x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le jeudi 29 août 2013 | Le Patriote

La parole à…Kangouté Moctar (Député de Bouna) : “Les lois rétablissent des Ivoiriens dans leur droit”

Les lois sur l’apatridie, la nationalité et le foncier rural continuer d’occuper l’actualité nationale, avec des appréciations diverses. Dans cet entretien, Kangouté Moctar, député RDR de Bouna indique explique les raisons qui ont guidé les députés de la nation à les voter.

Le Patriote : Vous venez de voter les lois sur l’apatridie, la nationalité et le foncier rural. Quel sens donnez-vous à cela ?
Kangouté Moctar : Pour moi, il s’agit tout simplement du rétablissement de la justice. Le vote de ces lois permet à des Ivoiriens qui s’ignorent de régulariser leur situation. Il est question surtout de faire appliquer des lois que nous nous sommes données. C’est aussi simple que cela.

LP : Pourtant, des voix s’élèvent pour prêter à ces votes des desseins électoraux. D’aucuns pensent que c’est pour constituer un bétail électoral en faveur du chef de l’Etat?
KM : Ceux qui le disent sont de mauvaise foi. Ils font de la manipulation de l’information. Je les invite à lire les dispositions de la loi. Ils comprendront que ces lois que nous venons de voter ne sont pas en contradiction avec notre loi fondamentale. Il s’agit tout simplement d’accélérer un processus qui est en cours depuis longtemps et qui concerne ceux qui bénéficient du droit de sol. Pour ce qui est du foncier, il s’agit d’une prorogation de l’exécution d’une loi qui a été votée en 1998 et qui courait sur 10 ans en ce qui concerne son application. Pour ce qui est de la loi sur l’Apatridie, la Côte d’Ivoire, qui ambitionne d’être une grande nation, n’a fait que se conformer aux règles internationales. Il ne s’agit nullement de bétail électoral comme on veut le fait croire. Rien ne prouve que tous ceux qui bénéficieront des retombées de ces lois sont des sympathisants du Président de la République ?

LP : Que répondez-vous à ceux qui disent qu’il n’y avait pas urgence à voter ces lois et qu’il fallait passer par un référendum?
KM : En tant que députés, nous avons mandat de représenter nos mandants à l’Hémicycle. A un moment donné de la vie de notre Nation, nous avons le droit, et la loi nous le permet, d’agir au nom du peuple. C’est ce que nous avons fait. Nous pensons avoir bien fait.

LP : A vous entendre, on a l’impression que les choses sont simples. Pourtant en commission, on a assisté à des altercations entre les députés du RDR et ceux du PDCI ?
KM : Ce que vous dites est un fait. L’autre fait est que par la suite les choses sont rentrées dans l’ordre. En réalité, il s’agissait d’une incompréhension. Je rappelle que les députés du RDR ont eu une séance de travail avec les émissaires du gouvernement. Cela leur a permis de comprendre les lois. C’est pourquoi, ils n’ont pas fait de difficultés par la suite. Mais lorsque nos frères du PDCI ont été mieux informés, ils n’ont plus fait de résistance. La preuve, en plénière, ils ont été plus de 98% à voter les lois en question.

LP : Maintenant que les lois sont votées, quelles seront les prochaines étapes ?
KM : Nous irons en mission sur le terrain pour expliquer ces lois à nos populations. N’oubliez pas que c’est cela aussi notre rôle. Cela a été annoncé. Bientôt, nous irons sur le terrain au contact des populations pour permettre à ceux qui n’ont pas encore exercé leur droit d’être ivoirien de le faire et à ceux qui n’ont pas encore acquis leur titre foncier de le faire. Ils ont dix ans pour le faire. Nous allons le leur dire. Quand tout le monde sera au même niveau d’information, vous verrez que la tension sociale va descendre.

LP : N’est-ce pas faire le médecin après la mort ?
KM : Pas du tout. C’est une option. Qui, pour moi, est la meilleure. Etant donné que je pense qu’il ne s’agit pas de nouvelles lois. Comme je l’ai dit, il s’agit d’actualiser des lois qui existent depuis longtemps. Et c’est ce que nous allons expliquer à nos mandants.

LP : La case de votre allié principal, le PDCI, semble actuellement en ébullition. Cela vous interpelle-t-il ?
KM : Bien sûr. En tant qu’Africain, nous savons que quand la case de votre voisin brûle, il est de votre devoir de l’aider à l’éteindre. En même temps, il faut dire que c’est quelque chose qui est interne au PDCI. Nous n’avons pas le droit de nous en mêler.

LP : Ne craignez-vous pas que le PDCI retire son soutien à votre candidat en 2015 ?
KM : Je pense que le débat n’est pas encore à ce niveau. Le PDCI et le RDR ainsi que l’UDPCI et le MFA sont en alliance. L’alliance continue d’exister. Au moment venu, la question sera posée et l’attitude à tenir sera déterminée.

Réalisée par Thiery Latt
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ