Nous avons pris l’engagement au mois de janvier 2013, de faire avec vous un point périodique, à peu près tous les 6 mois, des activités que nous menons en faveur du développement de l’écosystème desTélécommunications/TIC en Côte d’Ivoire. C’est un engagement que nous avons grand plaisir à tenir, car cette opportunité de rencontre et d’échanges à mi-parcours de l’année et en fin d’année, nous permet de communiquer sur nos activités, mais surtout, nous permet de faire mieux connaitre aux populations Ivoiriennes, les TIC et les fabuleuses opportunités qu’elles représentent à ce jour pour elles et pour nos Etats.
Mesdames et Messieurs, pour fixer le fil conducteur des actions que nous menons au sein du département de la Poste et des TIC sous la conduite du Premier Ministre Kablan Duncan, il y a lieu de rappeler :
I. Que cette action s’appuie, d’une part, sur l’ambition du Chef de l’Etat de bâtir une Côte d’Ivoire émergente à l’horizon 2020 ;
Nous y reviendrons si vous le souhaitez, mais il nous parait évident que l’émergence de la CI passe par la bonne appropriation des TIC par la majorité de nos concitoyens.
Dit d’une autre manière, les TIC peuvent faciliter et accélérer l’atteinte de l’émergence en raison des nombreux avantages qu’elles offrent (transparence, rapidité, fiabilité, traçabilité, ouverture au monde, moindres coûts…)
I. Cette action s’appuie d’autre part, sur la nécessité pour notre pays de s’intégrer à l’évolution du monde, dont la marche est de plus en plus liée, voire même dépendante des TIC, quel que soit l’activité (politique, sociale, économique…).
L’objectif ultime pour nous, consiste à mettre en place les fondations qui permettront à notre pays de bâtir une nouvelle économie, basée sur le numérique, mais également de tirer le meilleur profit des TIC, en en faisant un accélérateur de développement, de développement économique, mais aussi de développement social, au bénéfice de nos populations.
Mesdames, Messieurs, nous vous présenterons au cours de nos échanges de ce jour, les grands axes de l’action conduite au cours des 24 derniers mois au niveau des 2 principaux secteurs dont nous avons la responsabilité ; les Télécommunications/TIC et la Poste. Dans un deuxième temps, nous évoquerons les perspectives et le plan d’actions que nous nous proposons d’exécuter dans les prochains mois et années :
1. Au niveau du secteur des Télécommunications/TIC ;
Nous évoquerons :
I.L’existence désormais d’un environnement réglementaire adéquat, conforme aux nouveaux enjeux de développement de notre Pays ;
Ce nouvel environnement nous parait en mesure de favoriser le développement d’une économie numérique de qualité, qui donne confiance aux acteurs, et sécurise dans le même temps les utilisateurs.
i. La construction d’une infrastructure de transmission large bande (ou haut débit), notamment par un maillage du territoire national en réseaux de fibre optique, en complément des réseaux privés des opérateurs nationaux ;
ii. l’incitation à la production de services de contenus locaux et l’appropriation par les populations des TIC;
iii. La formation et le développement des ressources humaines, pour disposer rapidement en quantité et en qualité, d’une expertise nationale dans le secteur des TIC;
iv. La facilitation de l’accessibilité, tant par les populations que par l’Administration publique, des outils terminaux TIC (ordinateurs, smartphones…).
b.2 Au niveau du secteur Postal
Nous évoquerons deux axes principaux de développement, à savoir :
(i)La réforme du secteur postal, à travers l’élaboration et la mise en œuvre d’une nouvelle loi ;
(ii) L’élaboration et la mise en œuvre d’un plan de redressement de la société publique dénommée la Poste-ci.
Pour entrer dans le vif du sujet, nous pouvons dire :
1- Au niveau du secteur Télécommunications/TIC
- Relativement aux exigences de mise aux normes du cadre réglementaire,
de nouveaux textes encadrent désormais le secteur des Télécommunications/TIC, donnant ainsi à notre Pays l’opportunité de disposer d’un cadre législatif et réglementaire conforme aux enjeux de développement d’une économie numérique ambitieuse :
1. Depuis mars 2012, une loi générale sur les télécommunications/TIC définit les régimes en vigueur dans le secteur, notamment la Licence, l’Autorisation et les Services dits Libres. Ce nouveau cadre propose de nouvelles modalités de régulation du marché des TIC, avec des dispositions qui protègent davantage les droits des consommateurs ;
2.au cours du premier semestre 2013 les lois suivantes ont été adoptées en Conseil des Ministres, puis votées à l’Assemblée Nationale ;
(1) la loi sur le commerce électronique, qui normalise, encadre et sécurise désormais toutes les transactions faites sur les réseaux numériques
(2) La loi sur la protection des données à caractère personnel,
(3)La loi sur la cyber sécurité
Ces 2 dernières lois sont plus spécifiquement destinées à assurer la sécurité des réseaux et des personnes qui y opèrent :
1. Dans le cadre de la mise en œuvre de cette loi, de nouveaux organes de gouvernance sectorielle, aux missions clairement conformes aux enjeux, ont été mis en place au cours du premier trimestre 2013. Ces nouveaux organes sont l’ARTCI, l’ANSUT et l’AIGF.
-Concernant le deuxième axe de la politique mise en œuvre (celui de la disponibilité d’une infrastructure large bande) ;
1. Au cours de l’année 2012
(1)nous avons autorisé, à travers un décret et une procédure de sélection transparente, l’établissement de réseaux 3 G et l’offre par les opérateurs Mobile, de services large bande. Cela a été une avancée importante pour notre pays, qui comblait ainsi un grand retard ;
(2)nous avons engagé la première phase de la construction d’un réseau national filaire, en fibre optique (backbone national) en vue du maillage du territoire national par une infrastructure robuste et de qualité. Cette première phase consiste en la construction de l’artère allant de San-Pedro à Ferké, en passant par Man, Odiénné, Boundiali et Korhogo.
(3)à noter que du côté des opérateurs privés, deux nouveaux câbles sous-marins en fibre optique (qui s’ajoutent à SAT3, construit en 2002/2003) permettent de renforcer la desserte de notre pays à partir de l’international, de faciliter l’accès aux nœuds Internet mondiaux, et ‘’last but not least’’, de favoriser la concurrence et la baisse du coût de la bande passante internationale. C’est ainsi que depuis le début de cette année 2013, nous avons pu observer une baisse du coût de l’internet de l‘ordre de 40%. Cette baisse devrait normalement se poursuivre, en raison notamment des économies d’échelle liées à l’accroissement du nombre d’abonnés et au développement des usages ;
Au cours du premier semestre 2013 ;
(1) les travaux de construction de la deuxième phase du backbone national en fibre optique ont démarré. Cette deuxième artère est prévue pour connecter les villes d’Aboisso, de Bassam, d’Alépé, d’Adzopé, d’Abengourou, de Bondoukou, et de Bouna. Les travaux correspondants sont prévus pour s’achever vers mars/avril 2014 ;
(2) nous avons engagé et achevé la mise en œuvre de deux points d’échanges Internet ; « points XP ». Ces points d’échange faciliteront l’écoulement du trafic internet d’origine et à destination de la Côte d’Ivoire, offrant ainsi plus de confort, plus de sécurité, et une moindre utilisation de la bande passante, donc moins de coûts ;
(3) Débutée en 2012, nous avons poursuivi la construction du réseau en Fibre Optique de l’Administration, une infrastructure publique qui relie à ce jour 52 sites gouvernementaux. Ce réseau a en son cœur deux data center, qui permettent la fourniture de services collaboratifs au sein de l’Administration (e-administration), et ainsi que de services à la population (e-services).
Concernant le développement des offres de contenu et l’appropriation de l’usage des TIC
Sont concernés ici l’Etat, le secteur privé et la population, dans son ensemble.
Au niveau de l’Etat, nous mettons en œuvre à travers la Gouvernance électronique, différentes applications, qui moderniseront et simplifieront l’acticité des services publics (l’e administration, la numérisation de la chaine du conseil des ministres, le traitement du courrier, l’archivage numérique…). La prochaine étape à ce niveau est la fourniture progressive par l’Etat de services à la population (e education (interconnexion des Universités, enseignement à distance, e learning…), e santé (suivi de malades, statistiques et suivi des endémies, consultations à distance, soins à distance…), e agriculture (techniques culturales, météo, magasins virtuels, disponibilité des produits et prix…), construction et urbanisme (gestion du foncier, cadastre…), sécurité (interconnexion des commissariats, partage de fichiers, vidéosurveillance…).
S’agissant de l’Axe Formation et développement d’une expertise nationale ;
2012, mais surtout 2013 aura vu la reprise par l’Etat de son rôle régalien de formation, en vue de développer une expertise nationale pour les acteurs de la filière des TIC
(1)2012 : la prise d’un décret pour la création d’une école de formation pour une expertise de haut niveau : l’ESATIC ;
(2) 2012-2013 : ouverture effective de ladite école avec une première promotion de 100 bacheliers etc. Le concours d’entrée 2013/2014 est en cours.
A cela, il convient d’ajouter la décision du gouvernement d’introduire les TIC comme nouvelle matière dans le système éducatif. Cela permettra d’initier les enfants de ce pays, dès leur plus jeune âge, à l’utilisation de l’équipement informatique. Nous sommes en ce moment dans la phase de création dans les lycées et collèges de salles Multimédia, cela avec un accompagnement appréciable des opérateurs privés, que je voudrais au passage remercier et encourager, pour le support important qu’ils nous apportent. Cette formation dès la base est le meilleur moyen de disposer assez rapidement d’une masse critique d’utilisateurs Ivoiriens, en mesure d’accélérer la mise en œuvre de notre politique de démocratisation de l’usage des TIC.
-En ce qui concerne la sécurité numérique ;
En vue du renforcement de la confiance en l’économie numérique naissante, les problématiques de sécurité de notre cyberespace ont été adressées avec détermination au cours des deux dernières années :
- En 2012, le premier jalon a consisté en l’identification de tous les utilisateurs des terminaux d’accès aux réseaux de télécommunications/TIC ;
-En début d’année 2013, ce volet a été achevé avec l’identification de près de 19 millions d’utilisateurs de cartes SIM et de terminaux actifs. Cette Loi a également permis l’identification des Cybercafés et rend obligatoire l’identification des utilisateurs de leurs services, via la tenue d’un registre (responsabilité des propriétaires et gérants de Cybercafés / Caméras de surveillance) ;
- La loi sur les transactions électroniques, dont le commerce électronique, la loi sur la protection des données à caractère personnel, et la loi sur la cyber sécurité, que nous avons évoquées plus haut, permettent d’assurer le développement du commerce et la création de valeurs, mais également de sécuriser aussi bien les réseaux, que la vie privée des personnes utilisatrices de services TIC.
2- Au niveau du secteur postal
Deux principaux chantiers ont été engagés en 2013 et sont en cours de réalisation. Il s’agit :
-de la mise aux normes de l’environnement réglementaire du secteur postal. Une nouvelle loi portant Code Postal a été proposée par le Gouvernement et votée par l’Assemblée Nationale, qui remplace la loi précédente de 1976, devenue totalement inadaptée;
-d’un plan de restructuration de la Société Publique, Société d’Etat, la Poste Côte d’Ivoire. Cette entreprise présentait jusqu’à récemment de graves et profondes faiblesses, qui sont en voie d’être corrigées.
Comme vous le voyez, de nombreux programmes ont été engagés en 2012 et réalisés, ou sont en cours de mise en œuvre effective au cours de ce premier semestre 2013. Nous pouvons à ce stade dire notre satisfaction pour plusieurs raisons ;
-Lles principaux objectifs assignés à notre département sont atteints et les actions mises en œuvre vont dans le sens de l’amélioration continue de la maturité numérique de notre pays.
-L’unanimité des observateurs sur la qualité de la vision mise en œuvre par notre pays en matière de télécommunications/TIC, et l’efficacité des acteurs du secteur, qui ont permis qu’en deux ans, notre pays rattrape l’essentiel du retard qu’il accusait dans le domaine des TIC. De plus en plus de pays Africains s’intéressent à l’expérience de la Côte d’Ivoire, et l’UIT, a à plusieurs reprises, salué les résultats très appréciables obtenus par notre pays en si peu de temps. Ainsi d’ailleurs, une visite du Secrétaire Général de l’UIT est prévue en Côte d’Ivoire dans les prochains mois, pour saluer ces résultats, et encourager l’Etat de CI à poursuivre nos efforts en faveur de la réduction du fossé numérique.
II/ Des Perspectives à court et moyen terme
Les perspectives à court et moyen terme seront relatives à la poursuite et à l’approfondissement des programmes structurants en cours.
Les programmes concernés sont :
1)la mise en œuvre effective d’une régulation sectorielle efficiente et transparente du marché, de façon à fournir les meilleurs services possibles à l’ensemble des parties prenantes de l’écosystème (Etat, opérateurs économiques, populations etc.) ;
2)la poursuite de la construction du backbone national de sorte à le porter aux 7000 km prévus ;
3) la finalisation en cours du renforcement de la couverture du réseau fixe détruit en maintes localités ces dix dernières années. Ce projet s’exécutera dans le cadre d’un PPP en cours de conclusion, qui comprend la desserte de zones non pourvues à ce jour de services de téléphonie fixe (zones blanches ou infrastructure détruite ou non fonctionnelle). Le début de la fourniture des premiers services est prévu dans les prochaines semaines, ou les prochains mois au plus tard ;
4)La poursuite du relèvement de la maturité numérique de note pays, notamment à travers l’approfondissement du programme de gouvernance électronique et le développement des applicatifs métiers prévus (éducation, santé, sécurité, justice…), le développement des services de contenu, la montée en performance de la formation d’experts dans le cadre de l’ESATIC
5) la mise en œuvre des programmes de vulgarisation et d’aide à la facilitation de l’accessibilité des populations à l’usage des TIC, avec :
1. la mise en place des cyber-centres communautaires (3000 localités rurales prévues);
2. la finalisation du programme ‘’un citoyen / un ordinateur / une connexion’’. La première tranche de ce projet devrait concerner 500.000 personnes.
6) La mise en œuvre du plan d’action pour la migration de l’IPV4 à l’IPV6
7) L’amélioration de la Qualité de service, sur tous les segments de l’offre des opérateurs (phonie, data, accueil…),
8) L’amélioration de la couverture du territoire et des populations. Dans ce cadre, un accent particulier sera mis sur la couverture des axes routiers, en particulier des voies de circulation les plus importantes
9) La poursuite de la baisse des tarifs, aussi bien des communications, que de l’internet et des équipements terminaux.
En conclusion,
nous pouvons dire qu’en 2 ans, beaucoup a été fait dans le secteur des TIC. Nous sommes heureux d’observer le foisonnement d’initiatives privées (création de sites Web, développement des réseaux sociaux (Facebook, Linkedin, Twitter…), et l’appropriation de plus en plus forte que se font les populations de ces technologies, dont le but premier est d’aider à la création de richesse, à l’amélioration de la performance, mais également au bien-être des populations. Je voudrais remercier la Presse dans son ensemble, dont le travail permet de vulgariser ces technologies, de les faire mieux connaitre, de façon à ce que les populations en profitent le mieux possible. Je suis maintenant à votre disposition pour les questions. Je vous remercie.
Mesdames et Messieurs, pour fixer le fil conducteur des actions que nous menons au sein du département de la Poste et des TIC sous la conduite du Premier Ministre Kablan Duncan, il y a lieu de rappeler :
I. Que cette action s’appuie, d’une part, sur l’ambition du Chef de l’Etat de bâtir une Côte d’Ivoire émergente à l’horizon 2020 ;
Nous y reviendrons si vous le souhaitez, mais il nous parait évident que l’émergence de la CI passe par la bonne appropriation des TIC par la majorité de nos concitoyens.
Dit d’une autre manière, les TIC peuvent faciliter et accélérer l’atteinte de l’émergence en raison des nombreux avantages qu’elles offrent (transparence, rapidité, fiabilité, traçabilité, ouverture au monde, moindres coûts…)
I. Cette action s’appuie d’autre part, sur la nécessité pour notre pays de s’intégrer à l’évolution du monde, dont la marche est de plus en plus liée, voire même dépendante des TIC, quel que soit l’activité (politique, sociale, économique…).
L’objectif ultime pour nous, consiste à mettre en place les fondations qui permettront à notre pays de bâtir une nouvelle économie, basée sur le numérique, mais également de tirer le meilleur profit des TIC, en en faisant un accélérateur de développement, de développement économique, mais aussi de développement social, au bénéfice de nos populations.
Mesdames, Messieurs, nous vous présenterons au cours de nos échanges de ce jour, les grands axes de l’action conduite au cours des 24 derniers mois au niveau des 2 principaux secteurs dont nous avons la responsabilité ; les Télécommunications/TIC et la Poste. Dans un deuxième temps, nous évoquerons les perspectives et le plan d’actions que nous nous proposons d’exécuter dans les prochains mois et années :
1. Au niveau du secteur des Télécommunications/TIC ;
Nous évoquerons :
I.L’existence désormais d’un environnement réglementaire adéquat, conforme aux nouveaux enjeux de développement de notre Pays ;
Ce nouvel environnement nous parait en mesure de favoriser le développement d’une économie numérique de qualité, qui donne confiance aux acteurs, et sécurise dans le même temps les utilisateurs.
i. La construction d’une infrastructure de transmission large bande (ou haut débit), notamment par un maillage du territoire national en réseaux de fibre optique, en complément des réseaux privés des opérateurs nationaux ;
ii. l’incitation à la production de services de contenus locaux et l’appropriation par les populations des TIC;
iii. La formation et le développement des ressources humaines, pour disposer rapidement en quantité et en qualité, d’une expertise nationale dans le secteur des TIC;
iv. La facilitation de l’accessibilité, tant par les populations que par l’Administration publique, des outils terminaux TIC (ordinateurs, smartphones…).
b.2 Au niveau du secteur Postal
Nous évoquerons deux axes principaux de développement, à savoir :
(i)La réforme du secteur postal, à travers l’élaboration et la mise en œuvre d’une nouvelle loi ;
(ii) L’élaboration et la mise en œuvre d’un plan de redressement de la société publique dénommée la Poste-ci.
Pour entrer dans le vif du sujet, nous pouvons dire :
1- Au niveau du secteur Télécommunications/TIC
- Relativement aux exigences de mise aux normes du cadre réglementaire,
de nouveaux textes encadrent désormais le secteur des Télécommunications/TIC, donnant ainsi à notre Pays l’opportunité de disposer d’un cadre législatif et réglementaire conforme aux enjeux de développement d’une économie numérique ambitieuse :
1. Depuis mars 2012, une loi générale sur les télécommunications/TIC définit les régimes en vigueur dans le secteur, notamment la Licence, l’Autorisation et les Services dits Libres. Ce nouveau cadre propose de nouvelles modalités de régulation du marché des TIC, avec des dispositions qui protègent davantage les droits des consommateurs ;
2.au cours du premier semestre 2013 les lois suivantes ont été adoptées en Conseil des Ministres, puis votées à l’Assemblée Nationale ;
(1) la loi sur le commerce électronique, qui normalise, encadre et sécurise désormais toutes les transactions faites sur les réseaux numériques
(2) La loi sur la protection des données à caractère personnel,
(3)La loi sur la cyber sécurité
Ces 2 dernières lois sont plus spécifiquement destinées à assurer la sécurité des réseaux et des personnes qui y opèrent :
1. Dans le cadre de la mise en œuvre de cette loi, de nouveaux organes de gouvernance sectorielle, aux missions clairement conformes aux enjeux, ont été mis en place au cours du premier trimestre 2013. Ces nouveaux organes sont l’ARTCI, l’ANSUT et l’AIGF.
-Concernant le deuxième axe de la politique mise en œuvre (celui de la disponibilité d’une infrastructure large bande) ;
1. Au cours de l’année 2012
(1)nous avons autorisé, à travers un décret et une procédure de sélection transparente, l’établissement de réseaux 3 G et l’offre par les opérateurs Mobile, de services large bande. Cela a été une avancée importante pour notre pays, qui comblait ainsi un grand retard ;
(2)nous avons engagé la première phase de la construction d’un réseau national filaire, en fibre optique (backbone national) en vue du maillage du territoire national par une infrastructure robuste et de qualité. Cette première phase consiste en la construction de l’artère allant de San-Pedro à Ferké, en passant par Man, Odiénné, Boundiali et Korhogo.
(3)à noter que du côté des opérateurs privés, deux nouveaux câbles sous-marins en fibre optique (qui s’ajoutent à SAT3, construit en 2002/2003) permettent de renforcer la desserte de notre pays à partir de l’international, de faciliter l’accès aux nœuds Internet mondiaux, et ‘’last but not least’’, de favoriser la concurrence et la baisse du coût de la bande passante internationale. C’est ainsi que depuis le début de cette année 2013, nous avons pu observer une baisse du coût de l’internet de l‘ordre de 40%. Cette baisse devrait normalement se poursuivre, en raison notamment des économies d’échelle liées à l’accroissement du nombre d’abonnés et au développement des usages ;
Au cours du premier semestre 2013 ;
(1) les travaux de construction de la deuxième phase du backbone national en fibre optique ont démarré. Cette deuxième artère est prévue pour connecter les villes d’Aboisso, de Bassam, d’Alépé, d’Adzopé, d’Abengourou, de Bondoukou, et de Bouna. Les travaux correspondants sont prévus pour s’achever vers mars/avril 2014 ;
(2) nous avons engagé et achevé la mise en œuvre de deux points d’échanges Internet ; « points XP ». Ces points d’échange faciliteront l’écoulement du trafic internet d’origine et à destination de la Côte d’Ivoire, offrant ainsi plus de confort, plus de sécurité, et une moindre utilisation de la bande passante, donc moins de coûts ;
(3) Débutée en 2012, nous avons poursuivi la construction du réseau en Fibre Optique de l’Administration, une infrastructure publique qui relie à ce jour 52 sites gouvernementaux. Ce réseau a en son cœur deux data center, qui permettent la fourniture de services collaboratifs au sein de l’Administration (e-administration), et ainsi que de services à la population (e-services).
Concernant le développement des offres de contenu et l’appropriation de l’usage des TIC
Sont concernés ici l’Etat, le secteur privé et la population, dans son ensemble.
Au niveau de l’Etat, nous mettons en œuvre à travers la Gouvernance électronique, différentes applications, qui moderniseront et simplifieront l’acticité des services publics (l’e administration, la numérisation de la chaine du conseil des ministres, le traitement du courrier, l’archivage numérique…). La prochaine étape à ce niveau est la fourniture progressive par l’Etat de services à la population (e education (interconnexion des Universités, enseignement à distance, e learning…), e santé (suivi de malades, statistiques et suivi des endémies, consultations à distance, soins à distance…), e agriculture (techniques culturales, météo, magasins virtuels, disponibilité des produits et prix…), construction et urbanisme (gestion du foncier, cadastre…), sécurité (interconnexion des commissariats, partage de fichiers, vidéosurveillance…).
S’agissant de l’Axe Formation et développement d’une expertise nationale ;
2012, mais surtout 2013 aura vu la reprise par l’Etat de son rôle régalien de formation, en vue de développer une expertise nationale pour les acteurs de la filière des TIC
(1)2012 : la prise d’un décret pour la création d’une école de formation pour une expertise de haut niveau : l’ESATIC ;
(2) 2012-2013 : ouverture effective de ladite école avec une première promotion de 100 bacheliers etc. Le concours d’entrée 2013/2014 est en cours.
A cela, il convient d’ajouter la décision du gouvernement d’introduire les TIC comme nouvelle matière dans le système éducatif. Cela permettra d’initier les enfants de ce pays, dès leur plus jeune âge, à l’utilisation de l’équipement informatique. Nous sommes en ce moment dans la phase de création dans les lycées et collèges de salles Multimédia, cela avec un accompagnement appréciable des opérateurs privés, que je voudrais au passage remercier et encourager, pour le support important qu’ils nous apportent. Cette formation dès la base est le meilleur moyen de disposer assez rapidement d’une masse critique d’utilisateurs Ivoiriens, en mesure d’accélérer la mise en œuvre de notre politique de démocratisation de l’usage des TIC.
-En ce qui concerne la sécurité numérique ;
En vue du renforcement de la confiance en l’économie numérique naissante, les problématiques de sécurité de notre cyberespace ont été adressées avec détermination au cours des deux dernières années :
- En 2012, le premier jalon a consisté en l’identification de tous les utilisateurs des terminaux d’accès aux réseaux de télécommunications/TIC ;
-En début d’année 2013, ce volet a été achevé avec l’identification de près de 19 millions d’utilisateurs de cartes SIM et de terminaux actifs. Cette Loi a également permis l’identification des Cybercafés et rend obligatoire l’identification des utilisateurs de leurs services, via la tenue d’un registre (responsabilité des propriétaires et gérants de Cybercafés / Caméras de surveillance) ;
- La loi sur les transactions électroniques, dont le commerce électronique, la loi sur la protection des données à caractère personnel, et la loi sur la cyber sécurité, que nous avons évoquées plus haut, permettent d’assurer le développement du commerce et la création de valeurs, mais également de sécuriser aussi bien les réseaux, que la vie privée des personnes utilisatrices de services TIC.
2- Au niveau du secteur postal
Deux principaux chantiers ont été engagés en 2013 et sont en cours de réalisation. Il s’agit :
-de la mise aux normes de l’environnement réglementaire du secteur postal. Une nouvelle loi portant Code Postal a été proposée par le Gouvernement et votée par l’Assemblée Nationale, qui remplace la loi précédente de 1976, devenue totalement inadaptée;
-d’un plan de restructuration de la Société Publique, Société d’Etat, la Poste Côte d’Ivoire. Cette entreprise présentait jusqu’à récemment de graves et profondes faiblesses, qui sont en voie d’être corrigées.
Comme vous le voyez, de nombreux programmes ont été engagés en 2012 et réalisés, ou sont en cours de mise en œuvre effective au cours de ce premier semestre 2013. Nous pouvons à ce stade dire notre satisfaction pour plusieurs raisons ;
-Lles principaux objectifs assignés à notre département sont atteints et les actions mises en œuvre vont dans le sens de l’amélioration continue de la maturité numérique de notre pays.
-L’unanimité des observateurs sur la qualité de la vision mise en œuvre par notre pays en matière de télécommunications/TIC, et l’efficacité des acteurs du secteur, qui ont permis qu’en deux ans, notre pays rattrape l’essentiel du retard qu’il accusait dans le domaine des TIC. De plus en plus de pays Africains s’intéressent à l’expérience de la Côte d’Ivoire, et l’UIT, a à plusieurs reprises, salué les résultats très appréciables obtenus par notre pays en si peu de temps. Ainsi d’ailleurs, une visite du Secrétaire Général de l’UIT est prévue en Côte d’Ivoire dans les prochains mois, pour saluer ces résultats, et encourager l’Etat de CI à poursuivre nos efforts en faveur de la réduction du fossé numérique.
II/ Des Perspectives à court et moyen terme
Les perspectives à court et moyen terme seront relatives à la poursuite et à l’approfondissement des programmes structurants en cours.
Les programmes concernés sont :
1)la mise en œuvre effective d’une régulation sectorielle efficiente et transparente du marché, de façon à fournir les meilleurs services possibles à l’ensemble des parties prenantes de l’écosystème (Etat, opérateurs économiques, populations etc.) ;
2)la poursuite de la construction du backbone national de sorte à le porter aux 7000 km prévus ;
3) la finalisation en cours du renforcement de la couverture du réseau fixe détruit en maintes localités ces dix dernières années. Ce projet s’exécutera dans le cadre d’un PPP en cours de conclusion, qui comprend la desserte de zones non pourvues à ce jour de services de téléphonie fixe (zones blanches ou infrastructure détruite ou non fonctionnelle). Le début de la fourniture des premiers services est prévu dans les prochaines semaines, ou les prochains mois au plus tard ;
4)La poursuite du relèvement de la maturité numérique de note pays, notamment à travers l’approfondissement du programme de gouvernance électronique et le développement des applicatifs métiers prévus (éducation, santé, sécurité, justice…), le développement des services de contenu, la montée en performance de la formation d’experts dans le cadre de l’ESATIC
5) la mise en œuvre des programmes de vulgarisation et d’aide à la facilitation de l’accessibilité des populations à l’usage des TIC, avec :
1. la mise en place des cyber-centres communautaires (3000 localités rurales prévues);
2. la finalisation du programme ‘’un citoyen / un ordinateur / une connexion’’. La première tranche de ce projet devrait concerner 500.000 personnes.
6) La mise en œuvre du plan d’action pour la migration de l’IPV4 à l’IPV6
7) L’amélioration de la Qualité de service, sur tous les segments de l’offre des opérateurs (phonie, data, accueil…),
8) L’amélioration de la couverture du territoire et des populations. Dans ce cadre, un accent particulier sera mis sur la couverture des axes routiers, en particulier des voies de circulation les plus importantes
9) La poursuite de la baisse des tarifs, aussi bien des communications, que de l’internet et des équipements terminaux.
En conclusion,
nous pouvons dire qu’en 2 ans, beaucoup a été fait dans le secteur des TIC. Nous sommes heureux d’observer le foisonnement d’initiatives privées (création de sites Web, développement des réseaux sociaux (Facebook, Linkedin, Twitter…), et l’appropriation de plus en plus forte que se font les populations de ces technologies, dont le but premier est d’aider à la création de richesse, à l’amélioration de la performance, mais également au bien-être des populations. Je voudrais remercier la Presse dans son ensemble, dont le travail permet de vulgariser ces technologies, de les faire mieux connaitre, de façon à ce que les populations en profitent le mieux possible. Je suis maintenant à votre disposition pour les questions. Je vous remercie.