L'application du décret portant interdiction de la production, de l'importation, de la commercialisation, de la détention et de l'utilisation des sachets plastiques fait grincer des dents. Notamment au niveau des industriels et des employés. Les premiers mettent en avant un manque à gagner, eu égard aux prévisions et investissements déjà réalisés. Les seconds craignent pour leurs emplois. Si l'on peut comprendre les employés, force est de reconnaître que le cri de cœur des industriels passe très mal. En effet, ces derniers font croire que le décret leur tombe là-dessus. Pourtant, selon des sources proches du ministère de l'Environnement, de la Salubrité Urbaine, cela fait longtemps que l'idée de la prise d'un tel décret a été émise. A cet effet, les experts du ministère ont déjà eu des séances de travail avec les mêmes industriels. Mais le processus a été bloqué avec les différentes crises qui ont secoué le pays. Ce n'est donc pas un fait nouveau. L'Etat étant une continuité, ces industriels devaient bien savoir que le processus prendrait effet bientôt. De plus, il faut dire que les industriels produisant le sachet plastique ont intérêt à se mettre dès maintenant à la nouvelle technologie demandée par le gouvernement. En effet, la Côte d'Ivoire n'est pas le seul pays à prendre une telle décision. Dans l'espace UEMOA beaucoup de pays commencent à interdire la production des sachets ou l'entrée des sachets sur leurs territoires. Où ces industriels vont-ils vendre leur production ? Comme quoi, ils ont intérêt à prendre maintenant le train du développement en évitant d'évoluer en vase clos. Au risque de ne pas être compétitifs dans les mois à venir.
DM
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