Grand Bassam, un véritable bijou». Cette confidence faite au préfet de Grand Bassam, M Beudjé Djoman Mathias, par un expert marocain, a été saisi par le gouverneur de la première capitale de Côte d’Ivoire devenue ville historique, pour arrêter une feuille de route qu’il a présentée aux Bassamois lors de la fête de l’indépendance, le 7 août dernier. En effet, après avoir relevé les atouts en termes d’investissements déjà réalisés ou en cours de réalisation, le préfet a demandé à ses concitoyens de la cité historique de «développer des réflexes et des comportements qui correspondent au statut de ville d’avenir qui est unanimement reconnu à Grand Bassam». Il a invité «chaque Bassamois à se garder de toute attitude qui pourrait nuire voire compromettre l’avenir de cette cité». En particulier, le représentant du chef de l’Etat dans la cité insulaire a fait allusion «aux lotissements anarchiques débouchant sur de nombreux conflits fonciers qui, si l’on n’y prend garde, risquent de compromettre les projets prévus dans la zone par le Gouvernement et certaines institutions de renom». Il a aussi parlé de l’occupation de terrains et la construction de bâtiments sans aucun document administratif (lettre d’attribution, permis de construire). Beudjé Djoman Mathias, n’a pas occulté l’occupation anarchique des trottoirs et de la devanture des édifices publics et culturels. Ses propos ont également évoqué le déversement de sachets d’eau et de toutes sortes de détritus dans la ville, ainsi que l’envahissement de la plage par des jeunes faisant preuve d’indiscipline, ce qui conduit de nombreux touristes à choisir d’autres destinations, au détriment des installations touristiques de Grand Bassam. Pour lui, il faut éviter d’être comme cet homme couché sur une natte, qui se morfond de son état de pauvreté, alors que le sol sur lequel il se repose quotidiennement, regorge de minerais d’or. Mais, a-t-il martelé, tout sera mis en œuvre pour que les choses changent. Car, a-t-il averti, «si nous ne nous employons pas à faire de Grand Bassam, une ville où règnent l’ordre et l’harmonie, ceux qui la visiteront ne la respecteront pas». Le préfet avait à ses côtés à cette cérémonie, Mme Véh Chantal, sous-préfet, l’honorable Coulibaly Sériba, député, Georges Philippe Ezaley, maire de Grand Bassam. C’est par un beau défilé que la cérémonie a pris fin.
Diarrassouba Sory
Diarrassouba Sory