laval, Les footballeurs québécois qui le souhaitent - surtout ceux d'origine sikh - sont désormais autorisés à porter le turban sur le terrain, a annoncé la Fédération de football de la province canadienne qui espère mettre un terme à une controverse allée au-delà du domaine sportif.
La décision, prise à l'unanimité par le conseil d'administration de l Fédération du soccer du Québec (FSQ), a été annoncée avec un soulagement évident par la directrice générale de l'organisation, Brigitte Frot, après les clarifications apportées la veille par la Fédération internationale de football (FIFA).
"Notre objectif a toujours été d'avoir une confirmation que le port du turban, du patkas ou du keski, était permis par la FIFA", a-t-elle dit lors d'une conférence de presse à Laval, au nord de Montréal.
L'Association canadienne de football avait suspendu mardi la fédération québécoise avec effet immédiat pour avoir interdit le port de turban par les joueurs. Le Québec était l'unique province canadienne à interdire le turban.
Pour Mme Frot, "notre intervention se voulait uniquement technique et n'avait absolument rien à voir avec le débat sur les questions religieuses ou les enjeux politiques".
La sécurité des joueurs était l'unique motivation de la FSQ, a assuré la dirigeante, déplorant "l'ampleur démesurée, surréelle" prise par l'affaire.
La question du turban avait effectivement pris une dimension politique, la Première ministre indépendantiste québécoise Pauline Marois défendant la liberté de la fédération provinciale d'émettre ses règlements, ce qui lui avait valu des critiques du gouvernement fédéral.
La question des "accommodements raisonnables", autrement dit des concessions faites aux traditions des communautés immigrées face aux valeurs de la société canadienne, est très présente dans le débat public au Canada, pays qui accueille 250.000 immigrés par an, en majorité venant d'Asie.
Ainsi, des médias, notamment anglophones, ont évoqué des soupçons d'intolérance, voire de racisme, à l'égard des dirigeants du football de la Belle Province.
Vendredi, l'International Board, l'IFAB, organe garant des lois du jeu au sein de la FIFA, a accepté d'élargir "l'expérience" du port du foulard menée depuis octobre dernier aux "joueurs de sexe masculin au Canada".
Cependant, les joueurs doivent se plier à cinq conditions pour pouvoir arborer un couvre-chef sur un terrain : le turban "doit être de la même couleur que le maillot", "en accord avec l'apparence professionnelle de l'équipement du joueur", "ne doit pas être attaché au maillot", et "ne doit pas constituer de danger ni pour le joueur qui le porte ni pour autrui".
L'IFAB examinera à nouveau la question du foulard en octobre prochain.
La suspension de la fédération québécoise, qui risquait de provoque l'annulation de nombreuses rencontres entre les équipes de différentes provinces, sera maintenant levée, a encore précisé Mme Frot.
via/ff
La décision, prise à l'unanimité par le conseil d'administration de l Fédération du soccer du Québec (FSQ), a été annoncée avec un soulagement évident par la directrice générale de l'organisation, Brigitte Frot, après les clarifications apportées la veille par la Fédération internationale de football (FIFA).
"Notre objectif a toujours été d'avoir une confirmation que le port du turban, du patkas ou du keski, était permis par la FIFA", a-t-elle dit lors d'une conférence de presse à Laval, au nord de Montréal.
L'Association canadienne de football avait suspendu mardi la fédération québécoise avec effet immédiat pour avoir interdit le port de turban par les joueurs. Le Québec était l'unique province canadienne à interdire le turban.
Pour Mme Frot, "notre intervention se voulait uniquement technique et n'avait absolument rien à voir avec le débat sur les questions religieuses ou les enjeux politiques".
La sécurité des joueurs était l'unique motivation de la FSQ, a assuré la dirigeante, déplorant "l'ampleur démesurée, surréelle" prise par l'affaire.
La question du turban avait effectivement pris une dimension politique, la Première ministre indépendantiste québécoise Pauline Marois défendant la liberté de la fédération provinciale d'émettre ses règlements, ce qui lui avait valu des critiques du gouvernement fédéral.
La question des "accommodements raisonnables", autrement dit des concessions faites aux traditions des communautés immigrées face aux valeurs de la société canadienne, est très présente dans le débat public au Canada, pays qui accueille 250.000 immigrés par an, en majorité venant d'Asie.
Ainsi, des médias, notamment anglophones, ont évoqué des soupçons d'intolérance, voire de racisme, à l'égard des dirigeants du football de la Belle Province.
Vendredi, l'International Board, l'IFAB, organe garant des lois du jeu au sein de la FIFA, a accepté d'élargir "l'expérience" du port du foulard menée depuis octobre dernier aux "joueurs de sexe masculin au Canada".
Cependant, les joueurs doivent se plier à cinq conditions pour pouvoir arborer un couvre-chef sur un terrain : le turban "doit être de la même couleur que le maillot", "en accord avec l'apparence professionnelle de l'équipement du joueur", "ne doit pas être attaché au maillot", et "ne doit pas constituer de danger ni pour le joueur qui le porte ni pour autrui".
L'IFAB examinera à nouveau la question du foulard en octobre prochain.
La suspension de la fédération québécoise, qui risquait de provoque l'annulation de nombreuses rencontres entre les équipes de différentes provinces, sera maintenant levée, a encore précisé Mme Frot.
via/ff