Vice-président de la Fédération ivoirienne de basket-ball, Coulibaly Fétigué, explique comment les trois basketteuses ivoiriennes ont lâché leurs camarades dans la nuit.
Comment avez-vous accueilli la fuite de vos joueuses ?
C’est triste, c’est une grosse déception, c’est de la colère et je pense que ces filles sont très méchantes vis-à-vis de leurs camarades, de l’équipe nationale et de la Côte d’Ivoire. Parce qu’on ne peut pas être dans ces conditions et partir comme ça. Tenez-vous bien, j’étais avec ces filles jusqu’à 22 heures hier (dans la nuit de mardi), quand j’ai dit de manière très particulière à Bognini : ‘’mais, je te trouve très triste cette nuit, va jouer, ma fille, pour gagner le match de demain. Allez vous reposer’’. Elle m’a dit : ‘’président, je me fais masser et je vais dormir’’. Je suis resté en réunion jusqu’à 23heures, et à ma grande surprise, ce matin l’intendant qui est resté jusqu’à 2 heures du matin, me dit : ''les filles sont parties''. Mais comment ? C’est –à-dire que ce sont des filles qui sont là pour surveiller tous les mouvements, parce qu’elles ont des intentions.
Aviez-vous donné des consignes ?
Vraiment, c’est triste. On a bien dit aux vigiles, à un moment donné, ne laissez sortir aucun athlète, sous aucun prétexte. On a laissé des consignes depuis notre arrivée à Nice, notamment pour le basket. On a dit : ''quand un athlète doit sortir, et surtout quand il s’agit d’une fille, appelez tel numéro, appelez à telle chambre pour venir constater''. Je pense que dès lors qu’on a appris les premières fuites et que des mesures d’envergure n’ont pas été prises, on ne pouvait que s’attendre à cela. Je ne peux parler de sécurité défaillante, parce que nous sommes en sécurité ici. On n’est pas menacé, il n’y a aucune inquiétude. Mais il y a cette liberté d’aller et venir qui pose peut-être problème.
Pensez-vous à une complicité ?
Je ne veux pas m’aventurer sur ce terrain mais je dis que des filles qui sortent à trois à une heure tardive, dans une ville qu’elles ne connaissent pas et qui s’en vont, je crois qu’elles n’ont pas marché pour aller où elles sont parties. C’est un gros handicap pour l’équipe, j’ai passé tout mon temps à les remonter à la mi-temps. Une fille comme Kani, l’un des pièces maîtresses de l’équipe, à passé tout le temps à pleurer. Vous voyez le préjudice par rapport à leur club, l’équipe nationale. D’ici, on partait à Maputo pour l’Afrobasket féminin. C’est trois éléments-clés de l’équipe nationale. Kolga Assétou est capitaine de cette équipe. Le capitaine qui laisse sa troupe et qui s’en va, forcément le moral de la troupe est atteint. Je pense au basket ivoirien, je pense à tout ce que nous mettons dans ces filles pour avoir de bons résultats. Quand on arrive à cette situation, j’avoue que c’est déplorable.
Avez-vous informé les autorités et leurs familles respectives ?
J’ai alerté le président Touré à Abidjan, j’ai alerté la directrice des sports de haut niveau, Mariame Koné, qui est ici, c’est la responsable du volet sportif. Et j’accompagné l’équipe pour jouer. Au retour à la résidence les collinettes, nous allons continuer ce qu’il y a à mener comme enquête. Le président du CSA, Mahama Coulibaly dont les filles ont fui, a été averti. J’étais avec lui il y a quelques minutes, il est dans tous ses états. Il m’a dit que pour lui, c’est une honte, c’est un échec. La déception est vraiment grande. Ce (hier) matin à 8 heures, j’étais avec le ministre des Sports, il marquait sa désolation devant la fuite des trois ivoiriens (l’artiste de hip hop et les deux lutteurs), j’étais loin de m’imaginer que quand moi j’irais taper à la porte de mes filles, il y a trois qui manqueraient à l’appel. Voyez à quel niveau se trouve notre déception.
Propos recueillis par Alphonse CAMARA (Envoyé spécial)
Comment avez-vous accueilli la fuite de vos joueuses ?
C’est triste, c’est une grosse déception, c’est de la colère et je pense que ces filles sont très méchantes vis-à-vis de leurs camarades, de l’équipe nationale et de la Côte d’Ivoire. Parce qu’on ne peut pas être dans ces conditions et partir comme ça. Tenez-vous bien, j’étais avec ces filles jusqu’à 22 heures hier (dans la nuit de mardi), quand j’ai dit de manière très particulière à Bognini : ‘’mais, je te trouve très triste cette nuit, va jouer, ma fille, pour gagner le match de demain. Allez vous reposer’’. Elle m’a dit : ‘’président, je me fais masser et je vais dormir’’. Je suis resté en réunion jusqu’à 23heures, et à ma grande surprise, ce matin l’intendant qui est resté jusqu’à 2 heures du matin, me dit : ''les filles sont parties''. Mais comment ? C’est –à-dire que ce sont des filles qui sont là pour surveiller tous les mouvements, parce qu’elles ont des intentions.
Aviez-vous donné des consignes ?
Vraiment, c’est triste. On a bien dit aux vigiles, à un moment donné, ne laissez sortir aucun athlète, sous aucun prétexte. On a laissé des consignes depuis notre arrivée à Nice, notamment pour le basket. On a dit : ''quand un athlète doit sortir, et surtout quand il s’agit d’une fille, appelez tel numéro, appelez à telle chambre pour venir constater''. Je pense que dès lors qu’on a appris les premières fuites et que des mesures d’envergure n’ont pas été prises, on ne pouvait que s’attendre à cela. Je ne peux parler de sécurité défaillante, parce que nous sommes en sécurité ici. On n’est pas menacé, il n’y a aucune inquiétude. Mais il y a cette liberté d’aller et venir qui pose peut-être problème.
Pensez-vous à une complicité ?
Je ne veux pas m’aventurer sur ce terrain mais je dis que des filles qui sortent à trois à une heure tardive, dans une ville qu’elles ne connaissent pas et qui s’en vont, je crois qu’elles n’ont pas marché pour aller où elles sont parties. C’est un gros handicap pour l’équipe, j’ai passé tout mon temps à les remonter à la mi-temps. Une fille comme Kani, l’un des pièces maîtresses de l’équipe, à passé tout le temps à pleurer. Vous voyez le préjudice par rapport à leur club, l’équipe nationale. D’ici, on partait à Maputo pour l’Afrobasket féminin. C’est trois éléments-clés de l’équipe nationale. Kolga Assétou est capitaine de cette équipe. Le capitaine qui laisse sa troupe et qui s’en va, forcément le moral de la troupe est atteint. Je pense au basket ivoirien, je pense à tout ce que nous mettons dans ces filles pour avoir de bons résultats. Quand on arrive à cette situation, j’avoue que c’est déplorable.
Avez-vous informé les autorités et leurs familles respectives ?
J’ai alerté le président Touré à Abidjan, j’ai alerté la directrice des sports de haut niveau, Mariame Koné, qui est ici, c’est la responsable du volet sportif. Et j’accompagné l’équipe pour jouer. Au retour à la résidence les collinettes, nous allons continuer ce qu’il y a à mener comme enquête. Le président du CSA, Mahama Coulibaly dont les filles ont fui, a été averti. J’étais avec lui il y a quelques minutes, il est dans tous ses états. Il m’a dit que pour lui, c’est une honte, c’est un échec. La déception est vraiment grande. Ce (hier) matin à 8 heures, j’étais avec le ministre des Sports, il marquait sa désolation devant la fuite des trois ivoiriens (l’artiste de hip hop et les deux lutteurs), j’étais loin de m’imaginer que quand moi j’irais taper à la porte de mes filles, il y a trois qui manqueraient à l’appel. Voyez à quel niveau se trouve notre déception.
Propos recueillis par Alphonse CAMARA (Envoyé spécial)
