Les transporteurs de Côte d’Ivoire ont dénoncé, hier, la pression fiscale qui plombe leurs activités. Au cours d’une conférence de presse, le président du Groupement d’intérêt économique des propriétaires de véhicules de transport routier de Côte d’Ivoire (Giepvtrci), Touré Almamy, a dit son ras-le-bol devant la multitude de taxes et autres impositions qui rongent leurs activités. La dernière taxe qui a provoqué le courroux des transporteurs, c’est celle instituée par le district d’Abidjan depuis peu, à savoir, «la taxe dite de publicité mobile». Pour Touré Alamamy, le district a décidé de taxer tous les cars qui porteraient des inscriptions à caractère publicitaire, même l’inscription du nom de la société de transports sur ses cars : «Le district vient à nouveau de sortir, de ses tiroirs, une nouvelle trouvaille, la taxe dite de publicité mobile, sur la base de textes datant des années 58, qui consiste à faire payer au transporteur pour avoir sur ses cars le nom de sa société. En clair la simple inscription de la dénomination de la compagnie sur ses propres véhicules fait l’objet d taxations», a-t-il déploré avant d’ajouter : «Des membres du Gie ont reçu des injonctions de payer des sommes avoisinant la centaine de millions dans un délai de 10 jours sous peine de 200% de pénalité». Avant cette nouvelle taxe, il y a avait la taxe dite carte de stationnement qui, selon les transporteurs, «n’est qu’une double dépense imposée aux transporteurs qui paient déjà au titre de l’Odp les espaces qui abritent leurs gares respectives, au-delà des impots courants et des cotisations sociales Its, tse, Bic, Cnps, patentes commerciales, patentes véhicules, vignettes, cartes de transport et autres, le transporteur doit s’acquitter également au titre des district et des communes, de la carte de stationnement, des taxes, des taxes communales, de l’Opd, des impôts fonciers sur Odp, et de la taxe de redevance d’exploitation. Le transporteur est le payeur sans limite», a-t-il dit d’ajouter : «Le Gie Pvtrci a toujours privilégié le dialogue pour trouver une solution idoine aux différents problèmes, mais, nous nous gardons de réagir différemment au cas où notre appel n’est pas entendu».
François Becanthy
François Becanthy