Quatre jours après l'ouverture officielle des 7èmes Jeux de la Francophonie, le ministre des Sports ivoirien jette un regard critique sur l'organisation. Alain Lobognon se dit surpris par le manque de ferveur populaire autour de ce rassemblement de la communauté francophone. "Au Liban, c'était chaleureux. Il y avait de la vie, tout le monde bougeait. Mais ici, tous s'accordent à dire que Nice n'était pas à la hauteur. Les Jeux ne doivent pas être un perpétuel recommencement. S'il y a des acquis, on doit les perpétuer", dénonce t-il ainsi l'organisation. Le chef de la délégation ivoirienne, à qui revient la responsabilité de recevoir, le dimanche 15 septembre prochain, le flambeau des 8èmes Jeux prévus en 2017 à Abidjan reste confiant. Pour Alain Lobognon, "l'organisation en Côte d'Ivoire sera tout autre". "Nous allons montrer que nous sommes un pays hospitalier, un pays accueillant. Chez nous en Afrique, on ne fera pas de difficulté pour les visas parce que c'est ça aussi l'esprit de la Francophonie, le brassage inter culturel avec pour seul dénominateur commun la langue française. En Côte d'Ivoire, nous n'aurons pas des problèmes de visa", promet-il. Le ministre de la Promotion de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs se prononce également sur la composition de la délégation ivoirienne. Une délégation forte de 131 athlètes et artistes réduite à 128 depuis la fuite d'un jeune rappeur et de deux lutteurs (les lutteurs ont déserté le quartier général des Ivoiriens le lundi 9 septembre dernier). "D'aucuns ont parlé du nombre pléthorique de la délégation, d'autres ont cru bon d'avancer que les meilleurs n'ont pas été sélectionnés. Je tiens à dire que vu l'importance des Jeux et même du statut de notre pays, je peux dire que nous ne sommes pas au bout du compte. La Côte d'Ivoire, qui organise les Jeux en 2017, devrait être présente avec plus d'artistes et d'athlètes", note t-il. S’agissant de la fuite des athlètes, le ministre Alain Lobognon se veut rassurant. "Dès que nous avons été informés, nous avons contacté les services compétents aux fins de les retrouver. Je puis vous dire qu'ils ont tous été localisés et ils seront tous renvoyés en Côte d'Ivoire", révèle le patron des sports ivoiriens, avant de s’insurger contre le dopage qui mine, à ses yeux, le sport et spécifiquement le cyclisme où les plus forts ne le sont qu'avec la prise de produits proscrits légalement. Ainsi, il décrie une injustice dont serait victime l'Afrique qui vient en compétition avec ses qualités naturelles et ses talents. "Nous sommes dans le cyclisme et en Afrique nous subissons une injustice. Nous n'avons pas les mêmes conditions de préparation. Ici, les cyclistes sont dopés. Il faut avoir le courage de le dire", martèle le président en exercice des ministres des Sports d'Afrique, arguant que la question du dopage est essentielle. OUATTARA Gaoussou,
Envoyé spécial à Nice
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