Abidjan (Côte d’Ivoire) - L'Afrique souhaite consolider son décollage économique et parvenir à l'émergence, a déclaré vendredi soir à Abidjan, le Chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, rappelant que les perspectives n'ont jamais été aussi « prometteuses « pour le continent.
M. Ouattara qui s'exprimait à l'ouverture de la quatrième édition du Forum des marchés émergents sur l'Afrique « Emerging Markets Forum, sigle en anglais » (EMF) sur la thème ‘'la vision de l'Afrique à l'horizon 2050'', a reconnu que des « acquis importants » ont été obtenus et des progrès « considérables » constatés en Afrique ces dernières années en termes de stabilité macro-économique et de croissance économique.
Le président ivoirien a néanmoins souligné que de nombreux défis restent à relever par les pays Africains avant d'atteindre l'émergence.
Ces défis, a-t-il dit, sont le niveau de pauvreté encore trop élevé, les inégalités sociales toujours répandues, l'éducation et la santé qui présentent encore d'importantes faiblesses. De même, le manque de sécurité sociale et la dépendance des capitaux extérieurs menacent l'équilibre social et économique de plusieurs pays.
Pour parvenir aux niveaux de revenus des pays avancés, les pays africains qui aspirent à l'émergence devront aller plus loin en matière de réforme des structures de leurs économies et de promotion de la démocratie. Ils doivent relever à en croire M. Ouattara, le défi de la prospérité économique à travers une volonté manifeste de lutter contre la pauvreté et les privations diverses.
Réussir cette performance dépendra de l'efficacité avec laquelle les pays africains, affronteront individuellement et collectivement les incertitudes rendues plus ardues par la crise de 2008-2009 et ses répercussions sur le commerce et les finances.
Face à ces incertitudes, M. Ouattara pense que les pays africains doivent de toute urgence commencer à développer des stratégies pour mettre à profit la récente poussée de croissance, veiller au maintien du cap économique sur le continent et s'attaquer aux obstacles qui se présentent pour qu'en 2050, voire avant, le continent prenne sa place en tant que pôle majeur de croissance dans l'économie mondiale.
En effet, a-t-il expliqué, à cette échéance, l'ordre politique et économique mondial pourrait être totalement bouleversé. L'Afrique comptera plus de 2 milliards d'habitants, soit 1 habitant de la planète sur 4.
A cela, a-t-il poursuivi ‘'s'ajoutent les bons résultats économiques enregistrés de même qu'un fort potentiel par rapport aux marchés''.
Le président ivoirien a rappelé que l’Afrique a enregistré la croissance la plus rapide au cours de la dernière décennie avec plus de 5% en moyenne chaque année entre 2000 et 2009, et qu’elle compte six des dix pays qui ont la plus forte croissance économique.
Cette hausse de la croissance est étayée par l'augmentation des taux d'investissement dans certaines régions de l'Afrique qui passent globalement de 18% en 1990 à 22% en 2009, comme confirmés par la Commission Economique pour l'Afrique dans son rapport ‘'Perspectives Economiques 2012''.
Cela se manifeste aussi par une augmentation de la part des exportations dans le Produit intérieur brut (PIB) qui passe de 26% en 1990 à presque 30 % en 2009.
Il a également souligné qu'alors que l'économie mondiale lutte pour se remettre des effets des crises économiques et financières récentes, le continent Africain connaît des modifications fondamentales. La conjoncture économique, sociale et politique s'améliore et les pays africains sont désormais une source de croissance économique mondiale.
Selon lui, après une longue période de stagnation dans les années 70 et 80, l'Afrique est devenue au XXIème siècle un continent aux multiples opportunités, grâce à l'amélioration de la gouvernance, aux politiques macro-économiques de qualité et à l'assainissement de l'environnement des affaires.
Des pays tels que le Nigeria seront plus peuplés que les Etats-Unis avant même 2050. 1 milliards 200 millions d'Africains seront des urbains et la population en âge de travailler représentera environ 22% en 2050, c'est-à-dire près de 500 millions de personnes.
Cette évolution de l'ordre politique et économique mondial offre à l'Afrique l'occasion de remodeler son programme de développement et appellera à une meilleure gouvernance mondiale et au renforcement de la solidarité entre les Etats.
Après Rabat en 2008 et Cape-Town en 2009, c'est la troisième fois que l'Afrique accueille les travaux du Forum des marchés émergents sur l'Afrique ou Emerging Markets Forum (EMF), cette prestigieuse plateforme de rencontres et d'échanges entre les économies émergentes.
La rencontre d'Abidjan à laquelle participent les anciens présidents tanzanien, Benjamin Mkapa et allemand, Horst Koehler, et Michel Camdessus, ex-Directeur général du Fonds monétaire international (FMI) prend fin samedi.
Au nombre des experts figurent Abdoulie Janneh, Président de l'Institut de la Gouvernance Africaine, Directeur Exécutif de la Fondation Mo Ibrahim et Ancien Secrétaire Exécutif de la Commission Économique des Nations Unies pour l'Afrique.
Il y a également Edem Kodjo, Président et Fondateur de la Fondation Pax Africana et ancien Premier Ministre du Togo ainsi que Roger Boa Johnson, Président de l'association des Sociétés d'Assurance et Directeur Général d'Axa Assurance.
Raila Odinga, ancien Premier Ministre du Kenya et Tertius Zongo, ancien Premier Ministre du Burkina Faso, interviendront également à ce Forum.
Avant la cérémonie d'ouverture, le Président Ouattara a accordé à la mi-journée une audience à une délégation du Forum des Marchés Emergents conduite par M. Horst Koelher, ex- Directeur Général du FMI, par ailleurs ancien Président de la République Fédérale d'Allemagne.
LS/APA
M. Ouattara qui s'exprimait à l'ouverture de la quatrième édition du Forum des marchés émergents sur l'Afrique « Emerging Markets Forum, sigle en anglais » (EMF) sur la thème ‘'la vision de l'Afrique à l'horizon 2050'', a reconnu que des « acquis importants » ont été obtenus et des progrès « considérables » constatés en Afrique ces dernières années en termes de stabilité macro-économique et de croissance économique.
Le président ivoirien a néanmoins souligné que de nombreux défis restent à relever par les pays Africains avant d'atteindre l'émergence.
Ces défis, a-t-il dit, sont le niveau de pauvreté encore trop élevé, les inégalités sociales toujours répandues, l'éducation et la santé qui présentent encore d'importantes faiblesses. De même, le manque de sécurité sociale et la dépendance des capitaux extérieurs menacent l'équilibre social et économique de plusieurs pays.
Pour parvenir aux niveaux de revenus des pays avancés, les pays africains qui aspirent à l'émergence devront aller plus loin en matière de réforme des structures de leurs économies et de promotion de la démocratie. Ils doivent relever à en croire M. Ouattara, le défi de la prospérité économique à travers une volonté manifeste de lutter contre la pauvreté et les privations diverses.
Réussir cette performance dépendra de l'efficacité avec laquelle les pays africains, affronteront individuellement et collectivement les incertitudes rendues plus ardues par la crise de 2008-2009 et ses répercussions sur le commerce et les finances.
Face à ces incertitudes, M. Ouattara pense que les pays africains doivent de toute urgence commencer à développer des stratégies pour mettre à profit la récente poussée de croissance, veiller au maintien du cap économique sur le continent et s'attaquer aux obstacles qui se présentent pour qu'en 2050, voire avant, le continent prenne sa place en tant que pôle majeur de croissance dans l'économie mondiale.
En effet, a-t-il expliqué, à cette échéance, l'ordre politique et économique mondial pourrait être totalement bouleversé. L'Afrique comptera plus de 2 milliards d'habitants, soit 1 habitant de la planète sur 4.
A cela, a-t-il poursuivi ‘'s'ajoutent les bons résultats économiques enregistrés de même qu'un fort potentiel par rapport aux marchés''.
Le président ivoirien a rappelé que l’Afrique a enregistré la croissance la plus rapide au cours de la dernière décennie avec plus de 5% en moyenne chaque année entre 2000 et 2009, et qu’elle compte six des dix pays qui ont la plus forte croissance économique.
Cette hausse de la croissance est étayée par l'augmentation des taux d'investissement dans certaines régions de l'Afrique qui passent globalement de 18% en 1990 à 22% en 2009, comme confirmés par la Commission Economique pour l'Afrique dans son rapport ‘'Perspectives Economiques 2012''.
Cela se manifeste aussi par une augmentation de la part des exportations dans le Produit intérieur brut (PIB) qui passe de 26% en 1990 à presque 30 % en 2009.
Il a également souligné qu'alors que l'économie mondiale lutte pour se remettre des effets des crises économiques et financières récentes, le continent Africain connaît des modifications fondamentales. La conjoncture économique, sociale et politique s'améliore et les pays africains sont désormais une source de croissance économique mondiale.
Selon lui, après une longue période de stagnation dans les années 70 et 80, l'Afrique est devenue au XXIème siècle un continent aux multiples opportunités, grâce à l'amélioration de la gouvernance, aux politiques macro-économiques de qualité et à l'assainissement de l'environnement des affaires.
Des pays tels que le Nigeria seront plus peuplés que les Etats-Unis avant même 2050. 1 milliards 200 millions d'Africains seront des urbains et la population en âge de travailler représentera environ 22% en 2050, c'est-à-dire près de 500 millions de personnes.
Cette évolution de l'ordre politique et économique mondial offre à l'Afrique l'occasion de remodeler son programme de développement et appellera à une meilleure gouvernance mondiale et au renforcement de la solidarité entre les Etats.
Après Rabat en 2008 et Cape-Town en 2009, c'est la troisième fois que l'Afrique accueille les travaux du Forum des marchés émergents sur l'Afrique ou Emerging Markets Forum (EMF), cette prestigieuse plateforme de rencontres et d'échanges entre les économies émergentes.
La rencontre d'Abidjan à laquelle participent les anciens présidents tanzanien, Benjamin Mkapa et allemand, Horst Koehler, et Michel Camdessus, ex-Directeur général du Fonds monétaire international (FMI) prend fin samedi.
Au nombre des experts figurent Abdoulie Janneh, Président de l'Institut de la Gouvernance Africaine, Directeur Exécutif de la Fondation Mo Ibrahim et Ancien Secrétaire Exécutif de la Commission Économique des Nations Unies pour l'Afrique.
Il y a également Edem Kodjo, Président et Fondateur de la Fondation Pax Africana et ancien Premier Ministre du Togo ainsi que Roger Boa Johnson, Président de l'association des Sociétés d'Assurance et Directeur Général d'Axa Assurance.
Raila Odinga, ancien Premier Ministre du Kenya et Tertius Zongo, ancien Premier Ministre du Burkina Faso, interviendront également à ce Forum.
Avant la cérémonie d'ouverture, le Président Ouattara a accordé à la mi-journée une audience à une délégation du Forum des Marchés Emergents conduite par M. Horst Koelher, ex- Directeur Général du FMI, par ailleurs ancien Président de la République Fédérale d'Allemagne.
LS/APA