Londres, Paris et Washington veulent ‘’punir’’ Bachar El Assad, pour l’emploi d’arme chimique contre les rebelles syriens. Dans le cas de la Syrie, le mot ‘’punir’’ peut vite devenir détestable. Londres, Paris et Washington n’ont jamais été des exemples de modèles militaires. Dans les conflits d’intérêt qui opposent souvent Paris, Londres et Washington, aux pays arabo-musulmans, il y a toujours une conclusion militaro-diplomatique, dans un ‘’mensonge-poker’’ : « emploi d’arme chimique ». C’était le sésame de l’Américain Georges W. Bush pour ‘’punir’’ et prendre l’Irakien Saddam Hussein, accusé d’avoir des tonnes « d’armes à destruction massive ». Le Niger avait été aussi accusé d’être le pays-livreur des substances chimiques à Saddam Hussein pour enrichir les ‘’armes à destruction massive’’. Aujourd’hui, c’est le tour de Bachar El Assad accusé pour ‘’emploi d’armes chimiques’’. Mais, qui a donné l’arme chimique à la Syrie ? C’est bien l’Europe. Et, ce qui me fait sourire c’est qu’avec l’Anglais David Cameron, le Français François Hollande, l’Américain Barack Hussein Obama, chacun y va de sa ‘’désinformation diplomatique’’ et de sa machine à calculer, pour chasser Bachar El Assad et mieux se servir du gaz syrien. Et moi, je conteste le caractère éminemment pratique du mot ‘’punir’’ Bachar El Assad. Et, si l’on veut s’enfermer dans cette logique diplomatique de l’Europe, les armées américaines, britanniques et françaises ne sont point des exemples militaires crédibles. De façon testamentaire, les armées françaises, anglaises et américaines ont laissé des héritages lourds et désolants en matière de tueries, de massacres… et même ‘’d’emploi d’armes chimiques dans l’histoire de leurs conquêtes géo-politiques dans le monde. Et cette vérité de l’histoire est toujours là, avec l’utilisation de ‘’l’arme chimique’’ dans une déflagration, atomique à Hiroshima, au Japon, par les Américains. Des massacres et tueries en abondance par l’armée française à Madagascar, au Cameroun, en Algérie. Sans toutefois oublier la même passion de l’armée anglaise au Kenya, et dans la guerre des Malouines. De fait, ni l’Europe, ni l’Onu n’a envisagé de ‘’punir’’ le Français Charles De Gaulle, la Maison Blanche, ou la reine d’Angleterre. Aujourd’hui, faut-il faire la lumière sur les ‘’frappes’’ chimiques à Hiroshima, au Japon par les Américains ? Faut-il faire la vérité sur ce qui s’est passé en Algérie, et ‘’punir’’ l’Etat français ? Il ne faut pas rapidement traverser l’histoire des guerres testamentairement connues, les pays Européens ont fait plus d’erreurs ou des bavures militaires, qui n’ont pas été une consommation jouissive pour les Afghans, où des drones américains ont tué et massacré des enfants et des femmes aux mains nues. En Irak, où Saddam Hussein a été sauvagement tué, pendu et la tête arrachée. Au Pakistan, le secret militaire a été ‘’déstabilisé’’ pour localiser Oussama Ben Laden tué par l’armée américaine. Mais toutes ces opérations de maladresses militaires, n’ont pas provoqué ‘’d’extase’’ diplomatique à l’Onu. Aucun enquêteur européen spécialiste de l’Otan n’a eu la simple bonté de savoir qui a tué le Libyen Muhammar Khadafi. Et voilà, les mêmes spécialistes des guerres et armements de l’Onu qui voient depuis plusieurs semaines, le mal, la mort en Syrie. Pour cela Bachar El Assad doit être ‘’puni’’, ‘’accusé’’ d’avoir employé l’arme chimique, que eux-mêmes, américains ont fait aussi à Hiroshima, au Japon. La vérité et l’histoire des armements existent. Tous ceux qui crient aujourd’hui, ont vendu des armes chimiques à la Syrie. Le reste, n’est qu’une désinformation diplomatique.
Par Ben Ismaël
Par Ben Ismaël