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Politique Publié le vendredi 6 septembre 2013 | Le Patriote

Conférence de presse de daniel kablan duncan/ Action sociale du gouvernement : “Nous avons créé 20. 000 emplois en 2013”

© Le Patriote Par Atapointe
Conférence de presse du premier ministre Kablan Duncan
Jeudi 05 septembre 2013, Abidjan. Le Premier ministre Kablan Duncan (Photo) anime une conférence de presse relative à l`action gouvernementale.
Faire l’état des lieux pour permettre au peuple ivoirien de comprendre que l’équipe gouvernementale est à l’œuvre, afin d’assurer aux citoyens un meilleur quotidien dans une atmosphère paisible et sécurisée. L’exercice a été des plus faciles pour le Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, Daniel Kablan Duncan, face à la presse hier au Plateau. En effet, dans le cadre des rendez-vous du gouvernement, le locataire de ‘’la maison blanche’’ du quartier des affaires de la capitale économique de la Côte d’Ivoire, c'est-à-dire la primature, a décortiqué l’action de son ‘’commando’’ surtout dans son volet social. Qu’est ce qui est fait pour réduire le coût de la vie sur les bords de la lagune ébiré? Quelles sont les actions prévues par gouvernement pour permettre aux ivoiriens d’avoir un accès facile à une santé de qualité, aux élèves et étudiants d’avoir une formation de pointe, aux fonctionnaires de travailler dans de bonnes conditions avec des revenus acceptables, au secteur privé d’évoluer dans un environnement assaini ? Sans faux fuyant, le chef du gouvernement a répondu aux préoccupations des journalistes. Devant les ministres d’Etat, les ministres et de nombreux invités, le Premier ministre, après avoir égrené le chapelet des actions posées et dégagé les perspectives, a constaté que les efforts du gouvernement sous l’égide d’un président de qualité, Alassane Ouattara, permet à la Côte d’Ivoire de se débarrasser au fil des années depuis la fin de la crise postélectorale, des nuages de l’insécurité, de l’instabilité, de la corruption, de la gabegie, de la mauvaise gouvernance, du laxisme, de l’inaction qui ont pendant plus d’une décennie assombri le ciel ivoirien et plombé le développement du pays.
L’embellie économique et la paix impulsent la prospérité
«La Côte d’Ivoire a maintenant un président de qualité et l’espoir est permis», a estimé Daniel Kablan Duncan. Selon lui, le pays est passé d’une situation sécuritaire chaotique à la fin de la crise à une situation quasi-normale aujourd’hui. Toute chose qui redonne confiance aux institutions bancaires, aux bailleurs de fonds et aux investisseurs qui reviennent à Abidjan pour faire prospérer leurs affaires. Et cela, a-t-il dit, permet à la Côte d’Ivoire de renouer avec la croissance économique. A 9%, la Côte d’Ivoire est sur les bons rails pour atteindre la croissance à deux chiffres en 2014. Mais comment faire ressentir ce bond économique aux ménages? Là est la grande question et la réponse à celle-ci a permis au conférencier d’aborder le volet social de l’action gouvernementale. « C’est progressivement que les effets de la croissance vont être mieux ressentis sur le quotidien de l’ensemble de la population. Dans ce domaine, l’action du gouvernement vise, notamment, à améliorer la disponibilité des produits de grande consommation, par une production intérieure plus importante et l’assainissement du jeu de la concurrence. Toutes ces actions ont pour objet de maîtriser l’inflation et de baisser le coût de la vie», a-t-il souligné. En effet, jetant un regard sur le cadre de vie et le vécu quotidien des populations ivoiriennes, le Premier ministre a noté que beaucoup d’efforts restent certes à faire pour satisfaire les besoins en santé, en éducation, en logements, en assainissement de l’environnent…mais beaucoup également a été fait. Et des actions courageuses, notamment la suppression des sachets, l’interdiction des mendiants et vendeurs ambulants aux grands carrefours d’Abidjan, la lutte acharnée contre le racket, les recherches et les projets pour assurer l’autosuffisance alimentaire… , a-t-il annoncé, sont en cours pour faire avancer les choses pour permettre aux ivoiriens de vivre convenablement.
60 000 logements d’ici 2015
«Les besoins de la Côte d’Ivoire sont actuellement de 50 000 logements par an. Pendant 10 ans des constructions n’ont pas été faites. Cela fait que nous avons un stock de 400 000 à 600 000 logements à construire. C’est une forte pression qui fait que la plupart des Ivoiriens à bas revenus se retrouvent dans des zones insalubres. Je veux parler des quartiers précaires. C’est un programme d’ensemble que le gouvernement mène pour résoudre l’équation. Le président a demandé qu’au moins 60 000 logements soient construits d’ici 2015. Moi, je vais d’ailleurs demander de viser le double. Ces logements concernent tous les Ivoiriens. En ce qui concerne les plus faibles revenus, l’une des actions est la restructuration des quartiers précaires. Nous sommes en train d’aller de l’avant sur ce dossier avec les bailleurs de fonds, notamment l’Union européenne et la Banque mondiale qui sont prêts à fiancer la réhabilitation des quartiers précaires», a longuement expliqué le conférencier.
Augmentation effective des salaires en 2014
Selon le conférencier la décision du président de la République d’augmenter les salaires des fonctionnaires sera effective en 2014 comme prévue. «C’est un dossier important. Pour améliorer les conditions de vie des ivoiriens, il faut que l’offre augmente de manière à ce qu’on arrive à augmenter les salaires. Mais il ne faut pas prendre des décisions comme certains gouvernements. Le gouvernement que je dirige quand il dit ‘’je vais faire’’, il le fait. Mais avant de le faire, il calcule pour savoir combien ça va couter et comment on finance. Actuellement nous avons pris en charge des augmentations qui avaient été décidées en son temps pour ceux de l’éducation et le président de la République a pris une décision applicable en 2014 en ce qui concerne le personnel supérieur et technique de la santé. Il ya une équipe qui travaille sur les augmentions et les résultats vont être donnés en conseil des ministres. Ce que je peux dire c’est qu’effectivement il va avoir une augmentation qui sera opérationnelle en 2014», a-t-il rassuré.
L’équilibre des caisses pour une sécurité sociale
Concernant l’augmentation des cotisations à la CGRAE et à la CNPS, le Premier ministre a donné les explications des décisions. «De deux maux, il faut choisir le moindre. Si les augmentations n’étaient pas faites, qu’est ce qui se passerait ? Vous aurez un déséquilibre important aux niveaux des caisses sociales. Cela veut dire que ceux qui travaillent maintenant n’auront pas leur retraite payée. Il fallait donc équilibrer les caisses et les taux sont repartis entre les deux secteurs. Nous avons donc ajusté les comptes pour assurer la survie de la sécurité sociale. La Côte d’Ivoire n’est pas le seul pays à faire cela. Je voudrais préciser que cela n’entame pas la création d’emplois notamment l’emploi des jeunes», a-t-il indiqué.
20 000 emplois créent en 2013
La question de l’emploi au cœur des préoccupations du gouvernement. Selon le Premier ministre, la situation alarmante du chômage en Côte d’Ivoire commence à se redresser par la création de nombreux emplois tant dans la fonction publique que dans le secteur privé. «Nous avons recrutés un certain nombre de jeunes. Ce qui a créé plus de 20 000 emplois nets à la fonction publique et au privé en 2013. Mais cela ne suffit pas. Il faut aller bien sûr vers l’emploi moderne mais il faut aussi aller vers l’auto-emploi. Qui est un secteur important. Le domaine agricole va à lui seul créer 2 400 000 emplois d’ici 2016. Il y a aussi le secteur informel qui emploie beaucoup. Donc nous étudions tous les pistes pour offrir aux ivoiriens des emplois durables.
L’assurance maladie ne sera pas gratuite
En ce qui concerne la mise en route de l’assurance maladie universelle, le chef du gouvernement s’est voulu on ne peut plus clair. «Il ne faut pas croire que cette assurance sera gratuite. Il y a une cotisation qui est prévue. Il ne faut pas croire que l’Etat va payer la couverture maladie universelle va se faire de manière gratuite. Rien que pour la gratuité ciblée, l’Etat a déboursé 19 milliards en 2011 et 20 milliards en 2012 et 2013. Ce sont des montants énormes. Il faut de plus en plus se désengager. Et cibler davantage les vraies nécessités de manière à ce que l’Etat consacre une partie de ses fonds dans la construction des centres de santé communautaires qui seront gérés comme dans le passé par les usagers eux-mêmes. C’est ça qu’il faut pouvoir aller. Nous ambitionnons de construire des hôpitaux pour permettre aux populations d’avoir accès le plus rapidement possible aux soins en cas de maladie. Et c’est également le cas des écoles où la construction de nombreux établissements au primaire et au secondaire sont prévues cette année et dans les années à venir.
Une école de qualité qui a un prix.
Abordant la question de l’école, le Premier ministre n’a pas fait la fine bouche. Selon lui, une école de qualité qui assure une formation pointue a un prix. «Les ressources de l’Etat sont justes en train d’augmenter. Il faut trouver une juste mesure entre la nécessité d’aider et les couts réels supportés. Parce que même avec les sommes arrêtées pour les inscriptions dans les écoles, dans les universités et les chambres dans les cités universitaires, l’Etat accorde des subventions. Parce que les couts réels sont largement au dessus de ces montants. Il faut dire que l’Etat fait des efforts pour améliorer la qualité de la formation en Côte d’Ivoire. Et c’est aux ivoiriens de comprendre qu’on ne peut tout avoir sans payer quoi que ce soit», a-t-il estimé.
La main toujours tendue au FPI
Toutes les actions visant à améliorer les conditions de vies des populations ne peuvent se réaliser que dans un climat apaisé. C’est pourquoi, le Premier ministre a indiqué que son équipe reste ouverte à la négociation avec le FPI. Mais une négociation sans préalables. «Nous avions discuté avec le FPI. On a eu des avancées et de désaccord. Pour la reprise des négociations, le FPI exige la nomination d’un médiateur. Mais pourquoi? Nous ne sommes pas assez majeurs pour régler nos problèmes? Comme avec la CPD, nous sommes disposés à discuter avec le FPI. Le dialogue est l’arme des forts et non des faibles. Je lance à nouveau un appel au FPI de revenir à la table de négociation. Mais sans préalables ni à priori», a invité le chef du gouvernement.

Lacina Ouattara
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