel Kablan Duncan, assiste à la cérémonie de lancement.
Abidjan, le 14 juin 2013
Monsieur le Ministre de la Culture et du Tourisme du Burkina-Faso, cher frère ;

Monsieur le Ministre de la Culture et de la Francophonie ;

Excellences, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs ;

Monsieur le Maire de la Commune de Cocody ;

Mesdames et Messieurs les Présidents des Conseils d’administration, Directeurs généraux, Directeurs centraux et chefs de service ;

Honorables Chefs traditionnels et Chefs religieux ;
Mesdames et messieurs les représentants de la presse et des média ;

Mesdames et messieurs les acteurs des Arts et de la Culture ;

Mesdames et Messieurs.
Permettez-moi, avant tout propos, de m’acquitter d’un agréable devoir, celui de saluer Monsieur BABA HAMA, Ministre de la Culture et du Tourisme de la république sœur du Burkina Faso et la délégation qui l’accompagne. Monsieur le Ministre, Akwaba, comme on dit chez nous, à vous qui nous faites l’honneur de participer à cette fête dédiée à la culture dans notre pays.
Votre présence à cette cérémonie, à l’invitation de votre homologue de Côte d’Ivoire est la traduction de la volonté commune de nos deux chefs d’Etat de faire de l’axe Ouagadougou-Yamoussoukro, une grande colonne dorsale de l’intégration sous régionale. Dans le cadre du renforcement de la coopération entre nos deux pays, depuis le conseil des ministres conjoint de Ouagadougou tenu en novembre 2011, la Côte d’Ivoire a eu à participer à toutes les grandes rencontres culturelles organisées à Ouagadougou.
Il s’agit du Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou (SIAO), de la Foire Internationale du Livre de Ouagadougou (Filo), du Festival International du Cinéma de Ouagadougou (Fespaco).

C’est donc un retour des choses que vous soyez présent à l’ouverture de la Saison culturelle de Côte d’Ivoire avec une forte délégation composée principalement du Directeur de la Télévision du Burkina Faso, et du Directeur de la Cinématographie nationale du Burkina-Faso.
Dans la part réservée à la Côte d’Ivoire dans le cadre de la coopération culturelle, nous organiserons bientôt, sur le sol ivoirien les Journées Ivoiro-Burkinabé.
Merci Monsieur le Ministre et cher frère de nous honorer de votre présence en terre ivoirienne, chez vous.
J’adresse également mes remerciements à Monsieur Tariq Khalami, chef de la division de la promotion et de la coopération du Centre cinématographique marocain pour sa présence.

La Côte d’Ivoire et le Maroc sont des pays frères dont les relations tissées depuis de longues décennies par le Roi Hassan II et le Président Houphouët Boigny connaissent un raffermissement grâce à Sa Majesté le Roi Mohamed VI et le Président Alassane OUATTARA.

La récente visite officielle de Sa Majesté à Abidjan, a permis de mesurer l’excellence de ces relations qui se traduisent dans le renforcement accru de tous les secteurs de la coopération dont celui de la culture.

Merci cher frère pour votre présence.

Nous sommes en effet à la cérémonie solennelle de rentrée culturelle de la Côte d’Ivoire, rentrée culturelle dédiée au cinéma.

C’est pourquoi, Excellences, Mesdames et Messieurs, je voudrais vous dire toute ma gratitude pour votre participation à cet événement qui nous réunit autour des Arts et de la Culture.


Monsieur le Ministre de la Culture et de la Francophonie, que dire d’autre après votre discours qui nous présente les grandes orientations de remise à flot du secteur de la Culture et de la Francophonie, et nous permet d’apprécier un bilan si riche, en seulement deux années de travail acharné ?

Monsieur le Ministre, la rentrée culturelle de cette année 2013, comme je l’ai déjà dit, est dédiée au cinéma. Déjà l’année 2012 avait été décrétée « année du livre et de la lecture ».

Vous avez travaillé autour du livre et contribué à la relance de ce secteur qui, pour nous, constitue un outil essentiel d’éveil des consciences, d’accès à la connaissance, un instrument d’éducation et de formation des populations ivoiriennes en général et de la jeunesse en particulier.
Nous sommes également sensibles aux résultats obtenus dans les autres domaines, notamment la création artistique et le patrimoine culturel national, auxquels vous avez commencé à redonner vie.

Il s’agit, en l’occurrence, au niveau de la création, du retour massif des artistes ivoiriens dans les rencontres internationales et de la résurrection du Marché des arts et du spectacle africain, (Masa) qui, comme vous l’avez dit, revient sur les bords de la lagune ébrié fin février 2014.

Il s’agit également au niveau du patrimoine culturel, de l’obtention de l’inscription de la Ville Historique de Grand-Bassam et du Balafon, le « Djéguélé » des Sénoufo, au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.

Ces résultats découlent, à n’en point douter, des efforts inlassables, patiemment consentis pour assurer le grand retour et le rayonnement de la Côte d’Ivoire sur l’échiquier international.

Monsieur le Ministre, vous avez décidé de consacrer l’année 2013 au cinéma. Le cinéma et les industries qui lui sont associées sont des secteurs de l’industrie culturelle dont l’importance n’est plus à démontrer.

En insistant sur la nécessité de lui consacrer le temps indispensable et les moyens appropriés, vous décidez, conformément à la feuille de route du gouvernement, d’en faire un secteur viable, producteur de richesse au service aussi bien des acteurs que de la population.

Le cinéma est en effet, pour les pays qui lui consacrent les moyens, une industrie pourvoyeuse d’emplois, de richesse mais aussi et surtout un vecteur d’amour, de fraternité, de solidarité, par les valeurs qu’il véhicule et qu’il donne en partage.

C’est en raison de son importance économique, culturelle et spirituelle, que le gouvernement de Côte d’Ivoire a décidé de lui consacrer une structure et un fonds de soutien. Il s’agit de l’Office National du Cinéma de Côte d’Ivoire (Onac-Ci) et du Fonds de soutien au cinéma (Fonsic). En dotant ces structures de moyens pour démarrer leurs activités après la grave crise post-électorale que notre pays a traversée, le gouvernement du Président Alassane OUATTARA marque ainsi sa volonté de faire du cinéma un des piliers essentiels de la relance économique de notre pays.
L’inauguration du siège de l’Onac-Ci, logé dans ce bâtiment imposant, témoigne éloquemment de cette volonté.

Certes, les dotations budgétaires sont insuffisantes. Mais le cinéma est un secteur qui peut bénéficier des financements privés parce qu’un bon film rapporte autant d’argent que tout autre investissement.

Le retour sur investissement est rapide. C’est pourquoi je félicite Monsieur le Ministre de la Culture et de la Francophonie pour les contacts entrepris avec les banques et les structures de financement des industries culturelles principalement le Fonds de garantie des industries culturelles de l’Afrique de l’Ouest financé par l’OIF et la CEDEAO.
Ce Fonds de garantie va signer dans quelques semaines avec le Ministère de la Culture et de la Francophonie et des banques ivoiriennes un contrat lui permettant de garantir jusqu’à un milliard de francs Cfa, les projets des acteurs culturels ivoiriens soumis à financement bancaire.

Le cadre institutionnel, notamment en conjonction étroite avec le Ministère de l’Economie et des Finances, est donc en cours pour permettre l’émergence d’une véritable industrie culturelle en Côte d’Ivoire.

Je voudrais donc inviter les acteurs culturels à s’armer de courage, de patience et à s’engager résolument dans les nouveaux axes stratégiques définis par le gouvernement et mis en œuvre par leur ministre de tutelle.

Je voudrais également les féliciter pour le travail qu’ils accomplissent pour le rayonnement de notre pays. A l’occasion de cette rentrée culturelle, nous allons tout à l’heure donner le premier clap de la série télévisée de notre sœur Madame Ouattara Eugénie, épouse DELAVAU, connue sous le nom de Djuedjuessi, intitulée « Charmes et Chagrins ».

Cette série est une co-production ivoiro-burkinabé, assurée par nos deux télévisions nationales. C’est le lieu de féliciter Madame DELAVAU, de remercier les responsables de nos deux télévisions nationales et les encourager à financer les productions de nos cinéastes et acteurs culturels.



Me réjouissant à nouveau de la tenue de cette double cérémonie, à savoir l’ouverture de la rentrée culturelle et l’inauguration du siège de L’ONAC-CI, et vous remerciant tous et toutes pour vos présences distinguées, je voudrais déclarer ouverte la Saison culturelle 2013 et vive le cinéma !

Je vous remercie de votre aimable attention.
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