Depuis un bon moment, les activités de natation ne se déroulent plus à la Piscine d’État de Treichville. Le président de la Fédération ivoirienne de natation et sauvetage, Vremen Serge Yvon a profité de la 4ème édition de la Coupe fédérale dotée du trophée MACI, le samedi 31 août dernier, à la piscine Doraville à Attoban-Cocody pour donner des éclairages relatifs aux compétitions nationales. Pour le premier responsable de la natation ivoirienne, si la Fédération n'organise plus de compétitions depuis un certain moment à la piscine d'Etat de Treichville, c'est bien du fait de l'Office national des sports (ONS). « L'ONS nous demande 2.500.000 FCFA de frais de caution sur une année pour utiliser la piscine d'Etat pour nos compétitions, dont 1.000.000 FCFA en espèce comme avance. En plus, l'Office veut que nous lui donnions des produits d'entretien pour chacune de nos compétitions. Cela est inadmissible pour une petite Fédération comme la natation. Coincés, nous sommes obligés de nous orienter vers les piscines privées. C'est pourquoi vous constatez que nous misons sur la relève, c'est-à-dire les jeunes de 3 à 14 ans depuis un certain moment », a-t-il précisé. Vremen Serge Yvon estime que la Fédération fait ce qu'elle peut pour le développement de la discipline en Côte d'Ivoire: « Sur fonds propres, trois athlètes ivoiriens ont participé aux Mondiaux de natation à Barcelone, récemment. C'est en se frottant aux grands athlètes qu'ils pourront être performants, mais sans piscine répondant aux normes internationales, on ne pourra rien réussir. Avec les piscines privées et avec le soutien de nos partenaires, nous prévoyons organiser chaque mois des compétitions de jeunes dans chacune des piscines privées partenaires de la FINS ». Pour le SG de la Fédération, Kouassi Boka Jean, la détection de jeunes talents porte ses fruits avec l'implication sans faille des piscines privées. « Il y a de la bonne graine mais la formation est un long processus. Nous sommes heureux du travail accompli à Doraville et à Bingerville », fait-il savoir.
A.F
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